Chapitre 29 : Câlin

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Chapitre 29 : Câlin

Milo, qui écoutait la conversation sans oser intervenir, sentit son cœur s'emballer. L'air semblait se raréfier autour d'elle, chaque inspiration devenant un effort monumental. Elle s'enfonça un peu plus dans le canapé, essayant de se faire aussi petite que possible. Sa gorge se serra, la panique montait en elle comme une vague prête à déferler. Tout ce qu'elle voulait, c'était que tout cela se termine. Elle voulait fuir, se cacher, ou peut-être simplement s'endormir, espérant que la narcolepsie la prenne et l'emporte loin de cette réalité insupportable.

Mais le sommeil ne venait pas. Le monde autour d'elle restait cruel et éveillé. Les voix d'Allison et de Stiles se faisaient plus lointaines, noyées par le grondement de la panique dans sa tête. Son souffle se fit de plus en plus court, chaque respiration un supplice.

Stiles, remarquant le silence inhabituel de Milo, tourna son regard vers elle. Il vit immédiatement la pâleur de son visage, la manière dont ses mains tremblaient et se crispaient sur le tissu du canapé. « Milo, ça va ? » demanda-t-il, mais il savait déjà la réponse.

Allison se tourna également vers Milo, l'inquiétude peignant ses traits. « Milo, respire doucement, d'accord ? On est tous là, on va s'en sortir. »

Milo ne parvenait pas à répondre. Les mots restaient coincés dans sa gorge, étouffés par la panique qui la submergeait. Elle avait l'impression que les murs se refermaient sur elle, que l'air devenait de plus en plus dense, impossible à inhaler. Ses pensées étaient un tourbillon de peur, d'épuisement, et d'un désir profond d'être protégée, d'être prise dans des bras rassurants qui pourraient faire disparaître cette terreur.

Pendant ce temps, Stiles et Allison décidèrent de jeter un coup d'œil par la fenêtre, espérant évaluer la situation à l'extérieur. Ils soulevèrent légèrement le rideau, prenant soin de ne pas se faire remarquer. Leurs yeux cherchèrent la silhouette menaçante d'Isaac, mais ils ne virent que l'obscurité et la lueur des lampadaires.

« Isaac n'est plus là... » murmura Allison, son cœur ratant un battement.

Stiles fronça les sourcils, le stress marquant ses traits. « Mais où est-ce qu'il est passé ? » Son esprit, toujours en quête de solutions, commença à explorer toutes les possibilités, chacune plus inquiétante que la précédente.

Milo, entendant cela, sentit sa panique atteindre un niveau insoutenable. Isaac n'était plus dehors, mais où était-il ? Était-il déjà à l'intérieur, prêt à frapper à tout moment ? Elle ne pouvait plus supporter cette incertitude, cette peur dévorante. Sa respiration devint haletante, presque saccadée, et elle sentit le sol se dérober sous elle.

Les battements de son cœur résonnaient dans ses oreilles comme un tambour, l'étouffant. Les larmes commencèrent à couler, incontrôlables. Tout ce qu'elle voulait, c'était que quelqu'un la prenne dans ses bras, lui murmure que tout irait bien, même si c'était un mensonge. Elle voulait se sentir en sécurité, même si ce n'était qu'une illusion temporaire.

Soudain, un fracas retentit. Le verre explosa en milliers d'éclats, la fenêtre du salon volait en éclats, projetant des morceaux tranchants dans la pièce. Allison poussa un cri étouffé, tandis que Stiles attrapait Milo pour la protéger des débris. La panique était à son comble.

Mais au lieu de l'attaque brutale qu'ils redoutaient, Isaac, dans un mouvement rapide, se précipita vers Milo. Stiles et Allison restèrent figés, incapables de réagir, pensant que Milo allait se faire frapper ou pire. Pourtant, au lieu de violence, Isaac entoura Milo de ses bras, la serrant contre lui dans une étreinte protectrice.

Milo, d'abord paralysée par la peur, sentit soudain un calme inattendu l'envahir. L'étreinte d'Isaac n'était pas celle d'un prédateur, mais celle d'un protecteur. Son odeur, sa chaleur, la manière dont il la tenait contre lui, tout contribuait à apaiser la tempête qui faisait rage en elle.

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