Chapitre 56 : « La décision qui dévaste. »

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 56 : « La décision qui dévaste. » 

Les yeux de Yasmina brillait, je sentais qu'un torrent allait éclaté. D'un signe de tête, elle m'as dit d'aller le voir, ce que je fis immédiatement. Je me suis placée devant lui. Il était vraiment mal au point. J'ai enlevée sa main, mais il m'as poussée. Il bâillonne tous ce qui le ronge avec les lianes de la peur. De l'intérieur il bouillonne, et le montre avec ses gestes. 

- Rachid : Cassez-vous, vous comprenez pas ?

- Arrêtes..

- Rachid : J'ai pas besoin de vous !

- Parle Rachid, arrête de faire l'enfant ! 

- Rachid : Je suis bien tout seul, barrez-vous ! 

- Yasmina : T'es bien tout seul, t'es bien tout seul ? Fout toi de ma gueule ! On est venus ici pour voir si t'étais encore vivant et tu nous remercie comme ça ? J'aurais pu me barrer et te laisser crever comme un chien, mais ça t'aurais trop fais plaisir, j'ai pas voulu me rabaisser à ton niveau, le niveau d'un clochard qui gâche sa putain de vie à boire et fumer n'importe quoi ! Pour ta putain de gueule, on risque d'attraper la crève et tu fais l'égoïste ? Tu mérites même pas que je gaspille ma salive pour ta face de crapule !

- Rachid : Toi ferme-là tu sert à rien dans ma vie. Enfoncer les gens c'est ça ton boulot ? Ta sale bouche, tu l'ouvres pour toucher là où il faut pas, donc casse-toi et retourne dans les jupons de ton PD de daron qui sait que donner non... que te donner des coups ! Je peux aussi te blesser ! Tes speechs de merde fais les à d'autre mais pas à moi ! 

Elle descends les escaliers, le regard rempli de haine. Cette femme a la dégaine d'un homme et les même manière. Ils se défient du regard comme deux taureaux enragés. Si leurs regards étaient des balles, je pense qu'il se serait fusillé sans pitié. Elle l'as giflé et lui as crachés à la figure, j'étais choquée. Yasmina n'as pas froid aux yeux, c'est la troisième fois qu'elle le touche, mais cette fois-ci c'était vraiment bien partie. La joue de Rachid saignait un tout petit peu, à cause de la bague qu'elle avait au doigt. Elle respirait fort avec les larmes rouant sur ses joues. 

- Yasmina : Plus jamais tu parles de mon père, t'entends ? Plus jamais ! Mon père c'est un homme bon, droit ! Il m'aime, il m'aime ! Ta bouche qui pue la tise n'as pas le droit de parler de lui, personne en as le droit, personne dans ce quartier en as le droit ! Crève dans ta merde !

Elle s'en vas, j'allais la rattraper, mais je me suis retenue. J'avais raison sur toute la ligne, elle est battu par son père, mais le cache. Dans ses paroles j'ai sentie de l'amour envers de son père, elle subit tout silencieusement, tout en aimant l'homme qui la bat. Yasmina me donne envie de la connaître, de la protéger, son visage d'ange est défigurée par la violence qu'elle dégage mais aussi par la violence dont son père use pour lui cracher son amertume, ou peut-être son amour. Un petit bout de femme qui cherche l'amour paternel, mais reçoit des gifles à la place. L'horreur d'une vie. Rachid avait toucher un sujet sensible, un sujet qui la blesse. 

- Tu te rends compte de ce que tu viens de faire Rachid ? Jamais j'aurais cru que tu serais autant violent verbalement en plus envers la femme qui t'aime et que toi tu aimes aussi. Elle veut t'aider et tu l'envoie balader, c'est comme ça que tu veux qu'on t'aide. Ton cœur est noircis, ta raison brouillé par tout ce que t'as pris ! À ta place j'aurais honte de moi-même. Tout le monde peut faire ce que tu viens de faire, ou ce qu'elle a fait, faire mal en touchant un sujet sensible, mais tu le sais mieux que personne ça fait mal, Rachid. J'assiste à une scène dégueulasse, mon enfant assiste à une scène triste, mon beau-frère, l'oncle de mon enfant boit comme un alcoolique, fume comme un drogué, on cherche à l'aider et il nous insulte ? C'est comme ça que tu remercie ? Je te reconnais plus !

Chronique d'Hâyat - « Destin enflammés, cœurs carbonisés.»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant