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PDV Gabriel 

Je fis couler l'eau à la bonne température, faisant mine de ne pas remarquer que l'homme de mes rêves me rejoignaient dans la douche.

Les battements de mon coeur tambourinaient dans ma poitrine tandis qu'il posait son menton sur mon épaule me prenant le pommeau des mains. L'eau ruisselaient maintenant tout le long mon dos et une bouffée de chaleur me prit au dépourvu. 

Je ne pus m'empêcher de sursauter en sentant la douceur de ses lèvre sur ma nuque, qui glissaient vers mes omoplates, remontant délicatement vers la zone la plus sensible de mon cou.

- Qu'est-ce que... tu fais ? balbutiai-je, alors que le désir s'emparait de moi.

- J'embrasse l'oeuvre d'art que tu es, répliqua-t-il, suavement.

Je pouvais deviner son sourire en coin juste en fermant les yeux.

- Et je suis censé croire en ces belles paroles ? réfutai-je, moqueur en lui faisant face.

C'était bien comme je l'imaginais : il souriait et ses yeux pétillaient de malice. J'en eus le souffle coupé un moment, en réalisant combien Jordan était sublime. Il n'y avait rien de plus beau à regarder que son corps et de plus chanceux à posséder que son coeur. 

- Tu devrais, car je suis sincère dans mes compliments, souffla-t-il, proche de mes oreilles.

Suivit du frôlement de sa respiration qui me poussa dans mes retranchements. 

J'effleurai lentement son torse, puis descendis tout le long de ses bras, finissant par prendre ses mains, les portant tous deux à ma bouche. 

- Qu'est-ce que tu... fais ? s'enquit-il, brusquement troublé par l'intensité de mon geste.

Je gardai mes prunelles ancrées au siennes, souhaitant faire passer toutes les émotions qu'il éveillait en moi, celles que je ne pouvais décrire par les mots, tellement elles me subjuguaient. Sa respiration était tout aussi chaotique que la mienne.

- Je chéris la merveille que tu es, confessai-je, d'un ton débordant d'exaltation amoureuse. 

Un éclat s'illumina dans ses yeux et son expression devint sublime, empli de vénusté.

Il m'embrassa avec une tendresse débordante, mêlée par la suite d'un désir grandissant. Chaque contact de sa part me faisait frémir le corps et l'âme, je répondais à chacun de ses mouvements, même minime.

- Tu as froid, mi amor, constata-t-il, en remettant de l'eau tiède sur moi.

Je n'osai lui dire que mes frissons n'avaient rien à voir avec le froid... 

Il prit mon gel douche et le fis couler sur ses mains... avant que je ne puisse dire un seul mot, ils parcoururent tout le haut de mon corps... la sensation exquise me laissa sans voix.  Il percevait l'effet qu'il me faisait et me toisait avec une certaine arrogance, avec le même air qu'il affichait parfois en débat et qui m'irritait, sauf que... au fond, cela m'excitait bien plus que je ne me l'avouerais jamais. 

Sans aucune gêne, il continuait de me laver, comme si c'était tout naturel pour lui et une boule d'émotions montait peu à peu dans ma gorge : j'étais extasié par l'intimité que nous partageions encore une fois.

- Tu veux que je te lave ici aussi ? me demanda-t-il, sa voix aussi chaude que le sang bouillonnant dans mes veines.

- Euh... je... c'est à mon tour, éludai-je, sachant pertinemment qu'il pouvait clairement voir mon excitation.

Il me fit un clin d'oeil et me tendit le pommeau de douche : je fis comme lui, fasciné par les gouttes d'eau qui ruisselaient de part et d'autre de son torse, une invitation silencieuse à le gouter...

Parti pris pour l'amour - Bardella X AttalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant