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Damiano David
Ce matin, alors que le jour perce à peine à travers les rideaux, le poids de la réalité s'abat sur moi. Je me réveille, seul dans le lit, une sensation de vide m'envahit. Maeva n'est plus là, son absence est palpable. Une boule se forme dans ma gorge alors que je réalise que c'est aujourd'hui que Maeva rentre à Rome. Le temps semble s'être arrêté, suspendu entre le désir de la retenir auprès de moi et la conscience que je dois la laisser partir.

Je me lève lentement, l'esprit embrumé par le sommeil et le poids de la solitude. Une inquiétude grandissante m'étreint alors que je réalise que Maeva n'est nulle part dans la chambre. Mon cœur bat la chamade lorsque j'aperçois la porte du balcon entrebâillée. Une crainte irrationnelle s'empare de moi alors que je m'approche lentement. Je pousse doucement la porte du balcon et je la vois. Elle est là, assise par terre, une cigarette à la main et ses épaules secouées par les sanglots. Le souffle coupé, je m'approche d'elle avec précaution, ne voulant pas la brusquer. Ses larmes silencieuses mais poignantes me transpercent le cœur.

Je m'assois à ses côtés, enveloppant Maeva dans mes bras, essayant de lui apporter un peu de réconfort dans sa douleur. Je caresse doucement son dos alors qu'elle laisse échapper de petits sanglots étouffés.

Damiano :
Amore..

Maeva :
Je suis désolée Damiano, je voulais pas que tu me voies comme ça..

Je secoue doucement la tête, laissant mes doigts glisser dans ses cheveux.

Damiano :
Ça va aller, je te le promets

Elle se blottit un peu plus contre moi, cherchant du réconfort dans mon étreinte. Nous restons là, silencieux, le vent du matin caressant nos visages tandis que le soleil commence à percer à travers les nuages.

Maeva :
Je ne veux pas partir Dam...

Des larmes embuent mes yeux alors que je lui réponds avec un nœud dans la gorge.

Damiano :
Je sais amore, j'en ai pas envie non plus mais je te promets qu'on se reverra vite

Maeva hoche la tête lentement, ses doigts serrant le tissu de mon teeshirt comme s'il était le dernier lien qui nous retient l'un à l'autre.
Après un moment, elle se redresse légèrement, essuyant ses larmes d'un geste rapide. Elle me regarde droit dans les yeux, une lueur de détermination mêlée à la tristesse.

Maeva :
Il faut y aller Dam, je veux pas rater mon vol..

Damiano :
D'accord, allons-y

Je prends sa main dans la mienne, sentant sa chaleur contre ma peau alors que nous descendons les escaliers.
À l'extérieur, une voiture nous attend pour nous conduire à l'aéroport. Le trajet se fait dans un silence pesant, nos pensées se mêlant à l'angoisse de la séparation imminente.

Une fois arrivés, nous nous retrouvons au milieu de la foule mais nous sommes seuls dans notre propre bulle de tristesse. Maeva se tourne vers moi, ses yeux cherchant désespérément les miens.

Maeva :
Je t'aime Damiano

Ces mots, prononcés avec une telle sincérité, résonnent dans mon cœur. Je l'attire dans mes bras, ne voulant pas la laisser partir, mais je sais que je dois le faire. Je relâche lentement mon étreinte, laissant mes doigts glisser le long de son bras jusqu'à ce que nos mains se séparent à contrecœur.

Damiano :
Je t'aime aussi tesoro, ne l'oublie jamais

Nous échangeons un dernier baiser chargé de promesses avant qu'elle ne se dirige vers la porte d'embarquement. Je reste là, impuissant, regardant sa silhouette disparaître dans la foule. Et alors qu'elle s'éloigne, une partie de moi part avec elle, me laissant avec le vide de son absence.

𝐿𝑎 𝑚𝑖𝑎 𝑠𝑡𝑒𝑙𝑙𝑎Où les histoires vivent. Découvrez maintenant