Leaves from the vine [Zukka]

Sokka (21)

En théorie, l'incident de la plaque de cuisson serait anodin. Un truc un peu dangereux qui serait arrivé comme ça, qui aurait pu mal tourner mais comme ça n'as pas été le cas, on en aurait juste rigolé. Ça aurait dû être une simple anecdote, le genre d'anecdotes un peu nulle qu'on raconte autour d'un verre en fin de soirée, genre "Hey tu te souviens de la gazinière ? On aurait pu crever tout de même !". Ça aurait dû être juste ça. Mais vu le regard terrifié qu'à eu Zuko en voyant le feu jaillir, vu la force avec laquelle sa main a attrapé mon bras, c'était pas juste une simple anecdote de fin de soirée. Suki crie tandis qu'on a tous un mouvement de recul. Zuko ne recule pas lui, et c'est en bougeant qu'il me suis dans le mouvement.

Suki: mais bougez vous !

Elle attrape d'un coup un torchon pour le foutre sous l'eau et le lancer sur la plaque de cuisson. J'ai pas trop le temps de faire quoique ce soit, avant de remarquer que Zuko s'est tiré et as claqué la porte. Toph tâtonne autour d'elle jusqu'à trouver mon épaule.

Toph: merde, c'est éteins pas vrai ?

Sokka : ou-ouais, je te laisse je dois trouver Zuko.

Aang : il est où ?

Sokka : dehors, je m'en occupe.

Suki: super, on est bons pour appeler le proprio...

Je commence à marcher en direction de la porte et l'ouvre pour me heurter au froid glaçant du couloir. Adossé contre le mur, les bras enroulés autour de ses épaules, se trouve Zuko. Il fixe le sol, essayant de calmer sa respiration. Et merde. Il a vraiment pas l'air bien. Je m'approche de lui, hésitant.

Sokka : hey, es ce que tu vas bien ?

Zuko: à ton avis ?

Sokka : ouais, j'ai déjà fait mieux comme approche je sais...

Je m'approche de lui, pas trop près non plus au cas où. Il se contente de me fixer d'un air las, ses yeux étant un peu plus brillants que d'ordinaire. J'ai jamais été doué pour réconforter les gens, genre c'est une catastrophe à ce qu'il paraît mais là, c'est encore pire. Et franchement, rien ne me fait plus mal que de voir Zuko dans cet état et de savoir que je ne peux rien y faire.

Sokka : c'est à cause du feu ?

Zuko : wha bravo Einstein, tu dis ça à cause de la cicatrice sur ma tronche ?

Et sur le compteur ses choses pas maligne à dire, j'en suis à deux. Super, je me dépasse aujourd'hui. Il s'asseoit par terre, dos au mur.

Zuko: j'ai pas peur du feu. C'est juste... Ça m'as surpris.

Sokka : ouais, t'en fais pas, ça fait pas tout le temps ça.

Zuko: j'espère bien.

Sokka : tu veux en parler ? Ou ça sert à rien que j'insiste ?

Zuko: parler de quoi ? De pourquoi j'ai la moitié de la tronche brûlée ?

Sokka : ouais.

Il soupire et se passe la main sur le visage, comme pour cacher cette marque. Ses doigts s'enfoncent dans ses longs cheveux sombres et s'y accrochent. Je me rapproche un peu de lui, rabattant mes jambes sur mon torse. Ok, sur le compteur des choses pas maligne à dire, je dois en être à trois.

Zuko: c'était pas un accident. Quelqu'un m'as fait ça.

Sokka : ho merde Zuko, je suis désolé...

Zuko: t'es pas obligé de me voir comme un petit truc fragile tu sais ?

Sokka : je te vois pas comme ça.

Zuko: t'as pas intérêt. J'ai pas besoin de la pitié des gens.

Sokka : Zuko, t'es la personne la plus cool que j'ai jamais rencontré. Tu crois vraiment que je vais avoir pitié de toi ?