1982.
Illumi était un garçon aux grands yeux sombres hypnotiques comme des améthystes. Ses cheveux d'ébène étaient doux comme de la soie et s'accordaient parfaitement à ses prunelles au contact du soleil. Son visage ovale et fin s'accompagnait de quelques traits lisses et efféminés qui lui conférait une physionomie candide.
Monsieur Silva était très nerveux au sujet de l'avenir de son fils. Il avait fait appel à mes services pour une somme très abordable afin de pouvoir lui apprendre les stratégies logiques de combats, notamment au corps à corps et en endurance. J'ai rapidement remarqué à quel point ce jeune garçon était accablé. Pour le calmer, je lui suggérais de prendre des séances de respiration profonde à chaque début de cours. C'était un enfant fragile, et revoir ce petit être silencieux avec de plus en plus de courbatures et de tourments dans les yeux, me fit les plus grands des peines.
Chacun de mes cours se déroulaient dans sa chambre. Les plaintes accouraient dans la demeure, on entendait madame Kikyo proférer en bas des remarques péjoratives qui sembler jamais en finir. Ce Zoldyck n'avait pas hérité de la force mentale qu'il fallait, il était grandement sensible, il était plus humain qu'il ne le devait pour s'engager dans le business familial. Je lui posais quelques questions de plus sur son soi afin qu'il puisse se libérer. Néanmoins que son énergie sociale fut enlevée brutalement, la technique s'avérait plus ou moins fonctionnelle. Soit il me répondait par un simple oui ou non, soit il ne me répondait tout simplement pas.
Cependant, le gérer était plus facile quand nous marchions ensemble en dehors de la demeure. Il était plus libre. Je pus découvrir que sa délicatesse ne se trouvait pas que dans sa sensibilité et dans son physique, elle se trouvait aussi dans sa perception du monde, dans ses manières, dans ses goûts. Un jour d'automne pluvieux, il refusa de rentrer. Il creusa un trou au milieu du chemin et m'y entraina avec lui. Il avait réussi à construire un habitat en quelques secondes. Cela me fit chaud au cœur quand il m'avoua qu'il faisait de même quand il jouait avec les chiens de garde, particulièrement avec Mike.
1984.
Après deux ans, il rentra finalement de la Tour Céleste. Il se fit fortement réprimandait pour ne pas avoir pu monter jusqu'au deux-centième étage. Ce jour-ci, il avait fait une grande crise d'angoisse. Il agonisait et disait des phrases inquiétantes telles que : ma naissance est une plaisanterie, je ne sers à rien, je veux disparaître. Plus il grandissait, plus ma préoccupation pour lui s'élever. Toutes ces remarques avait pu s'ancrer en lui malgré qu'il souffrait déjà d'une forte perte de mémoire à cause d'une récente punition drastique qu'il avait subie.
Un jour, il m'avait confié qu'il ne voulait plus avoir de petit frère, qu'il avait la peur constante d'être oublié, de trahir l'honneur d'hériter qu'il lui était confié. Poussé par sa crainte, il voulut tuer son petit frère, et se suicider. Je me suis empressée de lui expliquer, mot par mot, que la mort était de loin la solution à tout, qu'il avait encore beaucoup à découvrir. Je ne pu malheureusement pas lui dire qu'être un assassin et héritier parfait ne pouvait pas être son seul but. Quoi qu'il en soit, cette obsession serait presque impossible à échapper en vue de la mégalomanie de chacun des membres de la familles.
Il adorait sa mère, pourtant, de son côté, elle ne savait pas quoi ressentir exactement pour ce qui était de lui. Effectivement, son mariage avec Monsieur Silva était arrangé, et ne rien pouvoir réclamer, la rendait dingue. Cette folle avait clairement dit à son premier fils qu'il l'avait ruiné, qu'il avait à servir s'il ne voulait pas se faire jeter. Elle le faisait tenir le rôle d'un adulte. Il s'occupait plus de son petit frère, et des tâches administratives qu'elle ne pouvait gérer.
1987.
Ses yeux s'étaient assombris, approfondis, dénués de tout éclat. Le regarder était plus que difficile. L'atmosphère était devenue glaciale à sa présence. Cependant, il parlait davantage, sa voix donnait plus de timbre. Il accomplissait ses missions parfaitement et fuguer presque chaque fois qu'il avait du temps libre. Monsieur Silva ne savait pas quoi y penser. Sa femme, au contraire, n'aimait précisément pas qu'il lui échappe de ses mains. Elle argumentait bien sur les bêtises que son fils pouvait faire à l'extérieur, pourtant ses conclusions avaient toujours cette dose d'exagération. Nous avions tous eu la même réflexion à un certain moment, il a trouvé quelqu'un en dehors de sa famille.
1991.
Sa persévérance s'était diminuée. Chaque jour, à la demeure, son irritation était palpable. Il était confiné chez lui, pourtant venir le voir restait difficile : il était infesté de corvées. Un bon matin, j'étais venu le chercher car je m'étais dit que c'était le bon moment pour aller lui demander au moins une de ces nouvelles. Mon poings ne franchit néanmoins pas la porte. J'entendais son lit grinçait, et quelques gémissements étonnants sortir de sa bouche. Je compris instantanément ce qu'il était en train de se passer. Il avait quelqu'un, et c'était un Homme. D'après moi, en vu de ce que sa mère lui achète, elle aurait déjà intérieurement prévu que son fils allait être gay. Seulement, elle n'aurait sûrement pas approuvé que ce soit quelqu'un qui ne convienne pas à ses critères. Son père n'aurait peut-être rien à dire dessus. Avec le peu de droit qu'il possède, normal qu'il aurait eu peur d'en parler. La tension devenait de plus en plus malsaine, on pouvait voir qu'il rencontrait bien plus de problèmes avec ses parents qu'à l'époque.
1993.
J'ai appris qu'Illumi avait encore eu recours aux moyens drastiques. Je me sentais mal au point de ne pas avoir vraiment pu dormir, je pensais qu'ils avaient banni cette tact depuis longtemps. Je suis venu le jour de ses 18 ans, il n'y avait réellement plus rien dans ses yeux. Il avait grandit d'au moins cinq centimètres et ses cheveux ont poussés d'une vitesse hallucinante. Ce changement soudain fu peut être dû au grand traumatisme qu'il avait subit. Ce n'est qu'au bout d'une semaine, qu'il se rappela de mon existence. Il m'avait avoué qu'il ne se sentait plus humain, qu'il avait l'impression de ne pas exister. Il était incompréhensif à l'expression des autres, à leur réaction. La seule chose qui l'amuser était de voir l'étonnement, le choque, et la panique qu'il pouvait crée chez les autres.
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The broken Puppet ⟦Illumi Story + Hisoillu⟧ EN PAUSE
FanfictionDans la famille Zoldyck, les enfants sont entrainés depuis leur naissance à tuer. Entant qu'ainé, Illumi se montre comme un assassin puissant et idéal pour la famille. Malheureusement, le prix pour garder son rôle parfait au sein de la famille est l...