The broken Puppet ⟦Illumi Story + Hisoillu⟧ EN PAUSE

Ⅰ) Chapitre 5 -Premier Combat-

La domestique pose doucement le plateau à ma table. Elle me lance un sourire auquel je ne réponds pas. Elle s'est donnée la peine d'ajouter des amandes, des noisettes, du bacon. Elle se comporte tendrement avec moi. C'est étrange. La raison est-elle parce qu'elle aime son travail ?... Franchement, je la plains. Les domestiques ici sont en formation constante au quotidien. Ils n'en aucune liberté, aucun droit, aucun pouvoir et aucune valeur autre que la pure servitude. Ils sont exécutés sur le champ s'ils ont des amants à l'intérieur ou à l'extérieur du domaine Zoldyck. Mon père arrive et son sourire se dissipe immédiatement. Il s'installe sur le canapé et allume la télévision :

– Un carnage, ce mercredi soir, au Village de Castro, a été déclenché à la place de la Vanille. D'après les paysans, l'évènement s'est déroulé durant un spectacle de magie. Pour l'instant, les inspecteurs de la région de Dentora ne trouvent aucune preuve sur l'identité du responsable. –

Un carnage ? À Castro ? Hier soir ? Mes pensées se tournent directement vers Hisoka. Je suis persuadé que cet événement est lié à lui. Je déglutis. A-t-il été la cause de ce carnage ? Est-t-il mort ? Est-t-il vivant? Les questions se mêlent dans ma tête. J'essaie de chercher une réponse à chacune d'entre elles, les yeux fixés sur mon assiette vide. Après tout, je ne peux pas y répondre de façon plus ou moins concrète, je ne le connais pas. Je laisse tomber mes baguettes, pousse un profond soupir, et me lève pour sortir faire mon entraînement.

– Aujourd'hui, l'entraînement sera différent, s'exclame mon père en me coupant dans mon élan, tu vas te battre contre un de mes hommes. Si tu ne l'achèves pas, c'est lui qui te tuera.

Ma vie contre la sienne. Est-ce vraiment un de ces hommes ? Je doute. J'opterais plutôt pour une de ses victimes.

– Est-ce que ce serait possible d'avoir quelques informations sur ses capacités ? demandé-je d'une voix hésitante.

– Ce sera à toi de voir.

– Et ça commence à quelle heure ?

– À 10h.

Je vois, je n'ai pas intérêt à le décevoir. Je vais prouver à mon père que je sers à quelque chose, que je ne suis pas une simple marionnette cassée. Je sors immédiatement voir Gotô. En deux jours, je vois quand même en moi de grands progrès : J'ai appris a infusé les aiguilles de mon Ren et à les utiliser de différentes manières. Gotô s'est même embêté à me chercher trois paires d'aiguilles pour m'accompagner dans mes efforts.

Deux heures passent, puis quatre. Les gouttes de sueurs coulent le long de mon corps. La fatigue ne me prend pas, au contraire, mes shôkô ne se sont jamais autant ouvert. Je déborde d'énergie à l'idée de rendre mes parents fiers. Gotô me fait un signe d'encouragement avec son pouce, je le lance un petit sourire puis quitte la place pour me diriger vers mon père.

Il m'emmena loin de la demeure, loin de la ville. Les arbres manquaient leurs feuillages et la terre était nu, sec et cramée. Un brouillard s'allongeait sur la place et rendait la scène d'autant plus lugubre. Des bruits de pas se faisaient de plus en plus entendre. Je me mets en position de combat, et active mon Gyô. 

Le Gyô est une forme développée du Ren dans lequel l'aura est concentrée dans une partie du corps pour la rendre plus résistante. Il peut également être utilisé pour concentrer l'aura dans les yeux de l'utilisateur afin de lui permettre de voir les auras ainsi que les objets masqués.

C'était un grand homme avec une sale mine, il est vêtu d'un débardeur blanc légèrement crasseux et d'un jogging noir. Il manque amplement de retenue pour être un des hommes de mon père...si ?