Chapitre 75: Trois petits mots

40 1 0
                                    

J'crois que j't'aime.

Les mots s'étaient échappés de la bouche de Chloé, sans qu'elle ne puisse les contenir. L'oreille collée contre la poitrine du garçon, elle entendit ses battements de coeur s'accélérer, à un rythme toujours régulier. Chloé savait que Cédric avait entendu. Pourtant, il ne bougeait pas. La rouquine n'osait pas se tourner vers lui pour voir l'expression sur son visage. Elle venait de laisser s'échapper des mots lourds de sens. Pourtant, il ne s'agissait que de trois petits mots. Mais maintenant, tout allait changer, à cause de ces paroles anodines. Maintenant qu'elle avait prononcé ces mots, leur relation devenait réelle. Ces trois petits mots, prononcés en pleine salle commune, avec pleins de gens autour qui pouvaient les entendre ne signifiaient qu'une chose. Chloé était enfin prête à révéler leur relation au grand jour. Une peur soudaine grandit alors en elle. Toujours à cause de ces trois petits mots. Elle ne savait pas si Cédric ressentait la même chose qu'elle. Et si il avait changé d'avis? Si il ne voulait plus sortir avec elle? Pire, et si il ne l'aimait plus? La jeune fille sentait son propre coeur tambouriner tellement fort dans sa poitrine, qu'elle avait l'impression qu'il allait sortir.

Comment ça "tu crois"?

Lentement, Chloé trouva le courage de relever la tête vers le poufsouffle de septième année. Un sourire taquin étirait ses lèvres, ce qui contrastait avec le regard attendrit qu'il posait sur elle.

Non, je crois pas. En fait j'en suis sûre. finit-elle par admettre.

Tu sais quoi?

Cédric se pencha vers Chloé. Il approcha sa bouche de son oreille et murmura:

Moi aussi j'crois que j't'aime.

Chloé sourit à son tour. Elle regarda malicieusement le poufsouffle et répondit:

Comment ça tu crois?

Le garçon fit mine de réfléchir, imitant exagérément l'adolescente.

Non, je crois pas. En fait j'en suis sûr. dit-il en prenant une voix efféminée.

Arrête! Je parle pas comme ça! se défendit la serdaigle.

Arrête! Je parle pas comme ça!

Pour toute réponse, la jeune fille lui asséna une tape sur le torse. S'engagea ensuite une mini bataille, de laquelle Cédric sortit victorieux, après avoir bloqué son adversaire en l'emprisonnant dans ses bras. Chloé ne chercha pas à se débattre. Son regard se perdit dans celui argenté du garçon. Son coeur battait encore la chamade, mais pas pour les mêmes raisons que la fois précédente. Sans dire un mot, Cédric se leva du canapé et entraina sa petite-amie dans un endroit moins peuplé que la salle commune.

En ce dimanche après-midi, les couloirs étaient déserts. Les élèves vaquaient à leurs occupations. Les plus studieux étaient soit à la bibliothèque, dans la grande salle ou dans leurs salles communes respectives, en train de faire leur devoir, de préparer leurs fiches de révisions, ou de s'instruire en prenant de l'avance sur le programme scolaire. D'autres profitaient de leur jour de repos pour récupérer les heures de sommeil dont ils manquaient. D'autres encore glandaient. Les adeptes du froid et les sportifs trainaient dans le parc de l'école.

Cédric entraina Chloé à travers le dédale de couloirs du château. Les deux tourtereaux courraient et rigolaient en même temps, tel deux ados d'un film de romance, s'enfuiyant ensemble par peur de se faire surprendre par leurs parents. Enfin, à bout de souffle, ils s'arrêtèrent une fois arrivés au cinquième étage. Cédric, qui tenait Chloé par la main, prononça un mot de passe et une porte s'ouvrit. Il entra dans la pièce située de l'autre coté. La serdaigle admira ce lieu qui lui était inconnu avec émerveillement. Tout autour d'elle était en marbre blanc, y compris la piscine rectangulaire qui était aménagée au centre. Elle était entourée d'une centaines de robinets d'or, incrustés de différentes pierres. Chaque robinet déversait diverses sortes de bains moussants. Une pile de serviette blanche était posée dans un coin. Au mur, les fenêtres étaient ornées de longs rideaux de lin blanc. Au centre, ce n'était pas une fenêtre mais un vitrail représentant une sirène qui décorait la pièce. C'était là l'unique source de couleur qui contrastait avec le blanc.

Trois soeurs: fanfiction Harry Potter/the OriginalsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant