Introspection

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Cela faisait maintenant presque une semaine qu'elle était arrivée dans ce lieu de son plein gré si l'on ne comptait pas les jours avant qu'elle ne retourne mettre ses affaires en ordre.

Une semaine à obéir, une semaine à manger dans une gamelle comme un chien ou plutôt dirons dans son cas comme une chienne.

Une semaine que ses journées n'étaient rythmées que par le sexe, l'éducation, l'obéissance, la confiance, le respect. Des mots qui revenaient sans cesse dans la bouche de celui qui s'était mis en tête qu'elle avait toutes les qualités pour devenir sa soumise. Mais une semaine où elle n'avait pas vu le temps passé tant toutes ces heures d'éducation l'avaient accaparée. Une semaine où elle n'avait vu que Lui.

Elle soupira. Elle en était de plus en plus convaincue. Elle ne serait jamais celle qu'il recherchait. Elle avait franchit quelques étapes c'est vrai mais le plus gros restait à faire, elle avait encore un peu de mal avec le mot obéissance. Hum, un peu !!! beaucoup dirons nous. Mais il y avait une petite chose qu'elle avait remarquée, elle appréciait quand elle réussissait à tenir sa langue et à faire ce qui lui était demandé sans rouspéter.... ce qui était énorme pour elle..... et qu'il avait l'air satisfait. Comme toute bonne soumise qui se respecte, elle s'était aperçue au fil des jours qu' elle aimait quand il était content d'elle et pour elle c'était une véritable révélation qui la surprenait car ce que pensait les autres d'elle était bien le cadet de ses soucis. Mais là, la différence était énorme.

Elle aimait ce que pensait d'elle un homme qui ne pensait lui qu'à la dresser pour devenir une chienne obéissante, sa chienne obéissante.

Une semaine qu'elle n'avait vu personne d'autre que lui, sans rien faire de plus que d'essayer de se rappeler toutes les consignes qu'il lui donnait. Elle se rendit compte d'un coup que ses ballades dans sa campagne à vélo commençaient à lui manquer, les découvertes qu'elle faisait au long de ses promenades, son blog qu'elle tenait consciencieusement, tout ce qui l'occupait dans une journée et qui faisait que les heures passaient si vite qu'elle n'avait jamais le temps de tout finir. Est ce que les jours suivant allaient se dérouler à l'identique. Est ce que c'était cela devenir soumise, dédier sa vie, son temps, son corps, ses pensées, à une seule personne  et ne plus faire attention à soi, seulement la contenter elle. Sur le court terme cela pouvait être supportable, mais sur le long terme qu'en était il, qu'allait il advenir d'elle. Allait elle devenir un meuble, une chose, qu'il  ne sortirait du placard qu'à l'occasion d'une envie, d'une pulsion. Allait elle passer son temps à attendre qu'il vienne lui dire d'écarter les jambes pour tester on ne sait quel accessoire ou quelle position  qui le ferait bander.

Seule, recroquevillée sur son semblant de lit, le sommeil lui échappant, ses pensées, elles, voyageaient et elle se voyait quelques années plus tard, toujours à la même place, n'ayant pas avancée dans sa vie à part à quatre pattes, sans amis, sans amants, tandis que tout tournait autour de lui. Elle prit peur de se laisser enfermer dans un cercle vicieux qui ne lui apporterait rien que le fait de jouir à longueur de journée. Et ça, ce n'était pas du tout ce qu'elle voulait. Elle ne voulait pas partir mais ne voulait pas devenir une poupée humaine seulement disposée à supporter les caprices vicieux d'un homme tout beau soit il.

Comment faire pour arriver à conjuguer cette vie qu'il voulait lui faire aimer et la sienne faite de rire, de laisser aller, de ballades, de je m'enfoutisme. Lui qui contrôlait tout, qui aimait l'ordre alors qu'elle aimait le désordre, qui aimait l'obéissance alors qu'elle passait son temps à n'en faire qu'à sa tête. Cela n'allait pas être facile mais être une soumise obéissant au doigt et à l'oeil n'était pas pour elle, cela allait changer sa personnalité alors que lui obéir en ajoutant une touche de rébellion additionnée d'une légère couche d'insolence pas trop épaisse pour qu'il ne se lasse pas d'elle était à ses yeux plus concevable et finirait peut être par le dérider car à son avis cet homme ne devait pas rire souvent.

Combien de temps était elle restée là à cogiter sur ce qu'elle allait faire et ne pas faire, elle n'aurait su dire. Tout ce qu'elle réussit à extirper de toutes ces pensées qui la tenaient éveillée est qu'elle tenait absolument à rester à ses côtés. Pourquoi. Elle ne savait pas.  Mais une chose toute à l'opposé de tout ça était qu'elle ne devait pas tomber amoureuse de cet homme car ce n'était pas du tout ce qu'il recherchait chez une femme. Lui voulait en quelque sorte un jouet sexuel humain à qui il pourrait faire tout ce qui lui passerait par la tête et qui devrait faire tout ce qu'il lui demanderait. Mais le mot sadique revenait. Qu'est ce qu'il entendait par là. Jusqu'à présent malgré certains gestes qui n'étaient pas dans les habitudes d'un couple normal...mais ils n'étaient pas un couple normal.....cela avait été acceptable, supportable. Devait elle s'inquiéter de ses dernières paroles où il lui disait que ce serait pour demain. Qu'allait il lui faire subir demain.

Etait il capable de lui faire du mal. Allait il la faire hurler comme il lui avait laisser entendre. Que pouvait faire un homme de sa trempe pour faire hurler de douleur une femme comme elle. Mais plein de choses figure toi lui répondit son mental et cela s'appelle torture.

Sur le coup elle s'assit brusquement, son coeur s'était emballé. Allait il la torturer. Allait il se servir de tous ces instrument qu'elle avait vu dans la salle de bain derrière les lourdes portes coulissantes.

La porte s'ouvrit à ce moment là .Il entra dans la chambre et s'arrêta surpris de la trouver debout les yeux fixés sur lui. Etait elle somnambule.

"Allez vous me torturer demain ? "

Sa voix exprimait une peur contenue.

"Que t'arrive t il, tu as fais un cauchemar ?"

"Non, dites moi la vérité, qu'allez vous me faire demain ? "

"Pourquoi poses tu cette question et pourquoi ne dors tu pas, cette journée ne t'a pas paru fatigante, dans ce cas direction la salle de sport, tu as l'air en forme".

"Quoi non pas question "lui répondit elle en se recouchant sur son coussin, bonne nuit Monsieur".

"Bonne nuit soumise".

Il se baissa lui mit son collier et l'attacha au pied du lit.

"Au cas ou tu ferais une crise de somnambulisme"

Et en plus il avait le culot de faire de l'humour.

"Je ne suis pas somnambule" marmonna t elle sous sa couverture.

"Tant mieux, cela aurait été gênant pour toi, tu aurais finis harnachée dans ta cage dans la cave, j'aime dormir tranquille lui dit il en se dirigeant vers la salle de bain et j'aurais perdu de l'argent en te revendant à un prix inférieur de celui que j'ai payé".

Elle ne répliqua pas. Ce pourrait il qu'il la revende pour récupérer la somme qu'il avait perdue. Non il n'avait pas le droit. C'était passible de prison ça. Personne ne pouvait disposer d'un être humain de cette façon. Elle s'assoupissait doucement  et ses pensées n'étaient plus très claires,  tout le fouillis de ses questions réponses, de ses suppositions s'effacèrent quand elle plongea dans un sommeil réparateur qui décontracta son corps tendu.

Elle ne vit pas le coup d'oeil qu'il lui jeta. Elle se serait inquiété.



Le ScarifieurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant