꧁• Chapitres 56•꧂𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗲𝗻𝘁.
8 𝗮𝗻𝘀 après la tragédie.
Quelques semaines plus tôt.
𝘓𝘢𝘬𝘦 𝘩𝘢𝘮𝘪𝘭𝘵𝘰𝘯.— Je veux des réponses. Sa voix tremble à peine. Je veux savoir où est mon père, ce qu'il lui a fait...
Je m'approche doucement, mes yeux plantés dans les siens.
— Alors laisse-moi t'aider, d'accord ? Ma voix est basse, presque un murmure.
Je m'arrête juste assez près pour qu'il sente que je suis là, pour de vrai.
— On va trouver des réponses et partir loin, faire notre vie une bonne fois pour toutes.
Je m'approche encore, jusqu'à ce que mes bras viennent l'entourer. Elle est là, contre moi, et je me déteste déjà pour ce que je m'apprête à faire mais j'ai pas le choix. Je dois sauver ma peau.
— On va faire les choses à ma manière. Ma voix est ferme, mes lèvres contre ses cheveux. Mon jeu. Mes règles.
Je la serre un peu plus, ma main glissant doucement dans son dos.
— Je t'aime, murmuré-je, juste assez fort pour qu'elle entende, pour qu'elle sache que c'est réel.
Je l'aime c'est vrai mais je m'aime encore plus. Et il est pas question que je retourne dans ce trou à rat pour ses beaux yeux.
— Je t'aime aussi.
Sloane et moi, ça remonte à loin. J'étais à peine un gamin quand j'ai débarqué à l'Ordre. Douze ans, peut-être un peu plus. J'avais aucune expérience. À cet âge-là, mes préoccupations, c'était la bouffe et les conneries, pas les armes ou les arts martiaux. Mais Sloane... c'était une autre histoire.
Elle était déjà là quand je suis arrivé. Depuis combien de temps ? J'en savais rien. Mais vu son niveau, j'aurais parié qu'elle y avait grandi. Elle savait tout faire. Mieux que tout le monde. Elle dégageait un truc que t'oublies pas. J'aurais pu l'admirer. Mais à la place, je la jalousais.
À l'époque, l'Ordre ne recrutait pas autant d'enfants. On devait être une trentaine, pas plus. Le reste, c'était des adultes trop occupés à leurs missions pour s'intéresser à nous. Alors, naturellement, on s'est rapprochés. On était une bande. Unis par le fait qu'on était trop jeunes pour ce monde-là.
Sloane... elle, c'était impossible de l'ignorer. Sociable, drôle, toujours ce putain de sourire aux lèvres. Tout le monde l'adorait. À force, j'ai commencé à l'apprécier aussi. Peut-être plus que je l'aurais dû. Puis on a grandi et l'Ordre avait recruté d'autres gosses, nous éparpillant dans des QG différents, des équipes différentes. Mais Sloane et moi, on était les plus anciens. Ceux qui avaient vu l'Ordre changer, devenir plus sombre.
On s'entraînait ensemble. Tous les jours. Et inévitablement, des sentiments se sont glissés entre nous. Discrets, mais bien là. On a tenté de s'enfuir ensemble. Une fois. Deux fois. Une trentaine de fois. Échec sur échec. Chaque tentative nous ramenait à la même conclusion : on finirait nos jours ici.
Puis, un jour, comme par miracle, un McLangley a débarqué.
La famille McLangley, c'était la clé de la liberté. Une porte de sortie en or massif. J'y croyais à peine. Pour la première fois, la sortie n'était plus un fantasme. Elle était là, tangible. Alors j'ai poussé Sloane à s'en rapprocher. Je lui dictais chaque mot, chaque sourire, chaque mouvement. Elle devait être parfaite.

VOUS LISEZ
Silent after the storm
Romance𝘙𝘢𝘳𝘦 𝘌𝘻𝘦𝘬𝘪𝘦𝘭 𝘔𝘤𝘭𝘢𝘯𝘨𝘭𝘦𝘺 𝘦𝘴𝘵 𝘭𝘦 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘫𝘦𝘶𝘯𝘦 𝘮𝘦𝘮𝘣𝘳𝘦 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘥𝘺𝘯𝘢𝘴𝘵𝘪𝘦 𝘭𝘢 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘱𝘶𝘪𝘴𝘴𝘢𝘯𝘵𝘦 𝘥'𝘈𝘮é𝘳𝘪𝘲𝘶𝘦, 𝘭𝘦𝘴 𝘔𝘤𝘭𝘢𝘯𝘨𝘭𝘦𝘺, 𝘱𝘳𝘰𝘱𝘳𝘪é𝘵𝘢𝘪𝘳𝘦𝘴 𝘥𝘦 𝘙𝘏É𝘈 𝘌𝘓𝘌𝘊𝘛𝘙𝘖�...