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Maeva De Marzio
La tension dans la pièce devient palpable, alors que Damiano s'éloigne. Je le regarde partir, sentant un poids s'installer dans ma poitrine. Son ton froid et son départ brusque ne présagent rien de bon. La soirée reprend lentement mais mon esprit reste fixé sur Damiano.

Je sens une boule d'angoisse se former dans ma gorge alors que les minutes passent sans que Damiano ne revienne. Je me mords la lèvre, inquiète de ce qui se passe dehors.

Finalement, ne pouvant plus supporter l'attente, je me lève de mon siège.

Maeva :
Excusez-moi un instant, je vais voir ce qui se passe avec Damiano...

Je me dirige vers le jardin, mon cœur battant la chamade. L'air frais contrastant avec la chaleur qui règne à l'intérieur. Je vois Damiano, appuyé contre un arbre, une cigarette à la main, les épaules raides de tension. Je m'approche, essayant de rester calme malgré l'angoisse qui me ronge. Je m'assois à ses côtés et allume une cigarette à mon tour.

Maeva :
Amore, tout va bien ?

Damiano se raidit à l'entente de mon surnom affectueux. Il jette sa cigarette au sol avec colère et se tourne brusquement vers moi.

Damiano :
"Amore" ?! Tu rigoles j'espère ?

Maeva :
Damiano je... je voulais pas te blesser...

Damiano :
Sérieusement Maeva, comment veux-tu que je ne sois pas blessé alors que tu flirt ouvertement avec Victoria ?!

Maeva :
Pardon ? Je vois pas en quoi j'ai flirté avec elle !

Il cherche son paquet de cigarettes dans sa poche avec fébrilité, l'agitation dans ses gestes traduisant sa colère croissante.

Damiano :
Mais arrête Maeva ! Je t'ai vue embrasser Victoria comme si c'était la chose la plus naturelle du monde ! C'est quoi la prochaine étape ? Coucher avec elle ?!

Maeva :
Putain mais tu déformes la réalité ! C'était juste un jeu, un défi stupide lancé par Giulia, rien de plus !

Damiano :
Oh, bien sûr ! Et maintenant tu vas me dire que tu ne la bouffer pas du regard c'est ça ? Que tu ne ressens rien pour elle ?

Je reste silencieuse un instant, sachant pertinemment que Damiano n'a pas complètement tord. Mon sang se met à bouillir à l'idée qu'il puisse avoir raison sur un point aussi délicat mais je refuse de lui donner cette satisfaction.

Damiano, les yeux injectés de colère, attend ma réponse avec une impatience mêlée d'angoisse.

Maeva :
Putain mais c'est pas vrai ! Elle est rien pour moi tu m'entends, rien du tout !

Mes mots sonnent faux, même à mes propres oreilles. Je peux sentir mon cœur tambouriner dans ma poitrine, trahissant la vérité que je refuse d'admettre.

Damiano :
Arrête de mentir Maeva ! Je sais ce que j'ai vu !

Maeva :
Mais t'es complètement parano mon pauvre ! T'es tellement obsédé par ton propre ego que tu refuses de voir la vérité ! Tu penses me protéger mais ta putain de jalousie me détruit Damiano tu m'entends ! J'étouffe dans cette relation toxique !

Les mots sortent de ma bouche avec une force que je ne me connaissais pas. La colère bouillonne en moi, alimentée par des mois de frustration et d'oppression. Damiano recule, ses yeux écarquillés par la surprise et la douleur.

Damiano :
Toxique ? C'est ça que tu penses de notre relation ?

Ses mains tremblent de rage, son regard oscillant entre la fureur et la détresse.

Maeva :
Oui, toxique ! Je ne peux plus supporter ta jalousie maladive Damiano, tu étouffes notre amour avec tes doutes incessants et tes accès de colère !

Damiano :
Je suis jaloux parce que je t'aime Maeva ! Parce que je ne supporte pas l'idée de te perdre !

Maeva :
C'est quand que tu vas comprendre que ton amour m'étouffe ! Il devient une prison dont je ne peux m'échapper.. je peux pas vivre dans la peur constante de déclencher ta colère juste en parlant à des amis

Damiano se calme, ses yeux exprimant une profonde détresse.

Damiano :
Je voulais pas te faire de mal.. je suis désolé Maeva, je t'aime plus que tout au monde tu sais

Il tente de me prendre dans ses bras mais je recule instinctivement.

Maeva :
Ça suffit pas Damiano... tu m'as blessée trop de fois

Je prends une profonde inspiration, regrettant instantanément ce que je vais lui dire.

Maeva :
C'est fini Damiano...

Les mots semblent flotter dans l'air, chargés d'une finalité douloureuse. Damiano recule, ses yeux cherchant désespérément les miens, comme s'il cherchait une once d'espoir dans le néant.

Damiano :
Non...non, Maeva s'il te plaît, je vais changer j'te l'promets, tu peux pas me laisser comme ça

Maeva :
J'suis désolée...

Je me lève, les jambes tremblantes, les yeux embués de larmes retenues. Je tourne le dos à Damiano, sachant que chaque pas me rapproche un peu plus de la liberté, mais aussi de la douleur.

Damiano :
Attends Maeva, s'il te plaît !

Je ne me retourne pas, voulant rester ferme sur ma décision. Je suis sur le point de rentrer dans la maison quand Victoria me bouscule.

Victoria :
Excuse-moi, je t'avais pas vue, elle lève les yeux vers moi et remarque que je suis en larmes, tout va bien ?

Je ne prête pas attention à Victoria et me dirige directement vers le salon pour chercher mon sac. Toute l'atmosphère dans la maison semble lourde, comme si chacun retenait son souffle, observant la dispute entre Damiano et moi. Je sens les regards pesants du groupe sur moi mais je les ignore. En trouvant mon sac, je me rends compte que mes clés de voiture ne sont pas à l'intérieur.

Maeva :
Putain mais elles sont où ces putain de clés

Je fonds en larmes, ne pouvant plus contenir mes émotions. Quand je finis par les trouver, je m'empresse de sortir et cours jusqu'à ma voiture. Dans le rétroviseur, je vois Damiano courir derrière moi, je démarre, ne voulant pas céder à la tentation de me retourner. Je me concentre sur la route, laissant les larmes couler librement sur mes joues.

𝐿𝑎 𝑚𝑖𝑎 𝑠𝑡𝑒𝑙𝑙𝑎Où les histoires vivent. Découvrez maintenant