Ⅱ) Chapitre 29 -Effervescence-

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Plus qu'une minute.

Mes yeux grands ouverts côtoyaient à travers la fenêtre, le mouvement répété du feuillage des arbres face au vent. Mes veines ressortaient davantage et ça, depuis trois jours. Gotô l'avait remarqué, il avait insinué que ça devait être le manque de sommeil. Je pense pour ma part, que ma fatigue est surtout due à ces enchainements de questions qui me stimule atrocement la tête. Il y a 1 h, je me suis libéré de ces germes, j'ignore le nombre de veines que j'ai coupé au passage de la pointe, ou plutôt du chas de l'aiguille. A part ça, la journée fut comme d'habitude, pénible et ennuyante, avec néanmoins quelques secousses. Je n'ai fait que travailler, je n'ai pas eu l'envie de me prendre un livre à lire ou à suivre des émissions de télé. Si j'avais pu trainer avec Killua aujourd'hui, je suis certain que toute cette frustration se serait dissipée en un éclair. Malheureusement, Nanika, père, et mère m'avaient perturbée.

Cette entité était peut-être en fait qu'une de mes hallucinations... Je n'arrive pas à accepter, le doute reste, le désir de protéger Killua prend le dessus.

L'aiguille se pose sur onze : il est enfin 23 h. Je mets mes pantoufles, attrape mon sac, et pars sans plus tarder. Je marche vacillement dans les rues tel un enfant perdu. Au milieu du chemin, je me stoppe au-dessous du lampadaire en sentant la présence d'une personne me suivant depuis un certain temps. Non, ils sont plutôt trois. Je me redresse et me retourne pour les faires faces.

Qu'est-ce que vous me voulez ? lancé-je d'une voix glaciale.

Ce sont des hommes en smoking, qui, à ce que je sens, viennent de sortir d'un bar.

Vous vous êtes perdu, mademoiselle ? me demande celui du milieu. Savez-vous que cette ville n'est pas sûre la nuit ?

Mademoiselle ? Je les dévisage tous un par un.

Je ne suis pas une fille.

Leurs yeux s'écarquillent.

C'est assez surprenant ! vous avez une jolie taille, des traits si fins, et votre voix...

C'est ce que vous cherchez ? demandé-je avec un léger timbre provocateur.

Son sourire se pervertis.

Oui.

Essayez de me toucher pour voir.

Ils se jettent un regard complice. L'homme du milieu commence à se rapprocher. Au moment où il tente de poser sa sale main sur ma hanche, je l'agrippe le poignet, lui la brise d'un geste bref en faisant en sorte qu'il se penche assez, pour lui infliger un coup de pied semi-circulaire en pleine côte droite. La satisfaction des deux autres hommes se transforme instantanément en effroi. Ils regardent leur compagnon couiné sur le ciment, puis croisent craintivement leurs prunelles aux miens.

Il a des yeux terrifiants, s'exclame l'homme de droite, alarmé par la situation.

Vous arrivez au bon moment, annoncé-je narquoisement. Justement j'avais envie de détruire, détruire le temps, détruire des immeubles, détruire tout ce qui apparaît autour de moi, détruire mon cœur ainsi que moi-même, et surtout détruire des gens.

Leurs peaux se pâlissent, ils grelottent devant moi, ça me procure une telle satisfaction que mes mains en tremblent. Alors qu'ils s'apprêtent à prendre la fuite, je les fais renverser d'un coup de pied bas.

On va jouer à un jeu. Je vais vous mettre à chacun, vingt aiguilles dans le corps, celui qui survit pourra rentrer chez lui.

Je sors mes aiguilles et les plante d'un mouvement bref, au niveau de leurs bras et chevilles pour ainsi les immobilisé. Après en avoir gaspillé soixante de plus, je continue mon chemin, laissant les trois corps dans la poubelle public la plus proche.

The broken Puppet ⟦Illumi Story + Hisoillu⟧ EN PAUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant