Chapitrz 60 : « L'amour le vrai n'existe pas que dans les contes de fée. »

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Hâyat - « Destin enflammés, cœurs carbonisés.

60 : « L'amour le vrai n'existe pas que dans les contes de fée. »

Rachid est venu me chercher pour assister au procès. Hésitante, j'étais ! Pour ne pas avoir à me contrarier j'y suis pas allée. Le stresse était à son summum. Je suis restée enfermée dans ma chambre toute la journée, en faisant prière sur prière, invocation sur invocation. Ce jour-là, il pleuvait des cordes, et c'est bien connu que quand il pleut les prières ont beaucoup de chance d'être réalisé.

Je suis optimiste, pas au point d'être Candide, mais je sais au plus profond de moi-même que Dieu est là et ne m'abandonnera pas. Une boule se forme dans mon ventre, c'est pire que lorsque je passais mes examens. Je me suis faîtes à l'idée que quoi qu'il arrive, il va prendre une peine, mais de combien de temps ? Cette question me trotte dans la tête ! Depuis la dernière fois devant cette prison, je n'ai pas versé une seule larme ; ma détermination, je l'ai tenu durant ses deux jours, mais sur ce tapis de prière, prosterné devant Lui je n'arrive pas à me contenir. Mes larmes coulent au même rythme que la pluie à l'extérieur. L'amour à ses raisons que la justice ignore : c'est clair. Même si je me postais devant le juge à pleurer des montagnes, il n'aurait aucun scrupule, mon mari est une crapule et c'est ce qu'il me cracherait au visage.

Je commençais à me fatiguer. Toujours avec mon voile, j'ai pris la chaise qui se trouve dans ma chambre et me suis postée devant la fenêtre à observer le temps, la grâce de Dieu. La main caressant mon ventre, je patientais. Quelques années auparavant, je n'aurais pas pensé être assise là en sachant que je suis mariée, enceinte et que mon mari est entrain de se faire juger ! Jamais j'aurais pensé tomber follement amoureuse d'un homme complètement à l'opposer de moi. Un homme qui a aimé les vices de la rue, et est devenu lui-même vicieux, un homme aimant le danger, et est devenu lui-même dangereux. Cette idée ne me serait jamais venu par la tête, qu'un homme aimant tant la rue et le danger m'aime d'autant plus.

Quelqu'un frappe à ma porte, je m'empresse de me lever croyant que c'est ma mère qui est venu me prévenir du retour de Rachid. Mon espoir fût courte puisque Hafid, mon frère ouvre la porte. Vêtu d'un qamis d'une blancheur inouï, mouillé par les gouttes de pluie. Sa présence m'as surprise, puisque il a normalement court.

- T'es pas en cours ?

- Hafid : Si t'étais restée dans le salon quand Rachid est partie tu m'aurais vu. On est partis à la Mosquée avec Baba.

- Ah..

Je me suis assise sur la chaise en continuant de fixer l'extérieur.

- Hafid : J'ai pas les mots pour te rassurer mais t'inquiète pas.

- J'espère...

Après une minute de silence, j'ai repris.

- Dis-moi, la fille avec qui je t'avais vu t'as quelque chose avoir avec elle ? Me mens pas Hafid, tu l'as fais une fois ça me va.

- Hafid : Tu me crois toujours pas ?

- Je remet pas ta parole en doute, mais je te connais. La dernière fois que je suis partie avec toi jusqu'à devant ton lycée je suis restée un peu pour regarder, elle était assise à proximité de vous avec ses copines. J'ai remarquée les regards que vous vous échangiez.

- Hafid : C'est rien.

- Si c'est quelque chose Hafid. Il se passe quoi avec elle ?

- Hafid : Déjà la dernière fois je t'avais pas menti c'était la vérité, mais maintenant c'est plus pareille. C'est différent, mais on se parle pas.

Chronique d'Hâyat - « Destin enflammés, cœurs carbonisés.»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant