27 : « Les aléas de la vie ! »
Les semaines, et un mois passe. Mes parents se posent des questions. Je n'ai eu aucune nouvelle de lui, et mon cœur se meurt chaque jours encore plus, la lumière a disparu et fait face à l'obscurité dans mon cœur. Je me suis rattaché à quatre choses pour ne pas flancher : la religion, la famille, le restaurant et les bouquins. Je ne quitte plus mes bouquins, je les quitte seulement pour les mes trois autres priorités. Les cours me permettent d'évacuer tellement de chose. La religion elle me permet de me confier et de demander beaucoup de chose pour l'homme que j'aime. Ma famille m'aide à réussir mes objectifs. Le restaurant me permet pour les finances, factures de mes parents, et payer le club de mon frère.
Tout les soirs, c'est mes larmes et mon mal que j'ingurgite. Je n'arrive pas à assimiler le fait qu'il soit loin de moi. Même si la journée je montre une certaine force, le soir c'est ma faiblesse qui revient à la charge. Mon cœur ne crie que son prénom, et veut son retour.
Durant ses semaines, j'ai demandé à Djibril, son ami d'enfance et le mari de Sakeena de me donner de ses nouvelles, et de me dire où est-ce qu'il se trouve. La seule réponse que j'ai eu c'est « qu'il va bien, mais je ne peux pas le trahir en te disant où il est ». Pour éviter de me voir pleurer et le supplier, il quitte toujours la pièce, et je m'effondre dans les bras de Sakeena, qui elle-même essaye de dénicher des informations de la bouche de son mari. Rien y fait ! Je peux toujours attendre.. Par l'intermédiaire de Djibril, je reçois de l'argent venant de la part de mon mari. Hâlim, ne voit pas que c'est lui que je veux et non ses foutu billets.
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De l'extérieur on peut voir une femme souriante, mais aux yeux contournaient de cerne. De l'intérieur c'est une femme meurtrie par l'absence de son mari, qui souffre. Une journée comme les autres ; après la faculté je fais la même demande à Sakeena : « Raisonne ton mari s'il te plaît » et je pars au restaurant. Mohamed, m'accueille les bras ouvert comme toujours, ça se voit dans son regard que c'est de la compassion pour ne pas dire de la pitié qu'il a envers moi ; car comme dans tout les quartiers les informations circulent à une vitesse pas croyable ! J'entendais parfois de la bouche de Hafid des rumeurs disant que mon mari m'avait quitté sans plus. D'une part c'était la vérité, mais il ne m'avait pas quitté dans le sens qu'il pense, je savais qu'il reviendrai tôt ou tard. Je suis uni à lui devant un témoin officiel : Allah, et c'est ce même témoin qui assiste à tout ce qui se passe dans ma vie.
Je cherche une bonne concentration pour ne rien faire de travers, pour que tous ce passe bien dans mon travaille. À chaque fois que je vais servir quelqu'un à une table, je pense à Hâlim, je pense à nôtre rencontre. Parfois je souris en pensant à de très bon souvenir.. les souvenirs, quelque chose qui me tient debout. C'est grâce à ces souvenirs que je ne perds pas espoir.
Mon service terminé, j'attends le bus pour rentrer chez moi -car il n'était pas trop tard- d'habitude ça aurait était Nessrine avec son magnifique ventre qui serait venu, mais je comprends sa fatigue du à la grossesse. La grossesse... chaque femme aimerait une fois dans sa vie ressentir les multiple symptômes d'une femme enceinte. Je rêve de porter dans mes entrailles un petit Hâlim.. un magnifique petit bonhomme lui ressemblant trait pour trait. Le jour où ça arrivera je serais la femme la plus comblée au monde.. mais il doit revenir pour que mon rêve soit réalisé. Nostalgie quand tu nous tiens !
Le vent du mois de novembre me fait frissonner. Assise sur le banc de l'abri-bus j'attends l'arrivée du bus. J'aperçois une ombre sortir de nulle-part. Cette silhouette s'avance de plus en plus en ma direction ; j'ai cru une seule seconde le voir lui. Mais une illusion, reste une illusion. Rahim se trouve devant moi, et me salut. Je réponds. Il se poste à proximité, se tient debout et attends. J'entends le vent soufflé, et le bruit des moteurs de voiture. Mes yeux regardent chaque automobile passer en attendant.
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Chronique d'Hâyat - « Destin enflammés, cœurs carbonisés.»
RomanceL'homme aux milles facette, deviendra l'antibiotique de ce coeur carbonisés. By Laïli. M