Chapitre 36 : « Crainte passagère ? »

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 36 : « Crainte passagère ? » 

Ses yeux gris me font toujours autant voyager ; je m'y plonge sans réfléchir, et m'y noie inévitablement. Me plonger dans ses yeux, me ramène à m'imaginer un monde utopique où il n'y a que de l'amour et de la tendresse.. ce monde est paradisiaque, et j'aimerais y demeurer une éternité à ses côtés. Il enleva son bras, et j'ai reculé d'un pas. C'est étrange de le voir les yeux ouvert alors que pendant quatre mois il les avait fermé.. on se regarde un certains temps. J'avais l'impression que le temps s'était arrêté, que les alentours n'existaient pas ; on était tout les deux dans l'obscurité mais on se regardait. Debout à proximité de son lit, je le regarde avec les yeux d'une femme extrêmement amoureuse, et lui son regard comme avant n'exprime pas grand chose ou je n'arrivais pas à lire à l'intérieur. On se défit du regard, s'il y avait une averse de pluie, on ne s'en serait sûrement pas rendu compte. 

J'avale difficilement ma salive.. maladroite que je suis, je l'ai avalé de travers et me suis mise à toussé. La main posé sur ma bouche, je tousse à n'en plus pouvoir.. je sens toujours son regard sur moi, ce qui m'intimide obligatoirement. J'ai perdu le combat du regard qu'on s'échangeait ; il m'intimide toujours autant ! Mon cœur tambourine, les muscles de ma langue veulent se détacher et dire ce que mon cœur crie, mais ma raison m'en empêche.. se souvenir de tout ce qui s'est passé avant, me laisse muette.

- Hâlim : Ça va ? 

Répondre j'en étais incapable ! Son regard en ma direction me transperce le cœur.. je n'arrive pas à lever les yeux par peur. Peur de ce qu'il va me dire, peur de l'entendre me dire de quitter cette chambre et de ne plus jamais revenir. L'affronter me semble impossible ! Je porte un énorme fardeau à l'intérieur de moi, ce fardeau se nomme le regret ; l'odeur du regret chatouille mes narines. Je regrette tellement de chose que j'aimerai lui dire mais le silence est devenu ma seule arme. 

Une larme tombe sur le sol.. ce qui m'as obligé à me retourner pour qu'il ne voit pas ses perles qui rouent sans que je ne l'ai contrôle. Le bonheur, la joie est devenu rare depuis qu'on s'est disputé, et qu'il se trouve dans cet hôpital tandis que le malheur et la tristesse est devenu riche dans mon quotidien. Mon être est rempli de tristesse qui laisse aucun répit à ce cœur innocent qui ne cherche qu'à vivre en paix. Si avec mes larmes j'aurais pu gagner ne serait-ce qu'un euro, à l'heure d'aujourd'hui je serais sûrement la femme la plus riche au monde. Je suis devenu la victime de mon propre chagrin, car depuis mon sourire me semble ne servir à rien. 

Mes jambes tremblaient, et difficilement j'avançais vers la porte. Le silence a était brisé par une mélodie assassine, qui n'est tout autre que mes sanglots incessant. La sensation qu'il n'avait pas besoin de moi prenait place, j'étais perdu ! J'avais l'impression que mon mari je l'avais perdu dès que j'ai quitté l'appartement sinistre où il se trouvait, quatre mois auparavant..

- Hâlim : Toujours aussi pleurnicharde à ce que j'entends.

La tonalité qu'émettait sa voix était faible, mais rengorgeait de force qui sortait de nulle part. Sa voix était à la fois cassée et sèche. C'est lui.. le seule capable de me faire ressentir ce fichu sentiment qui provoque un vacarme dans ma poitrine. Il est le seul capable juste avec sa voix de faire battre mon cœur à la vitesse d'une balle, le seul qui arrive à faire briller mes yeux, le seul ayant ce puissant pouvoir. Il contrôle mon être entier.. depuis que mon cœur lui appartient je vis pour deux.. je vis pour lui et pour moi. Ça semble beaucoup, et c'est le cas ! 

Ce que je ressens pour Hâlim me colle à la peau comme une sangsue et m'aspire le sang, c'est foudroyant ! Comment une personne peut se lamenter autant à cause de ce qu'elle ressent au fond d'elle ? Quel sentiment mérite une peine aussi dur qui égalerait presque la peine de mort ? Aimer est plus couramment appelé un crime, dont les victimes sont pris dans ce sphère sans être pour autant consentent.. ironie du sort, qui aimerait être la victime d'un meurtrier ? 

Chronique d'Hâyat - « Destin enflammés, cœurs carbonisés.»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant