Chapitre 67 : À nos risques et périls

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Démarche de voyou, le style vestimentaire du banlieusard, des blagues à deux balles, mais une façon de penser différente. Il a baigné dans la violence. Il a trempé dans l'illicite, mais n'as jamais franchit une barrière : celui du non retour. Son comportement, son attitude, change en fonction des personnes qu'il a en face de lui. Devant l'ennemi, sa famille il lève les armes, devient plus solide qu'une chêne, montre une assurance, et une force inouï, ce masque permet de montrer au monde qu'il peut porter même la Terre du bout des doigts. Cependant, devant cette femme qui loge dans son cœur, son masque tombe complètement. Il ne peut la leurrer et se leurrer. Ce voyou devient un homme qui manque de confiance. Après avoir frapper, dealer avec les pires crapules, il baisse les armes tel un faible quand il se retrouve devant sa dulcinée. Sa femme a un effet incompris par lui-même sur tout son être, il perd contrôle de tout lorsqu'on s'attaque à elle. Derrière un homme se cache une femme paraît-il et c'est la vérité : elle est sa faiblesse. Il ne peut vivre sans elle, et vise-versa. Un couple atypique rengorgeant d'amour l'un pour l'autre. Cet amour pèse comme un poids lourd dans son cœur ; la décision qu'il a pris l'enterre.

Le légendaire a réussi à éteindre le flambeau qui illuminait son cœur chaque soir. Maintenant, son ancien maître a le contrôle. Son objectif est-il de l'enfermer dans un tombeau ? La vie n'est pas une utopie, cette réalité est dure à avaler.

Pour la énième fois depuis son incarcération, il n'est pas au mieux de sa forme. Le soir est tombé, tout le monde est dans sa cellule, mais il entends toujours la voix des pouilleux se la raconter. Une chose dont il a horreur. J.O s'est endormi depuis un bon bout de temps tandis que son ami est tiraillé par les fantômes du passé. Son esprit est hanté par les propos de Kad'.

Il a l'impression que sa cellule se rétrécit, c'est une sensation oppressante. Une boule se forme dans son ventre, son monde est tombé à ses pieds : sa femme, son fils. Sa vie entière se retrouve au sol. Cette sphère qui froisse son ventre donne envie de vomir. Ses pensées s'assombrissent, son cœur palpite. L'air au tour de lui se raréfie ; il inspire mais aucune air ne passe par ses poumons. Tout ses sentiments qui surplombe son être l'envoie dans une autre planète, un autre contexte : un monde retourné où il n'y a que haine et peine. Son cœur, sa raison se donne rendez-vous pour le rendre fou. Il se réveille, des perles ruisselant sur son front : de la sueur froide. Son cœur bat la chamade, un mauvais rêve annonce un mauvais présage ? Il éloigne toute ses mauvaises onde en s'asseyant, les coudes sur ses cuisses, la main sur son visage. Comment reprendre ses esprits après un cauchemar, qui paraissait tellement réel ? Comment revenir à la réalité quand le quotidien n'est que cauchemar ?

Il se demande combien de temps va-t-il faire subir tout cela à sa femme ? Combien de fois va-t-il devoir se battre pour avoir droit au bonheur ? Quel est le dernier périple qui l'attends ? Tout lui tombe dessus en forme de lame, et tranche son cœur sans pitié. Il souffre moralement et physiquement. Il s'interroge : est-il un fardeau ? Deviendra-t-il un jour un homme bien ? Aura-t-il le droit de sentir et de goûter le bonheur de la foi ? Pourra-t-il un jour pratiqué cette noble religion comme sa femme ? Il se languit de cette force qu'à sa vie, il rêve d'avoir une grande foi capable de gravir n'importe quelle montagne. Certaines personne rêve de monts et merveille, lui c'est la foi. La religion est le remède qui guérira tous ses maux et fera de lui un individu comblé et heureux. Son mariage lui a permis d'effleurer cette joie...

Une larme qui miroitait depuis un bon moment au bord de ses yeux, finit par rouer à une vitesse hallucinante le long de sa joue. Le flot d'émotion : de son passé, de son présent et de son avenir se sont transformés en larme. Il s'est toujours considéré comme un homme fort, qui dissimule ses larmes mais de jour en jour il perd sa force d'autan. Il essaye d'étouffer ses sanglots. Il pleure comme un môme. Un enfant venant de perdre son jouet ; mais lui ce n'est pas un jouet qu'il perd mais sa dignité... pour protéger sa famille il vend son âme au diable, sans savoir s'il sortira intacte de cet épreuve.

Chronique d'Hâyat - « Destin enflammés, cœurs carbonisés.»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant