Dominic

2.1K 41 3
                                        

"J'ai aimé un petit peu". Mais quelle idée avait elle eue de lui répondre ça. Elle voulait faire la maline mais à ce petit jeu on ne gagnait pas toujours.

"J'ai aimé un petit peu, ça ne veux rien dire,  tu a aimé, ou tu n'a pas aimé, mais aimer un petit peu ne veut  rien dire.  Quelle partie as tu aimé un petit peu ?  celle où il t'a lavé au jet, celle où il t'a donné un seau pour tes besoins ou celle où il te reluquait la chatte quand tu étais à quatre pattes ? Quelle idiote tu fais ma pauvre fille."

Ça ne manqua pas, la question fusa.

"Alors dis moi quelle partie as tu aimée ? "

Elle ne pouvait tout de même pas lui avouer que malgré son attitude, elle avait ressenti quelque chose d'indéfinissable au fond d'elle même et qu'en ce moment même la petite fente entre ses cuisses se rappelait à elle, en plus de cette petite odeur qui lui remontait aux narines. Elle était excitée et lui devait le sentir aussi mais qui ne serait pas excitée dans cette position, il faudrait être froide comme un glaçon pour ne pas ressentir cette tension dans la pièce. Son regard se porta sur l'homme qui avait pris possession de ses nuits quelques mois auparavant. Oh oui elle en avait rêvée mais à cette époque elle ne se doutait pas que le destin allait lui jouer un vilain tour et remettrait Dominic sur sa route. De plus il savait maintenant qui les espionnait, il lui avait bien dit que si elle revenait, il la punirait  pour cette intrusion dans leur espace intime. 

 Elle ferma les yeux, chercha un moyen d'échapper à cette question embarrassante. Comment trouver les bons mots ? les mots pour expliquer comment elle avait senti ses entrailles se retourner, comment elle avait senti son sexe pulser, sa respiration s'accélérer, ce fourmillement remonter le long de sa colonne vertébrale, comment elle avait ressenti cette honte d'avoir envie de s'agenouiller devant lui. Elle qui pensait que c'était amusant d'obéir sans réfléchir à la personne qui vous dominait, elle qui s'était imaginée être soumise pour de vrai commençait à comprendre à travers Dominic le vrai sens du mot "soumission".

"J'attends Perle, tu ne sortira pas d'ici tant que tu ne m'auras pas répondu".

"Ce que vous pouvez être pénible, j'ai aimé un peu, cela devrait vous suffire non, je ne vais quand même pas vous faire un dessin".

Elle jouait avec le feu, elle s'en rendait compte. Elle avait été bazardée dans un monde qu'elle ne maitrisait pas. Par contre celui qu'elle avait en face d'elle en connaissait parfaitement toutes les ficelles.

"Mais si justement, je veux que tu m'en fasses un dessin et que tu me dises tout ton ressenti".

"Nan, je ne vous dirai rien de plus, je n'ai pas envie".

"Très bien, je ne vais pas te forcer, tu es encore libre pour le moment, je vais attendre ton retour, je te reposerai la question à ce moment".

"Et si je ne reviens pas"?

"Tu vas revenir".

"Vous semblez bien sûr de vous".

"Oui c'est vrai, mais ce que j'ai vu de toi, ton comportement, ta façon de réagir me conforte dans mon jugement, tu vas revenir".

Son regard sombre, sérieux, mais avec une petite lueur d'amusement la regardait tranquillement. Il avait l'air très sûr de lui, trop sûr. Il ne lui demandait pas si elle était capable de revenir, il affirmait, c'est tout.

Elle déglutit doucement, se pouvait il qu'il ai raison ? Qu'il ai compris ce que son corps désirait mais que son esprit refusait ? 

L'obéissance n'était pas son fort et elle prenait un malin plaisir à ne pas répondre à ses ordres. Elle prit une profonde inspiration.

"Peut être que je ne reviendrai pas, après tout je n'y suis pas obligée".

Elle le taquinait, jouait.

Mais Dominic ne jouait pas, il était sérieux, il comprenait qu'elle le cherchait.

Cette jeune femme était une bouffée d'air frais, jamais aucune des soumises qu'il avait eues entre ses mains ne s'étaient avisées d'avoir cette attitude. Il n'aurait pas fallu, cela lui aurait couté cher. Elle lui faisait face, visiblement elle ne le craignait pas.

"Très bien, tu vas attendre ici, sur le sol, les mains ouvertes sur tes cuisses ouvertes, tête baissée, droite et pas affalée, je vais te chercher de quoi te vêtir. Toi ! Tu ne bouges pas, te sens tu capable d'obéir à ce petit ordre" ?

"Est ce que vous pouvez me laisser jusqu'à demain, s'il vous plait ? "

Toute son attitude était vraiment contradictoire. Elle  avait du mal à obéir, refusait de faire ce qu'il lui demandait et pourtant elle lui demandait la permission de ne revenir que le lendemain.

Il en était convaincu, elle allait revenir, elle ne le savait pas encore mais sans s'en rendre compte elle venait presque de le reconnaitre.



Le ScarifieurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant