Chapitre 7 : « Pensé littéralement hanté ! »

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Je ne savais plus où me mettre, quoi dire et quoi faire. J'ai fuis, comme l'aurait fait une personne n'ayant pas d'argument. La fête était à l'intérieur, mais mon cœur n'y était pas. J'ai gardée un faux sourire sous le regard de Halîm, il m'avait énormément touché sur ce point là ; je repensais à l'époque de l'école primaire, et ces souvenirs j'aurais tant aimé les effacés, ou même avoir une maladie pour ne plus m'en rappeler. Petite, j'étais tellement peiné qu'on juge mes parents par leur simple apparence que j'en ai gardé quelques séquelles. Hafid a vécu la même chose que moi, mais moins dramatique, on s'est soutenu mutuellement, même si moi j'avais gagné de la maturité pour le rassurer, et surtout pour lui expliquer qu'on ne doit pas en parler au parents.

Mes parents n'ont jamais su ce qui arrivée à l'école, on leur montrer tout le temps une autre facette ; le bonheur de s'instruire. Parfois, je fuyais ou faisais semblant d'être malade pour ne pas me retrouver face à mes camarades de classe ; Yemma et Baba me posais des questions sur ce fait-là et je répondais toujours par le mensonge -qu'Allah m'en pardonne-. Une époque douloureuse, mais qui m'a permis de comprendre certaine chose sur les gens autour de moi.

L'air du restaurant m'étouffais de plus en plus, je me sentais pas d'humeur à faire la fête. J'étais assise sur une table, à regarder « Néant ». Ses paroles m'avaient vraiment marqué, et son comportement était incompréhensible. Je le regardais et dès qu'il me regardais, je détournais mon regard : j'ai ressenti un besoin d'en savoir plus sur lui, pour peut-être prouver que je ne juge pas simplement à la couverture. Tout le monde semblaient tellement heureux, que je ne me sentais pas à ma place, à sourire juste pour faire plaisir, donc j'ai décidée de prendre à part Sakeena.

- Je te souhaite vraiment tout le bonheur du monde ûkhty (*ma sœur) qu'Allah te comble dans ta vie de couple.

- Sakeena : Merci ma Hâyat. En vrai ça va faire bizarre cette rentrée, enfin, d'aller en cours mais en sachant que dans ma nouvelle maison m'attends un mari.

- Tu trouveras quelque chose à me raconter au moins dans le bus. -sourire-

- Sakeena : J'ai toujours des trucs à raconter moi -sourire- j'ai peur pour ce soir, comment je vais faire ?

- Comment ça ce soir ?

- Sakeena : On devra... enfin tu vois.. la chose que la femme et le mari doivent faire après s'être mariés.. les choses de grand là.

- Ahcheum (*Ait honte). -en lui donnant une petite claque sur la joue-

- Sakeena : Ça fais bizarre de t'entendre parler arabe. Mais ça veut dire quoi ce que tu viens de dire, oublie pas que je suis pakistanaise et que j'ai pas l'habitude.

- Ait honte ! Me parle pas de ces choses là.

- Sakeena : Je stresse ! Je stresse ! Je stresse !

Répétai-t-elle tout en me secouant. On a parlée pendant quelques minutes.

Je lui ai expliqué que je me sentais pas très bien, et que je m'excusais, mais je voulais rentré. Elle m'a posé des centaines de questions, avant de me laisser partir en me faisant un énorme bisou. C'était impolie de ma part, mais la phrase que m'avait dit cet homme me trottais dans la tête. Il m'intimidait. Il est différent des autres homme du quartier, certes juste grâce à son intonation qu'on comprends d'où il vient, mais il n'a pas cette manie qu'à chaque phrase, il place une insulte ou autre.. c'est peut-être juste une façade ! Depuis qu'il est rentrée dans ma vie, rien n'est normal. Je me sens oppressée dans mon intimité ! Il trouve le moyen de me faire perdre mes mots, c'est pas croyable !

J'ai du rentrée en bus. J'avais l'infime espoir qu'il me laisse tranquille pendant un certains temps.

*

Chronique d'Hâyat - « Destin enflammés, cœurs carbonisés.»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant