H&H : L'amour n'est pas une utopie.
Mon histoire n'est pas digne des contes de fée récité par mes aînés au temps de mon enfance, je ne suis pas une princesse avec une longue robe et sa couronne, il n'est pas le prince idéal avec son épée et sa couronne. Loin de là. C'était le prince de la rue portant un glaive, chaque fois que ses pieds frôlait le bitume, ses yeux guettaient s'il n'y avait pas de crapule. Je suis amoureuse de ce prince. Notre histoire n'est pas utopique. Je suis une princesse de la France d'en bas, il est le prince du même milieu. Il a connu la drogue, les mauvaises fréquentation et l'éducation de la rue. J'ai connu mon tapis de prière, et l'éducation de mes parents. On est deux personnes complètement opposés, nôtre vécu est différent, on porte des blessures différents, ensemble nous cherchons le moyen de panser chacun de nos plaies. Qui aurait cru que je me marierais avec un homme portant un livre sombre et des ratures à chaque page ? Qui aurait cru que notre amour serait plus fort que ses murs en béton ? Qui l'aurait cru ? Un duel du regard vient de commencer entre nous deux ; à chaque fois que je viens le voir au parloir on parle tellement qu'on oublie l'endroit où nous nous trouvons mais la sonnerie est là pour nous réveiller. Aujourd'hui, c'est pas comme les autres jours. Nos regards communiquent, nos mains s'entremêlent. Le gris intense de ses yeux, me fait toujours autant succomber. Il est le charmeur, je suis le serpent. Ses doigts dessinent des formes sur mes mains, mon corps frémit à cette once de tendresse.- Hâlim : Tu prends la confiance maintenant.
- Comment ça ?
- Hâlim : Tes yeux.
- Ils ont quoi ?
- Hâlim : En temps normal, tu les aurais baissé.
- Tu fais exprès ?
- Hâlim : Quoi ?
Demanda-t-il, en me faisant un sourire en coin.
- Tu sais très bien comment faire pour me déstabiliser et là tu commences.
- Hâlim : J'ai rien fais.
- Enlève ce sourire de tes lèvres alors et change ton regard.
- Hâlim : Je te regarde comme ça depuis tout à l'heure.
- Tu fais que du sport ici ? Et couvres-toi parce que t'as les mains gelés.
- Hâlim : Madame change de sujet ?
- Pas du tout, c'est juste que je m'inquiète.
- Hâlim : On a fais un pacte, je prends soin de moi t'inquiète.
- Aïe ! Criai-je. Comme d'habitude le petit qui grandit dans mon ventre fait de la boxe. Parfois, je me demande comment il fait pour me donner d'aussi gros coup. Sept mois de grossesse, et il danse la samba dans mon ventre. Les symptômes je les ai attendu, ses mouvements brusque aussi en ne sachant pas à quoi m'attendre.
- Hâlim : T'as quoi ?
- Viens voir.
- Hâlim : Quoi ?
- Viens vite.
Il se lève sans lâcher mes mains. Je lui prends sa main droite, et le pose sur mon ventre.
- Je te dis tout le temps qu'il bouge dans mon ventre.
- Hâlim : Un futur boxeur.
S'exclama-t-il en souriant. Mes yeux levaient vers lui, je scrute son visage comme si c'était la première fois. Il s'est agenouillé à mes côtés pour profiter de cet instant. Quand je lui raconte les coups que me donne son fils, ses étoiles brillent d'une manière qui me laisse sans voix. Dans ses yeux, je peux lire l'envie qu'il a d'être auprès de moi, de nous. Il n'est pas à mes côtés pour voir ma grossesse évolué, il ne seras pas là au moment de l'accouchement. C'est frustrant pour moi et pour lui. Il rate toute les étapes de ma grossesse.. Je pose mes doigts sur sa joue, je suis comme subjuguée. C'est étrange de ne plus le voir quotidiennement. Je reprends mes marques en longeant sa cicatrice avec mon index. Il lève les yeux vers moi, mais je ne prête pas attention. Son visage a changé depuis qu'il est dans cet endroit. Une barbe de quelques jours, des cernes montrant sa fatigue. J'ai raison de m'inquiéter, son visage est tellement expressif. Je reprends mes esprits quand je vois son visage se crispait.
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Chronique d'Hâyat - « Destin enflammés, cœurs carbonisés.»
RomanceL'homme aux milles facette, deviendra l'antibiotique de ce coeur carbonisés. By Laïli. M