Parti pris pour l'amour - Bardella X Attal

*51*

PDV ???

- L'accident n'a rien donné ! Au contraire... Il s'est remis sur pieds non sans difficulté mais quand même ! Tout cela me dépasse ! Ce mec a une bonne étoile au-dessus de lui : il aurait dû mourir !

Je fulminais. J'étais agacé de constater que les efforts pour le détruire avaient été un échec cuisant.

- Tu as mis également une autre vie en danger tu le sais ?

- Cette personne préfère l'argent à sa survie et il ne lui est rien arrivé, non ?

- Certes. Mais je trouve que tu as pris un gros risque... Bardella a survécu. Tu devrais laisser tomber.

Je tapai du poing sur la table : mon énervement montait en flèche juste à l'idée de me retirer mon ambition.

- Non je n'abandonnerai pas !

- Alors... Continue de faire ton travail du mieux possible et sûrement que ça paiera un jour ou l'autre non ?

- Je serai toujours dans l'ombre s'il est dans les parages... Je dois trouver un moyen pour le détruire, pour le faire flancher, pour qu'il disparaisse... Et prendre sa place.

- Tout ça commence à virer à de l'obsession tu t'en rends compte ?

Je lui lançai un regard assassin.

- Je parviendrais à mes fins. Si je ne peux pas le tuer physiquement, je le tuerais d'une autre façon... Je lui arracherai le coeur, je lui prendrai son âme... Il doit bien y avoir un moyen pour l'anéantir complètement et je le trouverai. Peu importe le temps que cela me prendra : Jordan Bardella ne sera pas celui qui accédera au plus haut pouvoir. Ce sera moi.

- Tu me fais peur avec ton air sombre...

Mon rictus s'élargissait davantage en songeant au moment où je prendrai sa place... Où tous les regards de notre parti seraient fixés sur moi avec adoration.. et surtout lorsque je réussirais à hisser notre parti là où mes prédécesseurs n'avaient pu le faire...

- Quel est ton plan alors ?

Je bus mon whisky d'une seule traite avant de répondre :

- Trouver la faiblesse de Bardella. Ou bien... Son secret.

* * *

PDV Gabriel

Nous arrivions près de chez moi sur la route silencieuse : Jordan avait pris soin de faire rouler sa moto sans bruit, malgré tout j'étais paniqué à l'idée qu'on nous suprenne.

- Tu devrais partir tout de suite, dis-je avec empressement.

Il rangea le casque sous le siège et plissa ses yeux à travers la visière du sien.

- Tu crois vraiment que tu vas te débarrasser de moi aussi facilement ? Persifla-t-il, d'un ton faussement accusateur.

Je pris un air excédé mais ne pus me retenir de sourire face à son air moqueur. 

- Jordan c'est risqué, va-t-en, chuchotai-je alors que mon coeur suppliait le contraire.

- D'accord, je te raccommpagne à ton appartement, biaisa-t-il, en passant son bras autour de mon cou.

- Et ta moto ? Quelqu'un pourrait la voler ?

Il hésita mais pas assez longtemps.