questionnement

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Il ne roulait pas très vite, pourtant sa voiture aurait très bien pu avaler les kilomètres en un rien de temps. Voulait il profiter un peu plus de sa présence.

Plus elle y pensait, plus elle se disait que le hasard s'était bien jouer d'elle en la faisant tomber entre les mains de l'homme qu'elle avait épiée cet été. Elle secoua la tête en regardant le paysage défiler derrière la vitre quand brusquement elle partit en arrière.

"Qu'est ce que ......"

Elle se retrouva à moitié couchée sur le fauteuil que Dominic avait baissé.

"Ecarte les cuisses et ramène tes jambes sur le siège, allez obéis".

Elle ferma les yeux, plia ses genoux les ramena sur l'assise ce qui eut pour effet d'ouvrir son sexe e de l'exposer au regard du dominant qui jeta un coup coup d'oeil sur le côté. Il allongea le bras et tout en ne quittant pas la route des yeux introduisit un doigt entre ses lèvres, il massa, effectua doucement un va et vient.

"Est ce que tu t'es déjà masturbée"?

Elle ne répondit pas. Un petit sentiment de malaise commençait à s'infiltrer en elle. Elle se sentait de moins en moins à sa place. Elle n'était pas faite du même bois que Zéro, elle n'avait pas ce tempérament de soumise qu'elle pensait avoir, elle s'était leurrée, tout ça à cause des jeux qu'elle avait acceptée avec celui qui l'avait abandonnée sans remord. Elle avait aimée oui, mais ils étaient innocents ces petits jeux loin de ce que Dominic lui avait fait découvrir et encore ce n'était qu'un petit échantillon, qu'allait il en être de la suite, serait elle capable de supporter tout ce qu'il allait lui faire subir.

"Je t'ai posé une question petite souris".

Elle décroisa ses jambes, posa ses pieds à terre, se redressa, remit correctement sa robe.

"Non jamais".

Dans un freinage sec, Dominic gara la voiture sur le côté, l'attrapa par les cheveux, l'attira à lui.

"Aïe, vous me faites mal".

"Oui, c'est un petit échantillon de ce qu tu vas vivre si tu reviens, je veux que tu comprennes que ce n'est pas un jeu, je ne joue pas,  petite souris, c'est ma vie, mon quotidien, tu es encore un bébé pour moi, je me régale à l'idée de t'éduquer mais pour cela il faut que je sois certain que tu seras d'accord avec tout ce que tu t'apprêtes à vivre. Je veux une soumise qui soit heureuse dans ce qu'elle va apprendre, une soumise qui vas souffrir mais qui en redemandera, je veux une soumise qui soit l'autre partie de moi, je sais que dans un petit coin de ton cerveau tu veux revenir, ton corps m'appelle mais tu es encore indécise. Je vais te laisser un portable, si  tu as besoin de plus de temps demande je te l'accorderai, si tu ne reviens pas, n'appelle pas."

Ce qui était troublant dans cet instant était de voir avec quelle force il la tenait par les cheveux alors que sa voix était calme  et que ses yeux étaient plongés dans les siens.

Il la relâcha, remonta le dossier, redémarra la voiture.

"J'ai compris tout ça, ce que je veux savoir c'est si il y aura pire".

"Oui il y aura pire mais ta vie ne sera jamais en danger, tu seras aussi exposée aux regards des autres, mais je ne serais jamais loin".

"Pourquoi vivez vous ainsi ? ".

Il  haussa les épaules.

"C'est ma vie, ne cherches pas de traumatismes ni quoi que ce soit qui me procure une excuse, je n'ai pas à me disculper devant toi, et tu as beaucoup de chance je ne parle pas autant d'habitude".

La voiture filait et ils arrivaient en vue du petit village.

"Dis moi où tu habites".

"Il faut sortir un peu plus loin la maison est la dernière, celle avec des volets bleu, je peux vous poser une question".

"Oui, je t'écoute".

"Pourquoi moi, je veux dire, il devait bien y avoir d'autres femmes non, plus belles, moins sottes, plus au courant de ce mode de vie, alors pourquoi moi".

"Ne cherche pas de réponses, ne t'interroge pas, c'est toi, c'est tout".

"Je vais aller loin avec une réponse pareille, qu'est ce que je dois dire pour expliquer mon départ si jamais je décide de revenir".

"Dis leur simplement que tu travailles pour moi, tu trouveras bien de quoi embellir".

"Hé ben, vous ne m'aidez pas".

"Tu dois commencer à te débrouiller"

"C'est là, arrêtez vous".

La voiture stoppa, il lui remit le portable, la regarda sortir et sans un regard reprit la route, elle regarda la voiture s'éloigner, regarda le portable et entra dans la maison en prenant soin de ne pas rencontrer Madame Lepic.






Le ScarifieurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant