37 : « Les cœurs parlent...»
Comment expliquer le tourbillon de bonheur que j'ai ressenti ? Comme une idiote, j'avais les yeux fermés ; ses lèvres se posèrent sur mon front comme une brise venant d'un lointain pays, mais d'une douceur inégalable. À cet instant précis, j'avais l'impression que tout mon passé avait disparu et qu'il n'y avait que le futur qui se dessinait peu à peu. Le fil de mon avenir se tissait sur un tissu d'amour, j'étais aux anges !
- Hâlim : T'as fini de rêver ?
Immédiatement mes yeux se sont ouverte. J'étais soudainement mal à l'aise, pour masquer l'état de honte dont j'étais pris, je lui ai donné un coup sur le torse. Rêveuse, je l'étais devenu de plus en plus à ses côtés. Je rêve d'un monde meilleur, où nous vivrons ensemble et sans problème, ce monde est utopique dirait-on, mais c'est l'univers que je veux m'imaginer vivre avec lui.. rêver n'est pas interdit n'est-ce pas ? Si c'était le cas, on serait sûrement tous condamné. Depuis toute petite, je suis une grande rêveuse, je peux apercevoir un objet banal et et me mettre à imaginer n'importe quoi.. sans mes rêves, je serais perdu.
J'allais sortir de la chambre pour aller vérifier si Djibril était arrivée nous récupérer, mais monsieur ne l'entendait pas de cette manière, il me prit le bras l'as mis derrière mon dos, et à commencer à le tordre. J'avais affreusement mal, mais il continuait.
- Aïe, arrêtes, c'est bon !
- Hâlim : J'ai pas trop envie.
- T'es encore malade d'où te sort cette force ? Lâche mon bras !
- Hâlim : Ça c'est pour le « gros » et pour le coup..
- On sait tous que la vérité blesse mais à ce point ? Et puis je savais pas que j'étais aussi forte pour faire mal au roc.
- Hâlim : Maintenant tu te fou de ma gueule ?
Il tord de plus en plus.. j'étouffais mes cris en serrant mes dents. Je sautillais comme une enfant pour qu'il me lâche, mais rien y faisait. Malgré mes lamentations, il continuait et en riait même.. c'était bon enfant ! Quelqu'un ouvrit la porte de la chambre, et c'était Sandra l'infirmière qui s'est occupé de lui tout les soirs. Il m'as immédiatement lâché, je me suis retournée, il souriait pour me narguer.
- Sandra : Je vois que vous êtes rétablit -en souriant-
- Hâlim : Ça fait un mois qu'on se connaît tu parles toujours comme si j'étais un ancien.
- Sandra : C'est l'habitude monsieur Kadiri... bref vous faisiez quoi à mademoiselle ? -en souriant-
- Hâlim : On jouait.
- Tu jouais.
Rectifiai-je.
Sandra souriait en nous regardant tour à tour.
- Sandra : Vous êtes vraiment un couple étrange, mais honnêtement vous êtes beau ensemble.
- Hâlim : Rectification, je suis beau.
- Plus narcissique...
- Hâlim : -en me coupant la parole- ..tu meurs. Commence même pas, rappelle toi ce qui t'es arrivée quand t'as fini ta phrase et que t'as rajouté une autre phrase, que t'as regretté juste après. Je suis beau, je suis beau y a rien à ajouter !
Il faisait allusion à la douche improvisé qu'il m'avait forcé à prendre, en me portant comme un sac à patate après lui avoir dit une fois qu'il n'était pas aussi beau qu'il le prétendait, pour l'embêter. Retrouver mon Hâlim, me fait beaucoup de bien, c'est incroyable !
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Chronique d'Hâyat - « Destin enflammés, cœurs carbonisés.»
RomanceL'homme aux milles facette, deviendra l'antibiotique de ce coeur carbonisés. By Laïli. M