Chapitre 5, Attal

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 Gabriel commençait sérieusement à en avoir assez de recevoir des signaux contradictoires. Un jour le président était amical et ils échangeaient des regards complices, la fois suivante il était froid et se contentait de lui donner des ordres. Il était las des hommes prétendument hétérosexuel qui ne savaient pas ce qu'ils voulaient.

Heureusement, Gabriel avait la politique. Et avec les élections européennes qui approchaient à grands pas, il avait la tête sous l'eau toute la journée et avait à peine le temps de penser à son beau patron. Il commençait tout juste à préparer son débat contre Bardella qui aurait lieu dans quelques jours et il ne pouvait pas se permettre de perdre plus de temps. Son équipe était au complet et ils s'affairaient à réunir un maximum de chiffres afin d'appuyer les sujets les plus susceptibles d'être abordés. Gabriel comptait bien rallier un maximum d'électeurs à son parti.

La situation était particulièrement tendue. Le RN de monsieur Bardella avait pris de l'ampleur. Trop d'ampleur. Le parti du président en revanche était bien moins populaire et c'était un véritable défi de le faire remonter dans les sondages. Gabriel ne partait pas perdant, il n'aurait jamais renoncé face au danger de l'extrême droite et ce depuis sa première manifestation contre Jean Marie Le Pen en 2003. Cette époque était alors loin derrière lui, mais son opposition au danger du FN ou RN, peu importe le nom qui lui était donné, était toujours là au sein même de son ADN.

Un autre problème se présentait à lui dernièrement...

— Monsieur Attal, quelle attitude devons-nous aborder à propos de... vous savez... ? Lui demanda son community manager qui gérait ses réseaux sociaux lorsqu'il ne le pouvait pas.

Les tiktok sur lui et Emmanuel Macron. Ils les tournaient tous deux complètement au ridicule depuis plusieurs mois. Le fait que son équipe de campagne soit au courant de ces vidéos le mettait particulièrement mal à l'aise. Ils n'osaient même pas le regarder dans les yeux ou en parler directement.

— A-t-on une idée de l'influence que celà a sur les électeurs ? Demanda t-il dans un soupir. Si ça n'a pas d'impact négatif alors laissez les s'amuser...

Peut-être celà ferait-il réagir le Président de la République une bonne fois pour toute après tout.

La réunion se termina très tard mais au moins, Gabriel était prêt pour demain. Il comptait bien battre le parti extrémiste et pointer du doigt toutes leurs nombreuses incohérences.

Tout est permis en politique (Bardella x Attal)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant