51 : « Retour à la vie. »
***
J'ai de la sueur froide sur le front. Ma respiration s'accélère. Je regarde autour de moi et je suis dans ma chambre, chez mes parents. C'était qu'un cauchemar ! Tout semblait si réel. Je sais pas comment l'interprété, c'était flippant. Est-ce un signe d'Allah que je ne dois pas désespéré et garder foi en lui ? J'ai peur mais en même temps je suis soulagée ; je ne l'ai pas trahis. Son frère est devenu ma béquille mais pas au point de glisser avec lui. « Rien ne peut nous séparer » est-ce un signe qu'il va revenir ? Allah éclaire sûrement ma lanterne, plusieurs suppositions me vienne en tête, mais pas de réponse clair. Je regarde l'heure, il affiche 4 heures, je me lève et pars dans la salle-de-bain. Je fais le moins de bruit possible pour ne pas réveiller mes parents. Je passe de l'eau froide sur mon visage, et commence à faire mes ablutions. Un besoin de parler à celui qui m'as créer. Ce n'est qu'un cauchemar mais qui semblait tellement réel.. trop réel. J'avance dans ma chambre, mon bas ventre me fait mal, c'est comme s'il y avait du feu à l'intérieur. Je pose ma main sur mon ventre et commence à réciter des sourates.J'en fais qu'à ma tête, je ne pense pas à H.; le médecin m'as formellement interdit de stresser, de me fatiguer et je fais tout le contraire. J'abandonne l'idée de me prosterner, et m'allonge sur mon lit en chuchotant des invocations. C'est le surplus d'émotions, de tristesse qui m'as fais divagué au point de cauchemarder de chose improbable ; deuxième fois que cela m'arrive. Une fois quand on a faillis nous séparer de mes parents à l'âge de douze ans, je me souviens de ce songe comme si c'était hier : ma mère criant sa détresse, mon père pleurant, Hafid au milieu ne comprenant rien et moi dans l'obscurité à observer cette scène macabre. En y pensant des frissons parcoururent mon corps.
Seul Allah connaît la signification de ce rêve. Les propos de mon mari dans ce songe n'était pas anodins, nous deux c'est écrit. La mort ne peut pas arrêter l'amour et l'amour ne peut pas arrêter la mort : ça va dans les deux sens. Trois heures passent. Le soleil se lève comme le quartier. Je jette un œil à la fenêtre de ma chambre et aperçoit les jeunes partir en direction de l'école ; entre eux se trouve mon frère avec un sourire au lèvre et un ballon de football dans la main. J'avais complètement oublié que les étudiants se levaient tout les matins pour aller gratter les bancs de l'école, que les mères se levaient tout les matins pour aller au marchés, que les jeunes ayant abandonnés la cour de récréation pour la cour de la rue rentrer chez eux pour se coucher, j'avais complètement oublier le train-train quotidien : métro, boulot, dodo. La tristesse coupe de la réalité.
Mes parents sont déjà levaient et ma mère prépare le petit-déjeuner. Je dépose un baiser sur la joue de mon père qui me sourit, et m'assois à ses côtés sur la table. Mes parents commencent à parler du bébé qui est en route avec une éloquence de môme, une joie de grand-parent. Leurs aspirations me font sourire : malgré tout ce qu'il se passe ils n'oublient pas de partager ne serait-ce qu'un sourire. Un peu de rayon lumineux dans mon monde parsemés d'épine ne fais pas de mal.
- Baba : On va m'appeler grand-père, tu te rends compte Nadjima ?
- Yemma : Et moi grand-mère... il va y avoir un bout de notre fille courant dans la maison.
- Baba : Je l'imagine déjà sur mes genoux.
- Yemma : Ton père a pas fermé l'œil de la nuit.
- Baba : Tu parles de moi, mais toi de ton côté c'était la folie totale.
- Yemma : On s'écoutait même plus..
J'ai souris à leur chamaillerie.
- Baba : Il est au courant Hâlim ?
- Vous allez peut-être prendre votre fille pour une folle, mais non. Il ne doit pas le savoir. Baba, Yemma je compte sur vous, il ne doit rien savoir. Rachid l'as vu et Hâlim voit un psy en prison, il est plus le même, j'ai peur qu'en apprenant qu'il m'as laissée moi et H. il perde la tête et finisse dans une hôpital psychiatrique, déjà que en prison pour moi c'est dur, imagine avec les fous ? Je crois que je le rejoindrais aussi.
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Chronique d'Hâyat - « Destin enflammés, cœurs carbonisés.»
RomanceL'homme aux milles facette, deviendra l'antibiotique de ce coeur carbonisés. By Laïli. M