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(PDV Gabriel) 

La tension était à son comble. J'allais craquer : l'envie de l'embrasser eut raison de moi et nous le fîmes en même temps. 

Nous nous perdîmes dans ce baiser et le désir se faisait davantage ressentir. Je devenais de plus en plus fébrile à chaque contact de sa part. Je passai ma main derrière sa nuque, retenant encore ses lèvres contre les miennes. Il soutenait délicatement mon visage puis m'attira davantage contre lui. 

Ce n'était pas assez... 

Je savais que je perdais le contrôle et que mon corps parlait pour moi, j'étais à la limite du contrôle  et je sentais qu'il était tout aussi enflammé que moi. 

J'en voulais encore plus...

Jordan dévia vers mon cou qu'il parsema de lents bisous chauds et humides et cela ne fit qu'attiser la brûlure agréable de mon corps. 

- Si tu continues...  comme ça... je ne vais... pas pouvoir te....  laisser partir, haletai-je, en lui réservant la même extase dans les prochaines secondes. 

Je pris le temps tout comme lui de gouter à la peau de son cou et remontai vers ses lèvres qu'il captura aussitôt des siennes.  Nos coeurs endiablés intensifiaient nos respirations.

 Il faisait beaucoup trop chaud maintenant...

Il s'éloigna légèrement de moi et me consuma avec le feu de son regard.

- J'ai... commença-t-il, hésitant, l'expression sérieuse. 

- Quoi ? soufflai-je, survolté. 

- J'ai... oh et puis merde ! tu vas comprendre...

Ébahi par ses mots, j'eus à peine le temps de cligner des yeux  qu'il m'embrassa de nouveau avec plus de véhémence et je compris que son désir était tout aussi dévastateur que le mien. 

- Alors, chuchota-t-il, avec ferveur. Tu as compris ?

- J'ai bien peur que non, dis-je sur le même ton, avec malice. 

Il sourit, saisissant parfaitement le sous-entendu.

- Tu joues avec le feu Gabriel, murmura-t-il, en frôlant subtilement le lobe de mon oreille.

Jordan semblait savoir intuitivement comment me faire perdre la tête : où me titiller, comment m'embrasser, raffermissant son étreinte contre lui dès que j'émettais consciemment l'intention... C'était troublant.

- Je brûle déjà pour toi Jordan, lâchai-je, avec ardeur. Alors, je ne crains pas le feu dont tu me parles car j'en suis déjà le maître...

Il eut un sourire en coin qui me fit vibrer le coeur. 

- Ou bien le professeur, argua-t-il, lentement. 

Nous échangeâmes un regard sans équivoque.

- Je dois dire... que ce feu me consume tout autant, reprit-il, doucement.

Ses traits devinrent vulnérables comme s'il confessait là une faiblesse coupable.

- Jordan... n'aie pas peur. Tu ne risques aucun jugement de ma part à ce niveau-là... 

- Je... je n'ai... je n'ai jamais... avec... balbutia-t-il, évitant mon regard. 

- Je sais... le rassurai-je, déterminé.  Ne t'inquiète pas, il n'y a aucune pression... on va faire les choses petit à petit. Je veux que tu te sentes en confiance avec moi, ajoutai-je, avec espoir. 

Il leva la tête et ses iris s'illuminèrent. 

- Merci, souffla-t-il, avec gratitude. Tu seras comme mon professeur, l'idée me plait beaucoup, acheva-t-il sournoisement.

Parti pris pour l'amour - Bardella X AttalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant