*37*

251 15 4
                                    

PDV Gabriel

Je posai mon téléphone, jubilant intérieurement. J'étais euphorique, j'avais envie de sauter partout, d'exprimer mon bonheur. Et c'est ce que je fis : je piquai un sprint dans mon appartement, le coeur battant, me laissant encore une fois envahir par la sensation grisante du contact de Jordan, de son étreinte, de  ce baiser... j'étais un tourbillon d'ivresse, d'amour, d'espoir. 

Volta m'observait d'un air particulier et j'avais sans doute l'apparence d'un fou mais j'étais plus vivant que jamais. Je refusais de revenir à la raison, je voulais être dans cet état de félicité pour toujours. 

Je sautai pour terminer sur le lit, exténué, le souffle court. J'étais toujours hors du temps. 

À un moment, le sommeil dut me rattraper,  ne changeant pas le fait que j'étais avec Jordan dans ma tête. 

* * * 

Inconnu: Bonjour tu as bien dormi  ?


Ce n'était pas un rêve. Les souvenirs d'hiers soir affluèrent dans mon esprit et une vague de chaleur m'engloutit en réalisant les événements. 

Bonjour, oui très bien et toi ?


Je changeai son nom de contact à Spiderman, au cas où si l'on prenait mon téléphone. Je pris rapidement une douche, mon petit-déjeuner et me rendit au travail. Ce ne fut que lorsque j'arrivai à mon bureau qu'il me répondit : 

Spiderman : Oui merveilleusement bien, passe une bonne journée

Je souris, ému.


Toi aussi, apprends bien à l'école ;)


Spiderman : Oui monsieur le professeur ;) au pire je prendrai des cours particuliers avec vous 

Je fis bonne figure car Valery m'interrompit pour un dossier mais au fond, mon sang bouillonnait. 

- Ok ça marche, je vais regarder ça, lui dis-je, d'un ton faussement léger. 

- Merci Gabriel. Et aussi tu as un entretien avec BFMTV demain soir sur certaines problématiques de l'éducation nationale.

- Oui je n'ai pas oublié, merci à toi Valery.

Elle hocha la tête puis sortit de la pièce. 

J'expirai bruyamment, encore sonné par toute cette situation. Je devais rester concentré sauf que j'avais du mal à redescendre depuis hier soir. J'avais l'impression d'avoir prise une overdose de dopamine. 

Malgré tout, je me fis violence et me concentrai sur les taches à terminer pour la journée. Je préparai aussi les grands points que je devais aborder pour l'émission du lendemain. Pendant la pause, Charlotte m'envoya les photos prises hier soir et nous convînmes de se faire un restau dans deux semaines pour célébrer ses 35 ans. 

- Tu as l'air d'aller beaucoup mieux, tu es plus souriant je trouve, remarqua-t-elle, en tournant son café.

- Je vais mieux c'est vrai, dis-je, encore étonné par la tournure des choses. 

- Tu as pu trouver une solution avec ton amoureux alors ? Il a compris à quel point il ne devait pas passer à coté d'un mec comme toi ? Ça fait un bail déjà non ?

Parti pris pour l'amour - Bardella X AttalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant