Le lundi : Solfège. (Beurk)
Le mardi : guitare.
Le mercredi : piano.
Le jeudi : danse.
Le vendredi : chant.
Le samedi : tennis.
Le dimanche : réseaux sociaux.
Je savais danser, chanter, jouer de la musique et j'étais performante en sport. Et pourtant, tout cela ne me rendait pas heureuse.
Pourquoi n'arrivais-je pas à être fière de mes talents ? Pourquoi ne pas en profiter pour devenir toujours plus célèbre ?
Lorsque j'observais mon père à son insu, je me demandais toujours pourquoi il était à ce point obsédé par la popularité.
Je savais qu'il avait grandi dans une famille pauvre, qu'il n'avait pas pu jouer au foot alors qu'il en avait rêvé toute sa jeunesse. Je savais qu'il avait manqué de tout, qu'il avait grandi dans la frustration et dans des rêves de succès et de revanches sur la vie. Ce que les autres possédaient, il s'était toujours dit qu'un jour, il les possèderait également.
Lui et moi, nous étions tellement différents. Souvent, je regrettais la présence de ma chère maman. Elle n'aurait jamais voulu m'exposer sur internet comme il le faisait. Elle m'aurait laissée grandir dans le calme et la discrétion. Juste grandir entre quatre murs sans avoir besoin de l'avis des autres, sans avoir besoin de l'approbation du reste de la planète pour évoluer dans la vie. Maman aurait rêvé de vivre dans une ferme au milieu des champs, en totale autonomie, sans connexion, sans wifi, sans iPhone. Marcher main dans la main parmi les coquelicots et regarder le ciel bleu azur. Se délecter du calme et de la sérénité.
Malheureusement, j'étais à mille lieues de cette vie paisible.
L'école, c'était déjà assez compliqué comme cela pour que mon père en rajoute une couche. Avait-il oublié ce que c'était que de survivre dans une cour de récré ?
Lorsque je pensais à la semaine à venir, cela me déprimait. C'était un éternel recommencement. Toujours devoir performer, répéter, se donner à fond, me surpasser puis recommencer encore et encore.
Je savais qu'il n'y avait rien de mal en soi à avoir un agenda de ministre comme le mien, mais au fond, cet agenda ne devait-il pas me rendre plus heureuse, plus forte et plus courageuse ?
Ne devait-il pas m'aider à m'épanouir ?
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Le train de nos vies ordinaires
General FictionUn sans-abri trouve refuge dans une gare pour survivre à son triste sort. Un contrôleur de train fait une rencontre inattendue lors de sa journée de travail. Une adolescente vit mal sa notoriété sur les réseaux sociaux. Trois personnes qui veulent j...