Chapitre 10 : « Source de problème ! »

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10 : « Source de problème ! »

Le lendemain, j'ai eu du mal à me réveiller pour la salat al fajr ( *de l'aube) ; comme d'habitude, je suis parti préparer le petit déjeuner de ma petite famille. Dans mon crâne j'avais l'impression que quelqu'un me donner des coups de marteau, les courbatures au dos, et aux épaules étaient présente. J'avais de plus en plus froid, c'était comme si la fenêtre était ouverte, et que l'air frais rentrer dans la pièce, je claquais presque des dents. À certains moments, j'avais des vertiges, et n'arrivait pas à me tenir debout. Quelqu'un entra dans la cuisine, et c'était ma mère, je me suis efforcée de sourire pour ne pas qu'elle se doute que je suis malade -elle s'inquiète très vite, et surtout avec son remède impossible à avaler, mieux vaut faire mine d'aller bien-

- Yemma : As Salam aleïkoum Hâyati.

- Waleykoum salam yemma.

- Yemma : Tu es rentrée tard hier, je t'ai entendue.

- Oui.. Nessrine a pris du temps pour venir me récupérer -je me suis mise à éternuer-

- Yemma : Ça va ?

- Oui AlHamdûllillah.

Elle a mis sa main sur mon front, et à commencer à crier : « ton front est brûlant ! » « tu es malade Hâyat» « va te reposer ! On va appeler Mohamed pour le prévenir ! » « laisse tout ça et va dans ta chambre dépêche toi ! » ses cris me faisaient sourire, mais envenimé mon mal de tête. Yemma, c'est le genre de maman, protectrice, à chaque égratignure elle en fait tout un plat, voir ces enfants malade la met littéralement en panique.

Je suis donc partie dans ma chambre, et me suis placée devant le miroir de mon armoire, j'avais une mine fatigué, les yeux gonflés.. Mes cheveux étaient en pagaille, on aurait dit que j'avais participé à une guerre quelconque ! Je pouvais voir le sweat de Néant à travers mon miroir, je me suis mise à sourire comme une enfant face à un bonbon. Je me suis retournée, pour aller vers la chaise où elle se trouvait, je voulais le prendre, mais au même moment un sentiment de honte m'a submergée, j'avais l'impression qu'il était là à m'observer. Le fait d'être malade me faisait halluciner ! -je perdais la tête. J'ai mis mes mains entre mon visage comme une gamine, ensuite je l'ai enlevé et me suis donner une claque sur le front en souriant. J'avais l'impression de devenir folle. J'osais pas approcher, c'était comme si c'était lui, j'avais cette réticence, cette sorte de gêne quand je suis avec lui.

Je suis partie me coucher dans mon lit, les yeux rivés sur ce tissu. Je me surprenais ! Je suis rentrée dans ma couette euphorique. Cette infime sensation de l'avoir près de moi me mettais dans un état pas possible, peu à peu je déchantais. Je me tournais dans tous les sens, j'ai même mis ma tête contre le coussin pour crier -et étouffer mes cris -Quelqu'un rentra dans ma chambre, je suis sortie de ma couette et aperçu ma mère.

- Yemma : Bois ça.

- C'est quoi ?

- Yemma : Du lait au curcuma et du beurre fondu.

- Non, s'il te plaît maman, non c'est pas bon ça, c'est dégueulasse. Je peux pas boire des médicaments comme les gens normaux ? -en faisant une mine triste- s'il te plaît pas ça.

- Yemma : Fais pas l'enfant Hâyat, tu bois toujours ça quand t'est enrhumé alors aujourd'hui fais pas l'enfant.

- Le goût est trop amer.. aaah !

- Yemma : Tu le bois ! Je compte jusqu'à trois Hâyat. T'as dix-neuf ans, on dirait t'en a neuf.

- Je suis toujours le bébé de ma maman, peut importe mon âge.

- Yemma : Bois ! Je regarde ! Allez, force toi !

- Bismillah (*Au nom d'Allah)

Son remède miracle est affreux, le goût est insupportable. Elle nous fait toujours ce coup là, à Hafid et moi, et surtout à mon père. Il déteste son « remède » pour les rhumes. Certes c'est bon quand on est malade, mais son goût est horrible, heureusement que c'est pour la bonne cause -la guérison est plus rapide- quand j'étais entrain de boire, elle se moquait de moi, je fais des grimaces étrange semble-t-il.

Chronique d'Hâyat - « Destin enflammés, cœurs carbonisés.»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant