Chapitre 66 : Le légendaire

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L'hiver est la saison où le temps passe très vite : la nuit prends la place du jour, et le jour la place de la nuit. Cette saison ravive la flamme de la foi, puisque dans ces moments là les tentations ne sont pas immense. Tout le monde se couvre, à l'exception de certaines personne qui cherche à attirer l'attention. La réforme du temps. La nature une très belle création. Je prends ma boîte en argent et commence à chercher des souvenirs d'autan. De l'enfance à l'âge adulte. Plus particulièrement, sa lettre. J'ai reçu comme un électrochoc en pensant aux photos qu'on as pris lors de notre mariage. Ces photos sont dans notre maison, où depuis son absence je n'ai pas mis les pieds. Nôtre foyer s'est effondré, mais cette maison garde ses briques. J'aimerais tant y retourner, mais à l'intérieur trop de souvenir ont fait leur toile telle des araignées. En clair j'ai peur de ces souvenirs, mais tôt ou tard je devrais les affronter... j'ai besoin de ces photographies. Tantôt pour me rassurer, tantôt pour me lamenter.

Les secondes, les minutes, une heure passe je suis toujours sur mon lit à regarder dans la boîte, mais en même temps dans le vide. C'est une impression étrange qui s'empare de moi. Je n'ose plus me poster à la fenêtre. J'espère de tout cœur que je me trompe, qu'on se trompe. Ce n'est pas lui ! Il est loin d'ici ! Les chances sont quand même infime, si les deux frères pensent la même chose c'est que c'est bien le cas.

Yasmina bouge dans son sommeil. Mes yeux se dirigent vers elle. Son front est en sueur, les cheveux qui couvrent son visage sont mouillés. Elle fait un cauchemar mais ne se réveille pas. Je laisse ma boîte par terre, et je vais m'asseoir à ses côtés. Je prends sa main pour qu'elle se calme. Cette jeune femme a besoin d'aide, de soutien, mais surtout d'amour. Je commence à lui fredonner l'air de la berceuse de mon enfance. Son âme d'enfant a était enterré le jour même où son père à lever la main sur elle. Yasmina est devenue une adulte avant l'heure, mais l'insouciance est toujours là. L'empathie est quand même un sentiment compliqué à gérer, puisqu'on ressent la douleur de l'autre comme si on était à sa place. C'est ce que je ressens en la voyant ainsi. Mes sentiments est un amalgame avec les siennes, ce qui provoque une situation assez difficile. Il faut savoir que la douleur infime soit-elle est difficile à gérer lorsqu'on est seul à la combattre. Ô que la tristesse est destructrice. J'aimerais tant la soulager, mais seul son père peut y arriver.

Elle a besoin de l'entendre lui clamer son amour. Pour qu'elle puisse s'épanouir, et pour que Rachid et elle soit unis dans le licite, la réconciliation du père et de la fille est nécessaire. Certes, elle ne le dit pas clairement qu'elle l'aime mais ses yeux en disent long sur ses sentiments.

Ma mère est venu dans ma chambre, me prévenir que le repas est près. Je n'avais pas d'appétit, mais pour un moment avec ma famille je ferais tout. Je regarde une dernière fois Yasmina, puis mon fils et m'éclipse. On mange tranquillement. Hafid est en face de moi, et le suçon qu'il avait n'as pas totalement disparu. Je le regarde avec des gros yeux pour qu'il comprenne. Bien évidemment, mes appels de phare il les as compris. Il le cachait du mieux qu'il pouvait. Je ne vois pas du tout mon frère levé la main sur une femme pourtant il l'as fait. Pour le bien de cette jeune fille et le sien, mais c'est quand même étonnant venant de lui.

Mon père me sort de mes pensées, en me demandant comment allait son gendre. Sans hésiter, je lui ai dis qu'il allait bien, même s'il était un peu préoccupé. Pour le commandant c'est parce qu'il se languit de retrouver la princesse qu'il a élevé. J'ai sourie. Ma mère me raconte sa discussion avec Samira la femme de Mohamed. La nouvelle est que très bientôt Rahim se marie. Je vois dans ses yeux, qu'elle aurait préféré que ce soit lui son gendre.

Yemma on doit accepter notre destin qu'il soit bon ou mauvais. Je sais que tu aimes Hâlim comme si c'était ton fils, mais ses erreurs sont difficile à avaler pour toi. C'est compréhensif. Je sais également que pour le bonheur de tes enfants tu sacrifierais tout ce que t'as de plus chère. Mais ne le fais pas ! Je suis heureuse malgré tout, j'ai un mari qui m'aime, j'ai un fils qui me comble de bonheur. Certainement que j'ai changée, et c'est normal. Il n'est plus à mes côtés, et je suis obligée d'être à nouveau un « fardeau » pour vous, même si je sais que ce n'est pas le cas. On s'est soutenus dans les hauts et les bas, on doit continué à le faire. Notre famille est invincible, on l'as montré maintes et maintes fois. Pardonne-moi si tes espoirs sont réduit en cendre depuis que je suis sa femme. Pardonne-le s'il a fait du mal à ta fille, volontairement ou involontairement. Mais s'il te plaît Yemma n'oublie pas que je l'aime, pas comme tu aimes Baba, mais je l'aime. Un amour qui te fais peur mais c'est l'effet de l'amour véritable semble-t-il.

Chronique d'Hâyat - « Destin enflammés, cœurs carbonisés.»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant