The broken Puppet ⟦Illumi Story + Hisoillu⟧ EN PAUSE

Ⅲ) Chapitre 45 -S'énivrer dans la brume du remord🃏-

09 septembre 1993.

Je regardais l'aiguille de la montre s'incliner lentement, mes pensées s'étalaient tels les poissons d'un aquarium que l'on avait éclaté au sol. J'ingurgite la mousse amère dans ma bouche. La bouteille d'Hitachino Nest Beer est dorénavant vide. Ma tête vacille de droite à gauche, de haut en bat, de 60 à 90 degrés. Bière, whisky, beuh... Ce n'est pas assez Illumi !

– Ah ! Illumi ! m'exclamé-je soudainement. Reviens ! Je veux te mettre dans ma bouche ! Je veux te faire passer sur mes gencives, te faire rouler sur mon palais, te faire bondir sur ma langue, et surtout ! Te faire saigner par l'intermédiaire de mes canines...

Je me marre seul face à mes paroles.

– Qui est Illumi ? m'interrompt la noiraude assise sur le bord de mon bain.

Je la regarde, les yeux à demi-clos. Les mouvements de son visage m'empêchent de parfaitement la distinguer.

– Pas ton problème Puta.

Elle se tend vers moi, me laissant une vue rapide à son décolleté.

– Hisoka ! m'interpelle-t-elle d'une voix un peu plus aigue. Je suis jalouse ! J'aimerais recevoir des paroles si voraces aussi !

Ah ! Ça y est ! Elle me fatigue. Elle est trop facile, ça ne m'amuse pas...

– Dégage de ma maison ! Je n'ai plus rien à te donner.

– Mais...

– Je t'ai déjà prévenu de ne pas espérer quoi que ce soit de ma part, ne me parle plus et rentre chez toi.

Elle tire une grimace déçue, elle attrape son sac à main et s'en va aussitôt.
Je tends mon visage vers le haut, fixant la lumière englobante sans vraiment la fixer. J'ai l'impression d'être transporté par la lueur.

J'aurais dû l'assommer, l'enfermer, et le garder pour moi tout seul. Oui ! J'aurais coiffé ses beaux cheveux soyeux, je me serais occupé de lui dès que je pourrais, je l'aurais fait me glorifier ! Puis le temps passera et nous nous serions mariés !

Je me mange la joue et attrape mon téléphone, déterminé à appeler le numéro de sa famille.

– Hallo ? Qui est-ce ?

– Ah ! gémis-je. Perfide ! Allez dire à Illumi que ce n'est qu'un perfide ! Es más feo que pegar a un padre con un calcetín sudado ¡ (Sa laideur est plus grande que l'acte même de frapper son propre père avec une chaussette sale.)

– Illumi n'est pas un cafard, répond-il d'un ton se voulant être strict. Si vous nous rappelez encore pour lancer de telles injures, nous irons vous retrouver, vous et votre adresse !

Je coupe l'appel. Cet homme est d'un ennui mortel ! De toute manière, demain, il ne restera plus que des cendres et des planches carbonisées de cette maison.

Mon chéri, je t'aurais fait regretter ton acte ! Je t'aurais fait regretter de t'être joué de moi ! Ton départ m'a pris au dépourvu. Tu aurais pu me donner une explication mais tu as préféré me laisser dans le doute. Tu as préféré me tuer de la pire des manières possibles, c'est à dire dans une mort lente et douloureuse. J'aurais dû couvrir mes arrières en sachant d'avance que tu es un assassin dans le sang. Tu as gagné, tu m'as utilisé.

Tu m'as fait sentir comme un vrai clown. Quoi qu'il en soit, cela faisait rire maman lorsque je me conduisais comme telle.

Avant qu'elle ne me laisse, ça ne me faisait rien.