Ⅱ) Chapitre 34 -Vis pour moi-

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La brise humide fouettait les feuillages des arbres, les faisant bruire comme des chuchotis en continu. Le sentiment d'être suivi se collait à moi, de simples murmures brefs me faisaient tourner. Ça faisait longtemps que je n'avais pas marché en forêt, et je dois avouer que le chant des oiseaux, l'odeur du bois mouillé, la fraîcheur des fleurs et le vent délicat caressant ma peau, m'avaient énormément manqué. Je me ressentais en symbiose avec mon âme.

J'arrive enfin devant la maison qu'Hisoka aurait parait-t-il louée. Son ton rempli d'amusement laissait facilement deviner qu'il avait tué le propriétaire. Alors que je m'apprête à toquer, la porte s'ouvre d'un geste bref, donnant place à son torse. Je relève aussitôt mon regard en m'apercevant qu'il ne porte qu'une serviette enroulée autour de ses hanches.

- Coucou Illu, s'exclame-t-il d'une voix mélodieusement douce.

- Salut...

Il me lance un long sourire éclatant, laissant paraître ses douces commissures, aussitôt convoyé par de gracieuses fossettes. Mon cœur se réchauffe pareillement qu'en étant au côté de Killua, je sens que ma présence est sentie, appréciée, et surtout aimée. Ses lèvres se rejoignent, il tapote mes épaules pour m'inciter à le suivre. Je le succède alors, laissant ma vision se baladait sur son dos parfaitement sculpté. J'imaginais instantanément mes doigts le griffaient, mes marques s'encraient dans sa chair. Mes mains oscillent de haut en bas, je veux tellement le faire mal, attiser mes passions sur la raison-même de mon état sensible. Ses cheveux étaient collés l'un à l'autre, et formaient de légères boucles à l'extrémité. Les gouttes d'eau papillonné sur ses traits amples tracer par leurs flux délicats.

Il se place de côté, me laissant la vue à une terrasse de bambou où se semi-enterrait une piscine aux vagues rosées. C'est charmant, la scène la nuit devrait être magnifique. Il glisse sa main le long de ma taille, puis me fait basculer face à lui. Il vacille ces prunelles de la chilienne à moi. Il semble d'humeur timide aujourd'hui, je ne peux pas m'empêcher de le trouver plus adorable qu'étrange. Il s'allonge sur le transat, je m'assieds près de lui. Je profitais qu'il ait la tête tournée pour poursuivre les prospections de ses courbes, pour contempler l'attrait des gouttes qui tombaient dans le creux de sa clavicule.

- Que souhaiterais tu que je fasse pour toi aujourd'hui ? lui demandé-je finalement à demi-embarrassé par le calme.

Ma vision hausse sur son visage. Je peux apercevoir sur son front un bon nombre de questionnement.

- Que tu restes seulement un peu à mes côtés, répond-il d'une voix basse. À discuter avec moi...

Son minois se tourne doucement vers moi. Nous nous regardons avec plus de tendresse que de délicatesse, nous nous cherchons profondément au-delà de nos corps physiques.

- Je te paie comme d'habitude, ajoute-t-il.

- D'accord.

Je cligne enfin des yeux pour revisualiser le monde autour de moi. Il m'arrive fréquemment, de me laisser emporter par ses opales de citrines. Ma vue est aussitôt emportée par du rouge... Il s'agit d'un livre en toile rouge poser sur la petite table basse entre nous. Lis-t-il ? C'est très surprenant venant de lui.

" Les Noces barbares."

La tentation me prend. Je me penche assez pour que ma tête atterrit sur son torse, tandis que main se faufile doucement sur les traits de ses abdominaux. Je peux voir son chétif étonnement sur son visage.

- Depuis quand lis-tu ?

- J'ai voulu te le dire, répond-t-il en me souriant des yeux. J'ai réussi à contacter le chef de la brigade fantôme avant-hier. J'ai réussi à l'inviter au restaurant et discuter en face à face avec lui.

The broken Puppet ⟦Illumi Story + Hisoillu⟧ EN PAUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant