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(PDV Gabriel)


- Tu es venu à pieds ? s'enquit Maxou, alors qu'on était au dessert.

- Oui, j'avais besoin de marcher.

- Bon... comme tu as bu un peu de vin, ça me rassure que tu n'ais pas pris la voiture mais on te raccompagne si tu veux. Là, il fait nuit dehors.

- Non pas la peine. C'est pas loin, à peine un quart d'heure et puis je vais marcher rapidement donc ne vous dérangez pas.

Ils échangèrent entre eux un regard inquiets, peu rassuré de ma réponse.

- Tu devrais faire plus attention à ta sécurité, n'importe qui pourrait te reconnaître et si c'est une personne malveillante, tu peux être agressé...

- Je peux me défendre, souris-je, en levant les yeux au ciel. Je n'ai pas peur.

- Ce n'est pas ça, insista Charlotte. N'oublie pas qu'il y a des tarés qui peuvent être dehors à cette heure-ci !

Max prit un air louche et commença à bouger fièrement ses bras :

- Ils sont Làààà... Ils sont dans les camPAaagnes... dans les Viiilles... Ils sont sur les réseaux sociaux !

- Excellent ! m'exclamai-je, en riant de bon coeur, suivi de près par son amoureuse.

- T'es con Max !

- Et le "c'est de la poudre de perlimpinpin"... reprit-il, hilare.

- Chut ! Tu risques de heurter le président avec tes références, conclut-elle, amusée.

- Ah làlà... vous me faites bien rire tous les deux. Vous savez, je suis très content pour vous que vous vous soyez trouvés, ajoutai-je, avec franchise.

Ils furent touchés et Max renchérit :

- Merci Gaby ça fait plaisir. On est content aussi que tu sois venu.

- C'est pas comme si j'étais hyper occupé après le travail de toute façon et puis ça me fait plaisir à moi aussi.

J'étais un peu gêné car je savais déjà ce dont nous allions parler mais j'avais pas trop envie de m'attarder sur le temps que j'avais en dehors du travail justement.

- Tu te sens comment là maintenant ? me demanda Charlotte.

Je savais qu'ils se faisaient du soucis, notamment au niveau de ma santé mentale. Je ne leur avais pas parlé de Jordan. Ils ne pouvaient pas comprendre... au pire, ils me plaindraient car il était évident que c'était déjà une cause perdue...

- Ça n'a pas l'air d'aller..

Je m'étais encore perdu dans mes songeries.

- Je vais bien, des fois la pression du travail m'épuise mais sinon tout est nickel, finis-je par dire.

Je mentais et j'avais horreur de ça. Je ne pouvais leur confier tous mes états d'âme non plus, sinon ils seraient obligés d'aller voir un psy... Je souris à ma propre blague.

- D'ailleurs, ceci est un cadeau de notre part pour toi, tiens.

Ils me tendirent un paquet.

- Ce n'est pas mon anniversaire ? lançai-je étonné par leur geste.

- Ce n'est pas grand chose... on espère que tu vas aimer.

Je l'ouvris délicatement et découvris ainsi un carnet et un livre... sur les méduses ! 

- Mais non ?! Oh trop bien merci ! J'adore les méduses ! m'écriai-je, ravi.

- Et le carnet c'est soit pour écrire ou dessiner, c'est toi qui vois.

Parti pris pour l'amour - Bardella X AttalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant