Chapitre 44 : Séance

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Chapitre 44 : Séance

Une semaine s'était écoulée depuis la tumultueuse nuit où le chaos avait régné sur Beacon Hills. Milo et Stiles étaient maintenant en train de tenter de remonter la pente, de réparer les fissures invisibles laissées par les événements dramatiques. Une partie de leur thérapie consistait en séances régulières avec Mme Morrell, la conseillère scolaire. Ce jour-là, Stiles se trouvait dans le cabinet de Mme Morrell, tandis que Milo attendait son tour dans la salle d'attente, les doigts serrés autour de son doudou.

Lorsque Stiles sortie de la salle se fut au tour de Milo, qui entra dans la pièce, serrant son doudou avec une intensité qui ne semblait pas vouloir faiblir. Le bisounours bleu, usé et étreint, était un symbole de réconfort et de sécurité pour elle.

Mme Morrell l'accueillit avec un sourire bienveillant, l'invitant à s'asseoir. Milo prit place sur le fauteuil en face de la conseillère, ses doigts glissant doucement sur le pelage du doudou. Le regard de Mme Morrell se posa sur elle avec une douceur attentive.

« Bonjour, Milo. Comment te sens-tu aujourd'hui ? » demanda Mme Morrell.

Milo regarda fixement son doudou, ses doigts enroulés autour des petites oreilles en peluche. « Je... je ne sais pas vraiment. Tout est encore très flou pour moi. »

Mme Morrell observa les gestes répétitifs de Milo avec son doudou, elle décida d'aborder le sujet avec délicatesse. « Il semble que ce doudou ait une signification particulière pour toi. Peux-tu me parler de lui ? »

Milo regarda le bisounours avec tendresse, une lueur mélancolique dans ses yeux. « C'est un cadeau de ma mère. Elle me l'a donné avant... avant qu'elle parte. Je ne peux pas le lâcher. Il me rappelle qu'elle est encore avec moi, même si elle n'est plus là. »

« C'est très compréhensible, » dit Mme Morrell avec une compassion sincère. « Les objets comme celui-ci peuvent nous apporter un grand réconfort en période de crise. Est-ce que ce doudou t'aide à te sentir plus en sécurité ? »

Milo hocha la tête. « Oui, un peu. Mais il y a tellement de choses que je ne comprends pas. Comme ma relation avec Isaac. Nous nous sommes vus quelques fois depuis tout ça. On est proches malgré les hauts et les bas de notre relation. Je me demande parfois si c'est la bonne chose pour nous, mais je crois que nous avons besoin de nous soutenir mutuellement. »

Mme Morrell l'écouta attentivement. « Et comment ça se passe entre vous ? »

« Ça va, je suppose, » répondit Milo, ses doigts caressant encore le doudou. « Nous avons eu nos moments difficiles, mais on essaie de rester là l'un pour l'autre. Je me sens bien avec lui, même si je ne suis pas toujours certaine de ce que l'avenir nous réserve. »

« Et comment ça affecte ta relation avec ta famille, notamment avec ton père ? » demanda Mme Morrell, en cherchant à comprendre l'impact plus large des événements sur Milo.

Milo baissa les yeux, son doudou serré contre elle. « Mon père... il est toujours là, mais il semble s'éloigner aussi. C'est comme s'il était distrait, préoccupé par son travail ou par autre chose. Je sais qu'il essaie, mais je me sens comme si nous étions tous en train de nous éloigner les uns des autres. »

« Peut-être que cette distance est une réponse à tout le stress et à la douleur que vous avez vécus, » suggéra Mme Morrell. « Parfois, les gens réagissent en se retirant lorsqu'ils sont confrontés à des situations difficiles. »

Milo hocha la tête, ses doigts continuant de jouer avec les poils de son doudou. « Oui, peut-être. Mais je ne peux pas m'empêcher de me sentir seule. Comme si tout le monde autour de moi était en train de changer, et je suis restée la même, accrochée à ce vieux doudou. »

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