Zuko (18)

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Assis dans les chiottes de la fête nulle, je suis avec ma sœur qui est assise sur les chiottes. Elle essuie rageusement les quelques larmes qui roulent sur ses joues tandis que je désinfecte ses plaies, les yeux dans le vague. La musique naze résonne trop fort et l'endroit dans lequel on est fait caisse de résonnance. Les quelques personnes qui passent par là doivent penser qu'on s'est enfermés dans les chiottes pour faire des choses pas très catholique, ce qui est dégueu vu que c'est ma sœur. Les coupures sur son bras sont pas très profondes, ça pourrait être pire. Je soupire avant de sortir de mon sac une petite trousse dans laquelle il y a du matériel de secours.

Azula : je suis vraiment qu'une merde putain.

Zuko: dit pas ça.

Azula : t'appelles ça comment toi, quelqu'un qui dit à sa copine de dégager parce qu'elle vas pas bien ?

Zuko: Azula, t'étais pas bien, c'est pas de ta faute.

Je fouille dans la trousse pour sortir un peu de désinfectant et prend un bout de papier toilette pour verser du désinfectant dessus et l'appliquer sur son bras. Elle ne bronche même pas. Je tapote un peu son bras, un genou au sol sur ce carrelage d'une propreté plus que douteuse.

Zuko: il s'est passé quoi du coup ?

Azula : en allant aux chiottes, y'a quelqu'un qui m'as touché le cul, exprès ou pas j'en sais rien.

Je me décompose. Tandis que j'étais en train de m'amuser, ma sœur s'était retrouvé dans une situation pareille. Je sais pas pourquoi mais je m'en veux alors que j'y suis absolument pour rien. Je prends des compresses et les poses sur ses plaies.

Azula : je suis allé aux chiottes et j'ai fait une crise... 'Fin pas besoin de te faire un dessin.

Zuko: ouais.

Azula : du coup je suis sortie pour te trouver.

Zuko: et j'étais pas là.

Azula : Katara m'as vu et j'ai déconné.

Zuko: tu lui a dit quoi ?

Azula : de dégager, de me foutre la paix et que je voulais pas la voir.

Je me retiens de faire un commentaire. J'avoue, j'aurais pas aimé être à la place de Katara, surtout qu'elle n'est pas au courant de tout ça. Son pansement est enfin terminé, pas trop serré, et c'est triste à dire mais j'ai l'habitude. Je devrais demander à Sokka si elle vas bien, vu qu'elle est venue le chercher en pleurs. Je sors mon téléphone et appuie sur son contact. La sonnerie résonne. Une fois, deux fois, trois fois. Répondeur. Évidemment. Je raccroche. Qui écoute ses messages vocaux sérieux ?

Zuko: je suis d'accord pour que tu lui expliques tout.

Azula : c'est à dire ?

Zuko: sur notre passé. Peut être que Katara comprendra mieux.

Azula : tu veux sérieusement que je me pointe en mode "hey salut, je t'ai raconté que notre père nous pétait allègrement la gueule ?"

Zuko: peut être pas comme ça.

Quelqu'un toque à la porte des chiottes.

Mai: Zuko, Azula ?

Je soupire et ma sœur baisse sa manche rapidement. Je me lève et vais ouvrir la porte. Devant les chiottes se trouvent nos deux amis, un air inquiet scotché au visage. Elles rentrent dans la petite cabine et ferment derrière elles. Ty Lee tends un gobelet de jus de fruits à ma sœur qui le boit cul sec.

Mai: on appelle Iroh ?

Zuko : vous voulez rester ?

Mai: non. C'est nul cette fête.

Leaves from the vine [Zukka]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant