On a toujours voguer dans un bateau sur une mer agitée avec plein de requin autour, et aujourd'hui cette houle a disparu pour laisser place à un Océan calme et doux. Les requins ont disparu, le bateau navigue paisiblement. Je dois avouée que notre vie n'as jamais vraiment été stable. Entre ses activités illégales, son tempérament, son passé qui l'as hanté, son séjour dans l'entre du diable... les sentiments sont toujours resté les mêmes. Je suis toujours amoureuse de ce même homme qui m'as fait tourné en rond. Je suis toujours follement amoureuse de cet ancien néant. À ce qu'il paraît l'amour triomphe toujours, et je confirme, même s'il a pris du temps. Notre histoire n'est pas comme celle de Roméo et Juliette, je retires mes paroles lorsque j'ai pensé une seconde que mon histoire est l'une de ses histoires amour tragique du temps de Shakespeare, non ! Notre histoire est loin d'être comparable à ce chef d'œuvre car il n'y a pas eu de fiole de cyanure. J'ai noté que l'amour à ses raisons, que les saisons ignorent, car elles ne savent pas à quel point ma vie a été tumultueuse !
Assise sur le canapé, caressant les cheveux de mon fils, je revois le début de notre histoire, le début de notre vie. Je n'aurais jamais pensé être sa femme aujourd'hui. Vêtu de son sweat qui as chamboulé mon existence, je revois la scène, moi rentrant dans ma chambre, malade, souriante, vêtu de son habit. Je me rappelle dès que je fermais mes paupières c'était son visage qui était comme une photo devant mes yeux. Je me revois sourire niaisement. Mon passé défile devant moi.
Maintenant, je ne vois pas ma vie avec un autre que lui ; ça me paraît improbable. Je ne peux plus me passer de sa présence. C'est déjà évident on est fait l'un pour l'autre, seul la mort peut nous séparer. Je chasse cette image de ma tête : la mort. Elle est partout, elle nous guette, elle nous titille, elle n'attends que le signale. On connaît notre date de naissance, mais pas le jour, ni l'heure où on devra quitter notre chance. Être sur cette terre est une chance qu'on devrait tous saisir, une chance qui réveille nos sens car nous apprends des choses à mesure qu'on grandit. La vie est une rose, elle est rattaché à des épines : elle est blanche et lorsqu'on touche une épine elle devient sombre, telle est notre destiné, il faut juste apprendre à se relever. Toute les leçons que j'ai reçu en pleine figure ont été instructif, j'ai appris de mes erreurs et des difficultés.
Aucune eau n'est capable d'effacer l'amour que j'éprouve pour mon mari.
J'emmène mon fils qui s'est endormie dans sa chambre. Il dort paisiblement, c'est ma richesse et celle de son père, il nous réunit de jour en jour encore plus. Un enfant a tellement de pouvoir. Après lui avoir fait un petit bisou, je sors de la chambre et laisse la porte entrouverte. Au même moment, la porte d'entrée s'ouvre. Je l'accueille avec un sourire qui le contamine naturellement. Je tourne sur moi-même pour qu'il voit que j'ai pensé à quelques souvenirs.
- Hâlim : Tu l'as mis.
- Tu te rappelles ?
- Hâlim : Ouais, je t'ai forcé à le prendre sinon tu l'aurais jamais mis alors que tu crevais de froid.
- Ce jour là, Nesrine la fille de Mohamed t'as pris pour un clochard complètement soûl.
- Hâlim : Et tu m'as même pas défendu ?
- Bah non. D'ailleurs, c'est à partir de ce jour-là que j'ai commencé à penser à toi.
- Hâlim : Je suis irrésistible, normal.
- Et les chevilles ça va, ils gonflent pas trop ? Descends de ton nuage, je suis la seule à supporter ta tête d'ogre.
- Hâlim : Canon, cherche pas.
Il me regarde avec un beau sourire, il dépose son sac et me porte sur son épaule. Je me débat en lui donnant des petits coup et en faisant le moins de bruit possible. Il m'emmène dans la chambre, puis me dépose. Je le regarde méchamment tandis que lui me tourne face au miroir. Un parfum de Jasmin flotte dans l'air, c'est l'alchimie totale : l'amour a plusieurs odeur et aujourd'hui c'est le Jasmin qu'il applique sur mon cou. Il m'immobilise pour que je ne bouge pas et me chuchote que quand il est passé chez ses parents, sa mère le lui as donné pour moi. Des sourires survolent dans notre chambre. Après m'avoir asperger de parfum, ses mains se baladent sur mon ventre, et sa tête vient se nicher sur mon cou. Depuis son retour, il a cette manie et c'est soit parce qu'il a besoin d'affection soit parce qu'il est fatigué. Je me tourne vers lui et le regarde.
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Chronique d'Hâyat - « Destin enflammés, cœurs carbonisés.»
RomanceL'homme aux milles facette, deviendra l'antibiotique de ce coeur carbonisés. By Laïli. M