Chapitre 75 : La quête du succès

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- On peut y aller ?

Aujourd'hui pour la première fois de ma vie je vais conduire. Je suis au volant de ma destinée : je ne sais pas ce qui va m'arriver avec l'autre gigolo à mes côtés. Pour la énième fois il m'explique à quoi sert le rétroviseur, l'accélérateur... en fait il m'as prit pour une débile. Il explique mais je l'écoute à moitié, limite je m'endors. Pour bien lui faire comprendre que j'en ai marre de ses explications, je pose ma tête sur le volant et le fixe à côté de moi. Il continue de blablater. Mon esprit navigue ailleurs : à présent c'est un homme responsable, un bon mari, et un bon père. Les jours passent, et mon amour pour lui ne diminue pas au contraire... il me comble de bonheur.

- Hâlim : Tu m'écoutes ?

- Je t'aime.

- Hâlim : Tu peux prendre au sérieux ce que je te dis ? C'est ma vie que je met en jeu.

- Je te donne ta récompense en avance et tu me fout un vent ?

- Hâlim : T'as compris au moins ?

- Merci, mais je suis pas conne.

- Hâlim : Ze3ma tu boudes ?

- Non... je peux y aller ?

- Hâlim : Attends, approche.

- Non.

Il m'attrape le bras et m'oblige à m'approcher de lui. Son sourire me fait fondre comme à chaque fois. Je suis dingue de cet homme. Il est l'antibiotique de tout mes maux. Instinctivement, je passe ma main dans ses cheveux puis redescends jusqu'à sa barbe de quelques jours.

- Hâlim : Embrasse-moi si tu veux vraiment me récompenser.

- Non.

- Hâlim : On le fait autrement alors, répète-moi que tu m'aimes pour voir si je réponds pas ?

- Ton regard m'en dis trop, si je le répète ça va mal tourner. Dans ces moments là c'est self-contrôle.

- Hâlim : T'as tout compris, vas-y démarre.

J'ai appuyé sur l'accélérateur donc j'ai démarré d'un coup,  puis j'ai freiné par peur de faire une bêtise. C'était du tac au tac, un commencement vraiment affreux. Il a explosé de rire.

- Hâlim : Tu vois quand tu m'écoutes pas ce qu'il se passe ?

- C'est pas marrant.

- Hâlim : Au lieu de faire la femme romantique en voiture, écoute ton mari.

- Pff.

Après plusieurs essaie, j'ai réussi mais après ça m'as soûlé parce qu'il se moquait de moi comme pas possible au lieu de m'encourager.
La séance terminée, il a prit sa place côté conducteur. Pendant toute la route j'ai reçu des piques qui n'était vraiment pas nécessaire. On arrive dans son quartier. Il salut les jeunes hommes qui sont devant son immeuble, pendant que j'attends l'ascenseur. Quand il arrive, je fais mine de lui faire la gueule. Il me tire les joues pour que j'arrête de faire «  la petite fille ».

Dans les escaliers on entends les cris qui fusent dans l'appartement de ses parents.

- Rachid : Me prends pas pour un con, je vais t'en mettre une.

- Yasmina : Un clown de service, tu vois cette chaise si j'étais pas ta femme, je te l'aurais lancé.

- Rachid : De quelle femme tu parles ? Tu me respecte même pas, on dirait que je parle à mon pote.

- Yasmina : Si tu veux une bombe atomique en plastique, sort dehors il y en as des milliers qui attende qu'un chien leur court après !

- Rachid : Je suis un chien moi ?

Chronique d'Hâyat - « Destin enflammés, cœurs carbonisés.»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant