The broken Puppet ⟦Illumi Story + Hisoillu⟧ EN PAUSE

Ⅱ) Chapitre 24 -Magazines-

Kalluto se retrouve dans mes bras, Alluka s'agite sur mon dos, Killua, lui, secoue mon pantalon. Je soupire doucement. Je me demande bien si, au final, j'aurai vraiment le temps de partir à la recherche d'Hisoka.

Grand frère, viens jouer avec moi ! crie le cadet.

– Non ! grand frère va jouer avec moi ! réplique Alluka en lui tirant la langue.

Les sourcils de Kalluto se froncent, il hoche la tête de droite à gauche par mécontentement.

Je place délicatement les deux enfants au côté de Killua.

– Jouons ensemble...

Ils se lancent des regards complices puis rigolent tous gaiement.

Est-ce que j'ai déjà rigolé comme ça moi aussi ? Je ne sais plus. Plus je grandis, plus je perds les traces de mon enfance.

Leurs yeux se remplissent d'éclats lorsque je sors des poupées que j'ai cousues de mes mains. Kalluto écrase immédiatement la poupée d'Alluka avec la sienne. Elle ne peut pas s'empêcher de rigoler. Killua dirige la sienne vers moi.

– Monsieur le géant ! s'exclame-t-il. J'ai une question à vous poser !

– J'écoute.

Il prend une grande inspiration puis continue :

– Ça ne vous fait vraiment rien de tuer des innocents ?

Je me fige. Son sourire s'efface en voyant que sa question me trouble. Comment pourrais-je lui donner un bon exemple sans lui faire peur ?...

– Non, je suis destiné à être comme ça, je reste et resterai fidèle à mon rôle au sein de la famille quelles qu'en soient les circonstances.

Il baisse les yeux.

– C'est pour ça que vos yeux sont aussi tristes.

– Non... répliqué-je confus. La famille compte beaucoup pour moi et je suis surtout heureux d'être ton frère.

Je caresse la tête de Killua. Il est vraiment doux comme un ange. Il lève la tête, et prend un air un peu tendu. La poupée d'Alluka s'avance au côté de celui de Killua.

– Au secours !! Kalluto veut me tuer !

Le visage de Killua s'attendrit.

– Ne t'inquiète pas, je suis là pour te protéger.

...Moi aussi, je suis là.

Je reprends mes esprits et remarque qu'il manque quelqu'un ici et bien sûr, il s'agit de Milluki. En ce moment, il doit être dans sa chambre, à jouer ou à programmer. Je vais le chercher. Je lui ai déjà prévenu une centaine de fois que c'était mauvais pour lui.

– Restez sage, je vais aller chercher Milluki.

Arrivé devant sa chambre, j'ouvre directement la porte sans avertissement car je sais qu'il ne me laissera pas entrer. Il se retourne avec décontenance.

– Milluki, sort un peu de ta chambre, lancé-je en le menaçant du regard.

– Pourquoi ?

– On va jouer avec nos petits frères.

– Ça ne m'intéresse pas.

Je peste intérieurement. Je rentre dans la pièce et me mets à la contempler : elle est bien grande mais malheureusement les tonnes d'appareils ainsi que les sachets de chips qui l'encombrent la rende étroite. Je pousse un soupir d'agacement et commence à les ramasser.

– Qu'est-ce que tu fais ? s'exclame-t-il anxieux.

– Je range ta chambre.

Il essaie de m'en empêcher, mais je le coince en plaçant ma main sur son front.

J'aperçois un paquet de magazines au-dessous de son bureau.

– Oh tiens c'est quoi ça...

Ses traits se froissent, vu la tête qu'il tire, je peux deviner que son cœur bat vite d'ici.

– non, s'il te plaît ne t'en approche pas ! Me supplie-t-il.

Je l'ignore et les prends. Oh...Dieu... C'est des magazines porno. 

– S'il te plaît, il se met à pleurer. Ne dit rien aux parents...

Je me détourne à demi, complètement abasourdi.

Il hoche la tête de haut en bas puis essuie ses larmes. Je les range dans un carton, marque son nom dessus et sors aussitôt de sa chambre. Dans le couloir, je croise Killua toujours avec la poupée en main.

– C'est quoi ? demande-t-il curieux.

– Les bêtises de ton frère.

Mes pas s'accélèrent, je le devance rapidement pour éviter que ses yeux se posent sur le carton.

À la fin de la journée, je me retrouve seul dans ma chambre. Killua, Alluka, et Kalluto dorment avec père ce soir. Le sommeil me prend plus vite quand je suis avec eux, alors malheureusement, maintenant je me mets à penser aux magazines... Comment ce garçon de 8 ans a-t-il fait pour se procurer ce genre de choses ?... Je n'en ai jamais regardé moi... J'ai seulement déjà entendu ma mère et mon père faire ce genre d'activité qu'on appelle le sexe, mais je n'ai jamais vu et compris comment ils le font. De plus, ça me perturbe, ce qu'il s'est passée il y a 3 ou 4 ans avec cette domestique est gravé dans en moi, je n'arrive pas à le voir d'une bonne manière. Serait-ce pareil ? La curiosité me prend, je sors la boîte de mon armoire et étale les magazines sur le sol. À chaque page, je découvre une nouvelle position de sexe. Je les analyse, essayant de comprendre comment on peut aimer ça...

– Le plaisir solitaire, savez-vous vous y prendre ? –

– Non, échappé-je d'une voix basse en dévisageant la page.

Je n'ai jamais essayé. Après tout, Je suis déjà majeur sexuellement maintenant... 

—! Lime 🍋🟩 ! —

Je retire doucement mon pantalon, puis à moitié mon boxer. Je me sens un peu ridicule...

Je place délicatement mes doigts autour de mon pénis, et commence à faire des mouvements d'avant en arrière.

– Utilisez un support ou même de votre imagination pour y parvenir. –

Un support ? Je regarde la fille nue sur la page d'à côté.

– Soyez patient. Ne vous pressez pas. –

Après plusieurs minutes, je ne ressens aucun plaisir, aucun dégoût, juste de la gêne. Je m'impatiente et referme rapidement le magazine de la main moite. C'est de l'arnaque !? 

Je vais tenter la deuxième solution : mon imagination. L'image d'Hisoka me vient directement en tête.

Ses touchers, ses yeux étincelant de désir, sa voix, la douce texture de ses lèvres

Je ressens des vifs frissons au niveau de mon bas-ventre. J'échappe un petit gémissement et me couvre aussitôt la bouche. Je m'arrête. Je ne me suis pas fait mal, mais ça me procure de l'effet, c'est étrangement attrayant... Une aura fait place, elle m'est familière : c'est une altercation entre des vagues de chaleur et d'un froid extrême. Serait-ce l'excitation ? Je remets mon bas, l'air embarrassé puis me laisse tomber sur le lit. Mon membre est toujours levé comme une flèche. Je plisse mes yeux, gêné par la sensation. Après quelques minutes, l'effet se calme, mais ça me démange, j'ai envie de reprendre. Je me bats à ne pas me laisser faire. 

 —

Je ne peux pas laisser Hisoka me procurer autant d'effets, c'est terrifiant. Soudainement, mes paupières s'alourdissent, je suis pris d'une soudaine fatigue. Je ne tarde pas à m'endormir.