Chapitre 76: Notre vie

1.4K 56 2
                                    

Hâlim est un homme de parole. C'est cette qualité que j'admire le plus chez lui. Il me rends heureuse depuis maintenant des années, malgré les hauts et les bas on a su se soutenir mutuellement. J'aurais jamais pensé, après tout les poids que j'ai porté sur mes épaules, avoir encore de la force quelque part. S'il n'avait pas croisé mon chemin, s'il ne m'avait pas suivi, mon destin serait peut-être ailleurs ; sûrement une vie monotone avec une personne qui serait son opposé. Aurai-je étais heureuse comme je le suis aujourd'hui ? Très souvent, je me demande comment serais ma vie si je n'avais pas travaillé dans ce collège, si Krimo n'avait pas fait partie de ma vie, s'il ne serait pas mort... des questions sans réponses puisque mon destin a était écrit noir sur blanc avant même que je ne sois sur cette Terre.

Cette voix au bout du fil, m'as troublé. Il s'est bien joué de moi depuis le début comme une idiote j'ai marché.

- Hâlim : Une hystérique, je te l'avais dis ou pas ?... si tu voyais sa tête en ce moment...- en rigolant-... t'inquiète... merci tu m'as bien aidé...ouais, t'inquiète, la prochaine fois ça sera ton tour, mais j'ai peur qu'elle te tue... comment elle te maîtrise... ouais...vas-y.

Il raccroche et me regarde toujours ce rire émanant de sa bouche. Je suis encore sous le choc, je me suis imaginée les pires scènes pour un rien même si au fond de moi je savais qu'il ne tomberait pas dans la spirale de l'adultère. Je pense que le stresse amplifie tout mes sentiments ; une boule se forme dans mon ventre, ma respiration se saccade, c'est un sentiment étrange qui me submerge. De la colère ? De la peur ? J'en sais absolument rien ! Je le frappe pour qu'il me lâche, je continue de me débattre mais il continue de rigoler. Son rire résonne dans la pièce tandis que ma folie prends de l'ampleur. Je ne contrôle plus aucun de mes membres... on aurait dit une possédée, Astarghfiroullah... je lui ai laissé une trace de griffure sur le cou, ce qui ne l'as pas laissé indifférent. Il comprends enfin que je n'ai pas envie de m'amuser, encore moins de rigoler. Il arrête de rire et m'immobilise en tenant fermement mes poignets.

- Hâlim : À quoi tu joues ?

- Très belle comédie. T'es sérieux de te foutre de moi de cette manière ? J'ai presque eu une crise cardiaque.

- Hâlim : Arrête d'exagérer, tu te fais toujours des putains de films, arrête toi deux secondes !

- Mes films je les ferais pas si tu te comportais pas comme ça.

- Hâlim : Et maintenant c'est de ma faute ?

- Tu me fais mal Hâlim... aïe...

- Hâlim : C'était une vengeance inoffensif, je savais très bien que tu allais réagir comme ça... compte combien de fois depuis que tu as commencée ta mémoire tu m'as laissé tombé. Je te veux, mais tu me rejettes, sois parce que tu es occupée, sois parce que tu es fatiguée. J'ai voulu comprendre vu que devenir psy c'est ton rêve, mais j'en ai marre d'essayer de te trouver des excuses... une semaine... bordel, une semaine c'est trop ! Je sors du taf, j'ai envie de parler avec toi, rigoler, mais non madame est toujours à fond dans ses bouquins... même quand j'ai besoin d'attention tu me met derrière ta longue file d'attente. Je suis pas n'importe qui... je suis ton fils de pute de mari ! J'ai fais ça, pour passer une petite journée avec ma femme après lui avoir fais une petite blague, mais non ! elle est complètement obsédé par elle-même. Si tu as plus la tête à rigoler, dis-moi de me casser deux, trois jours comme tu l'as fais avec ton fils, en attendant que tu finisses ta mémoire et Wallah que je le ferais avec le plus grand plaisir du monde. De cette manière, mademoiselle Ben Hassine sera tranquille.

- Je suis stressée, j'ai juste...

- Hâlim : Très beau « je », sah, arrête ! l'égoïsme te va pas du tout.

Chronique d'Hâyat - « Destin enflammés, cœurs carbonisés.»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant