𝐿𝑎 𝑚𝑖𝑎 𝑠𝑡𝑒𝑙𝑙𝑎

57 ☆

Maeva De Marzio
Au début, notre baiser est doux, hésitant, mais rapidement, l'intensité augmente, comme si nous avions toutes les deux retenu ces sentiments trop longtemps.

Victoria répond avec la même passion, ses mains se glissant derrière ma nuque pour approfondir le baiser. Nos verres de vin sont oubliés sur la table basse, remplacés par une urgence plus pressante. Ses doigts se faufilent dans mes cheveux et je sens un frisson parcourir tout mon corps.

Maeva :
Vic... je chuchote contre ses lèvres sans vraiment savoir ce que je veux dire

Elle répond par un léger gémissement, ses mains maintenant sur mes hanches, me rapprochant encore plus d'elle. Nous nous levons presque simultanément, sans rompre le contact de nos lèvres et je sens son corps se presser contre le mien alors que nous nous dirigeons instinctivement vers ma chambre.

Le chemin vers la chambre est flou, une série de moments entrecoupés de baisers passionnés et de mains exploratrices. Lorsque nous atteignons finalement mon lit, je sens son souffle rapide contre ma peau et je suis submergée par une vague de désir que je n'avais jamais ressenti auparavant.

Victoria :
Maeva... tu es sûre ?

Maeva :
Totalement !

Nos lèvres se retrouvent et cette fois-ci, il n'y a plus de retenue. Chaque baiser, chaque caresse est empreint d'une passion brute et sincère. Ses mains parcourent ma peau nue avec une tendresse infinie et je sens mon corps réagir à chaque toucher. Les sensations sont intenses, chaque mouvement créant une vague de plaisir qui se propage en moi.

Victoria :
Tu es si belle... murmure-t-elle contre ma peau, ses lèvres traçant une ligne de feu le long de mon cou

Maeva :
Vic... je t'en supplie, continue...

Elle obéit, ses mains et ses lèvres explorant chaque recoin de mon corps, découvrant des endroits sensibles que même moi je ne connaissais pas. Je me perds complètement en elle.

Lorsque nous atteignons le sommet de notre passion, je sens une explosion de plaisir nous envahir, nos corps tremblant ensemble dans un moment de pure extase. Nous restons enlacées, savourant la proximité et la chaleur de l'autre.

Victoria caresse doucement mes cheveux, ses doigts glissant sur mon cuir chevelu avec une infinie tendresse. Je devrais me sentir comblée, heureuse mais au lieu de cela, un sentiment de malaise grandit en moi. Les souvenirs de Damiano me hantent soudainement, son sourire, sa voix, lui... Mon cœur se serre à l'idée de l'avoir trahi et une vague de culpabilité m'envahit.

Je me redresse brusquement, les larmes roulant déjà sur mes joues avant même que je ne puisse les retenir. Victoria me regarde, déconcertée.

Victoria :
Maeva, qu'est-ce qui va pas ?

Je ne peux pas parler, les sanglots étouffant mes mots. Je sens le désespoir et la confusion dans ses yeux mais je suis submergée par ma propre tourmente. Je me lève du lit, cherchant désespérément mes vêtements éparpillés sur le sol.

Maeva :
Je suis désolée Vic, vraiment désolée je... je peux pas... je dois partir

Elle se lève à son tour, s'approchant de moi avec une inquiétude palpable.

Victoria :
Mais qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu pleures ?

Maeva :
Je... je l'aime encore Vic, je suis désolée..

Je continue de me rhabiller en hâte, sentant la panique monter en moi. Victoria semble paralysée par mes paroles, son visage se teintant de tristesse et de confusion. Elle reste silencieuse, les larmes lui montant aux yeux.

Maeva :
Je dois le retrouver, je dois parler à Damiano, je suis sincèrement désolée...

Sans un mots de plus, je quitte la chambre, sentant mon cœur se briser à chaque pas. Je descends les escaliers en courant, mes larmes brouillant ma vision. Mon esprit est en ébullition, perdu entre la douleur que je viens d'infliger à Victoria et l'amour que je ressens encore pour Damiano.

En sortant de la maison, je suis accueillie par une pluie battante. La fraîcheur des gouttes d'eau me frappe, me réveillant un peu de la torpeur émotionnelle dans laquelle je suis plongée. Je commence à courir, sans même réfléchir, mes pieds frappant le sol mouillé avec force.

Mes cheveux dégoulinent et des gouttes froides coulent le long de mon visage, se mêlant à mes larmes. Chaque pas me rapproche un peu plus de l'appartement de Damiano mais mes pensées restent embrouillées, tiraillées entre la culpabilité et l'amour.

Les rues sont désertes et le bruit de mes pas résonne dans le silence de la nuit. Je cours aussi vite que je peux, sentant mon cœur battre frénétiquement dans ma poitrine. Je ne m'arrête pas, poussée par une urgence que je ne peux pas ignorer.

En arrivant enfin devant l'immeuble de Damiano, je suis trempée jusqu'aux os. Je prends une seconde pour reprendre mon souffle, les mains sur les genoux, avant de monter les escaliers en courant. Chaque marche semble être un obstacle insurmontable mais je persévère, déterminée à le voir.

Devant sa porte, j'hésite un instant, la main levée pour frapper. Mon cœur tambourine dans ma poitrine et je sens la panique monter mais je n'ai plus le choix, je dois savoir.