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PDV Jordan

J'étais anéanti. Après le départ de Gabriel, je restais un long moment prostré contre la porte, avec pour seul témoin de mes larmes son cadeau d'anniversaire. J'étais triste : je voulais vraiment qu'il passât une bonne soirée et je l'avais gâché en évoquant mon absence... Toutefois, je me devais de le lui dire avant qu'il ne l'apprenait autre part. Maintenant je me sentais minable. Je ne pouvais rien faire car Marine allait se poser des questions et surtout une part de moi appréhendait de sa réaction...

Les jours passèrent et je n'avais aucune nouvelle directement  de Gabriel Je comprenais sa prise de distance : il avait préparé ce voyage pour nous et je l'avais déçu. Je n'osais pas revenir vers lui et cet éloignement entre nous me faisait beaucoup souffrir. 

Je gardais un masque de façade au travail et je m'occupais beaucoup pour ne plus avoir à penser. Parfois, je me perdais en regardant les réseaux de Gabriel, espérant recevoir un message de sa part. Sauf que je ne le méritais pas : il avait eu foi en moi et je ne pouvais être à la hauteur. 

Je sortis avec hargne de mon bureau, sachant que je ne pouvais plus me concentrer. J'allai au distributeur me prendre un café, puis  je surpris des éclats de rires et de voix dans le coin "salon".  Intrigué, j'allai vers eux : j'aperçus Julien, Jean-Philippe, Hélène et Marine en grande discussion, observant tour à tour l'écran de la télévision. 

Je levai les yeux et faillis lâcher ma boisson : Gabriel passait à la télé. Hypnotisé par son visage, je me rapprochais davantage.

- Ah Jordan ! Tu fais une pause ? 

La voix de Marine me ramena à la réalité et je réprimai l'adoration que je ressentais envers le ministre de l'éducation par un hochement de tête. 

- Gabriel Attal passe à la télé pour la journée mondiale des enseignants, déclara Jean-Philippe, en dégustant un Pépito. 

- On se disait qu'il devrait aller faire un tour chez le coiffeur, ajouta Julien avec tellement de mépris que cela me révolta. 

Je me raclai la gorge afin de dissiper ma contrariété  et ne fis aucun commentaire, continuant d'admirer cet homme qui représentait toutes mes aspirations les plus secrètes. Il était si beau, en plein soleil. Il brillait littéralement et sa voix était une douce mélodie qui me fit du bien. C'était vraiment exaltant de le voir, de l'entendre, de savoir ce qu'il était en train de faire là en ce moment...

Il me manquait.

Je bus une gorgée de mon café, restant à distance pour mieux le contempler discrètement. Je m'installai ainsi sur la chaise haute, feignant l'indifférence.

 Je m'installai ainsi sur la chaise haute, feignant l'indifférence

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abriel : " Je suis prêt à tout faire, à tout entendre pour relever le niveau de notre école : les programmes, leur contenu et leur organisation seront abordés par cette mission ... "

Parti pris pour l'amour - Bardella X AttalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant