Chapitre 2, Bardella

80 6 0
                                    

Jordan regarda Gabriel se diriger vers la sortie de l'Avion sans un regard en arrière. Il cligna des yeux plusieurs fois avant de se lever à son tour. Pourquoi avait-il autant fait la conversation à cet homme ? Cette question ne quittait pas son esprit à mesure qu'il traversait l'aéroport, entouré de son équipe de campagne. Il arriva à la voiture dans laquelle Marine Le Pen l'attendait à l'arrière, tapotant ses ongles sur la portière. Bardella parvint à penser à autre chose que ce vol animé et entra dans la voiture en souriant à celle qu'il admirait plus que tout.

— Salut, Marine ! Dit il en se penchant pour lui faire la bise.

— Comment tu vas ? Prêt pour ce soir ?

— Toujours, jamais je ne reculerais devant des électeurs, vous le savez bien.

— Je sais bien loulou, c'est pour ça que j'ai entièrement confiance en toi, je sais que tu ne me décevras jamais. Mais dis moi donc comment s'est passé ce vol, hm ?

— Bien, vous ne devinerez jamais qui j'ai croisé.

— Gabriel Attal ? Dit-elle d'un ton amer.

Jordan haussa les sourcils.

— Comment vous...?

— Je l'ai vu sortir de l'aéroport deux minutes avant toi. J'ai fait le lien. Alors que t'as dit notre très cher nouveau premier ministre ?

— Pas grand chose, on a échangé quelques politesses... puis voilà quoi.

Ce n'était pas entièrement la réalité, mais étrangement Jordan ne souhaitait pas tout dire à Marine. Après tout, elle n'aurait peut-être pas très bien pris l'idée que Jordan ait maintenu la conversation pendant plus de la moitié du trajet. Le prendrait-elle pour un traître ? Alors ça non ! Il s'y refusait. L'approbation de Marine Le Pen était quelque chose qu'il avait passé toute sa vie à chercher, il ne gâcherait pas tout maintenant.

— Tu fais bien de ne pas t'attarder avec ce genre de personnes. Ils n'ont rien dans la tête.

Jordan se contenta de hocher la tête. Au fond de lui il ne pouvait s'empêcher de penser que c'était faux, Gabriel Attal était brillant. Mais il ne se le serait avoué pour rien au Monde, à part peut-être si celà lui permettait de faire élire Marine présidente de la République.

Marine Le Pen lui parla de projets de campagne auxquels Bardella acquiesça sans discuter, comme il le faisait toujours face à son mentor.

Tout est permis en politique (Bardella x Attal)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant