59 : « La vie est une épreuve. »
Les larmes sur mes joues je les ai enlevés comme une personne déterminé à ne plus jamais pleurer de sa vie. Certes, ça sera difficile, mais ce moment à marquer ma détermination. Je vais combattre mes larmes pour réussir à passer tous les obstacles qui s'opposeront à mon bonheur. « Loin des yeux mais près du cœur. » cette expression que j'ai toujours refusé, est maintenant pour moi véridique. Il est loin de moi, mais il reste toujours dans mon cœur, malgré la distance, les barrières qui nous sépare, je l'aime comme au premier jour. Les erreurs qu'il a pu commettre dans le passé ou au présent, sont pour moi comme le nom l'indique des erreurs, et chaque homme en commet.
Que celui qui ne l'as jamais fais, jette la première pierre. Personne... personne n'est parfait. Qu'on vienne d'un quartier dite sensible, ou d'un quartier chic, il n'y a pas beaucoup de différence, beaucoup l'oublie. Le fait d'habiter dans une banlieue fait peur, c'est ce que les médias veulent faire croire à toute la population française, en oubliant que nous aussi sommes des humains avec un cœur. Certes, nos frères font des choses qu'on ne peut excuser, mais ce n'est pas une raison de mettre toute la population dans le même sac. Même une personne vivant dans un milieu aisé, voire riche peut commettre les mêmes erreurs qu'un banlieusard. La banlieue comporte la violence verbale et physique, mais même ailleurs ses violences existent. Nos quartiers sont-ils si effrayant ? Nos mères, nos pères, nos frères, nos sœurs, sont tous différent, alors pourquoi juger en fonction d'une mauvaise image ?
Je me rappelle dans mon adolescence, il y avait une sœur de la mosquée plus grande que moi, voilée, la face d'une pure arabe, des bonnes manières, très gentille. Elle me racontait souvent sa vie professionnel, comment elle a galéré pour trouver un travaille avec son voile, son nom de famille et le nom de son quartier qui n'arranger pas du tout sa recherche. Tout les refus étaient justifiés d'une manière sous entendu. La triste réalité de nos vies !
Je sors de la prison, plus souriante que jamais. Adossé à la voiture, Rachid m'attends en fumant je ne sais quoi ; dès qu'il me voit il jette ce qu'il a dans la main en me souriant. Les traits de son visage prouvent qu'il est anxieux et la raison est évidemment son frère, et en particulier le sujet Yasmina. Je m'adosse à ses côtés :
- C'était quoi ?
- Rachid : C'était juste pour me calmer.
- Ce que tu fumes est nuisible à ta santé, la dernière fois je t'ai retrouvé assommé à cause de tes trucs pas très licite.
- Rachid : Je touche plus à l'alcool.
- Tu devrais aussi plus touché à ça.
- Rachid : Tranquille.
- Abdelkrim Allah Y Rahmo, ton frère, me le disaient souvent. Les « tranquille » ne présage rien de bon.
- Rachid : Comment ça s'est passé ?
Ses yeux rivés sur les murs de la prison ; il attendait une réponse tout en étant loin dans ses pensées.
- Très bien. Le procès c'est quand ?
- Rachid : Dans deux voire trois jours.
- À ton avis ?
- Rachid : J'ai pas envie d'y penser, franchement mon pronostic il est négatif mieux vaut pas que je te le dise.
- Il pense la même chose.
- Rachid : Tu l'as pas connu avant, c'est un cerveau dans le domaine des braquo', de l'informatique, tout d'un pur voleur. Je dis pas ça pour l'enfoncer plus qu'il l'est mais ça me pèse ! Tout le quartier lui en veut alors qu'ils écoutent tous que les rumeurs de merde ! Mon petit frère est dans une tombe, l'autre en prison, c'est l'avant-goût de l'enfer.
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Chronique d'Hâyat - « Destin enflammés, cœurs carbonisés.»
عاطفيةL'homme aux milles facette, deviendra l'antibiotique de ce coeur carbonisés. By Laïli. M