Chapitre 35.

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-Point de vue de Louis Tomlinson-

J'arrive à l'université avec ma voiture après avoir déposé Harry au lycée. Il est sortie de l'hôpital avant-hier et est resté se reposer chez nous hier pour aller en cours ce matin. Je me gare sur ma place habituelle et descends avec mon sac de cours. Je ferme ma voiture avec ma clé et me dirige vers l'entrée. J'arrive avec un poids en moins sur les épaules, celui d'être sûr de ne pas avoir de problèmes avec les gars du football.
Je fronce les sourcils en voyant devant l'entrée de l'unif, une sorte de regroupement, plusieurs personnes sont en cercle et regardent tous la même chose. Je m'approche un peu plus, et là, c'est le choc.
L'équipe de football est en train de frapper violemment Zac et Jack, plus violemment que moi. Je pousse les quelques personnes qui m'empêchent de voir. Je pose une main devant ma bouche, choqué de la situation.

- Oh mon Dieu, mais qu'est-ce que j'ai fait ? chuchoté-je.

Je regarde Zac, allongé au sol, replié sur lui même, du sang coulant de son arcade et de sa lèvre inférieure. Il lève faiblement sa tête et me regarde droit dans les yeux. Un regard qui me supplie. Un regard de détresse.

- Aide-moi Louis s'il te plaît...

Il dit du bout de ses lèvres. J'acquiesce, ne sachant pas quoi faire. Personne ne bouge, ils regardent tous la scène, comme si c'était normal. Quelle bande de lâches.

- Laissez-les tranquilles.

Louis le justicier, tout ça va me retomber dessus... Les gars me regardent en arrêtant leurs coups.

- Qu'est-ce que tu veux Tomlinson ?
- Pourquoi vous leur faites ça ? Ça ne vous a pas suffit que le directeur ferme votre club ? Vous voulez en plus qu'il vous exclu de l'unif ? En plus, vous vous en prenez à son fils.

Je regarde Zac qui se dégager rapidement, Perrie le prend sous son aile. Je tourne la tete vers Jack, qui ne bouge pas.

- Putain, qu'est-ce que vous avez fait ?

Je pose rapidement mon sac et accours près de Jack. Un des gars de l'équipe me prend le bras.

- Si tu oses, me toucher encore une fois, tu iras en taule pour ce que tu as commencer.

Je lui lance un regard noir et m'accroupis au sol. Je lui touche le cou pour trouver son pouls. Ne le trouvant pas, je panique .

- Je ne trouve pas son pouls, appelez une ambulance vite !

Zayn sort son téléphone et appelle les secours. Je continue de chercher son pouls, rien. Je mets mon oreille près de son nez, un souffle chaud s'abat contre ma joue. Je ferme les yeux, soulagés.

- Il respire. Que quelqu'un aille chercher le directeur. Vite. Et que tout le monde bouge, il a besoin d'air.

La foule s'éparpille peu à peu. Monsieur Efron arrive et l'ambulance aussi. Jack et Zac furent pris rapidement en charge. Il y a aussi la police que le directeur a probablement appelé, car ils embarquèrent tout les membres de l'équipe.

- Merci Louis, d'être intervenu.
- Personne ne réagissait. Si je ne l'avais pas fait, ils seraient tout les deux probablement inconscients ou morts.

À ces mots, il ferme les yeux et soupire.

- Merci. Tes parents sont ici ?
- Non, ils sont à Londres. Ici, je suis sous la responsabilité des parents de mon petit copain.
- Très bien, je vais chercher dans le dossier. J'aimerais les voir.
- Ah bon ? Pourquoi ?
- Pour parler de tes résultats et de ce qu'il s'est passé avec ces voyous.
- Oh, d'accord.

~~~

Je suis dans le bureau du directeur, assis sur une chaise en face de lui. Anne et Robin à ma droite, et Harry à ma gauche. Je n'ai parlé à personne de mon harcèlement. Ni à Harry, ni à ses parents.
Lorsque le directeur leur a annoncé, ils sont tous tombés de haut, et Harry aussi.

- Mais enfin Louis ! Pourquoi ne nous en as-tu pas parlé ?
- Je... J'ai pas osé.
- Tu es sous notre responsabilité, tu n'es pas encore majeur ici ! Ta mère nous a donné la responsabilité de te mettre sous notre sécurité ! C'est grave ce qu'il t'es arrivé ! Ça aurait pu aller plus loin, surtout s'ils commençaient à dire qu'ils allaient s'en prendre à Harry.

Je baisse la tête quelques instants avant de la relever timidement vers Harry qui est choqué.

- Pardon Harry... Chuchoté-je.

Je sens que ce soir, je vais prendre cher et que notre première dispute aura lieu.

~~~

-Point de vue de Harry Styles-

J'ai les bras croisés sur mon torse, la mâchoire contractée, les sourcils froncés. Notre première dispute.

- Comment tu as pu me cacher ça Louis ?! Comment ? Du harcèlement ! Ça aurait pu aller très loin !
- Mais j'ai su réagir moi-même Harry ! Je n'ai pas 16 ans, j'ai une autre mentalité qu'un adolescent !
- Tu aurais dû quand même m'en parler, au lieu de tout garder pour toi. Tu étais triste quand tu étais avec moi, tu ne pas me parlais ou tu ne m'adressais pas un sourire ! Bon sang Louis ils te frappaient, te menaçaient, et te faisaient du chantage ! Ils te balançaient même dans une benne à ordures !
- Pas la peine de remettre ça sur le tapis Harold ! Je sais ce qu'ils m'ont fait subir, je m'en souviens encore !
- Mais moi j'ai besoin de me le rappeler pour me montrer à quel pont c'était déjà à un stade dangereux pour toi ! On s'était promis de tout se dire et tu me caches pendant des semaines que tu étais victime d'harcèlement !
- Tu crois que c'est facile à dire ?! Que je vais me planter devant toi et faire « Oh ! Au faite mon amour, je me fais harceler à l'université ! Et toi ça va ? » essaye de te mettre à place.

Et c'est dans ces moments-là que tout le monde oublie à quel point j'ai été victime de harcèlement moi aussi, lorsque nous étions à Londres. Je me faisais insulté par tout le monde à cause de mon mutisme. Que ces brutes de populaires me plaquaient contre les casiers.

- J'ai déjà été à ta place je te signale. Les populaires, ça ne te dis rien ? Le fait que j'ai déjà pensé au suicide à cause de ça. Donc pas la peine que je m'imagine à ta place. Je l'ai déjà été, mais sous une autre forme.
- Mais toi tu n'en as pas eu besoin d'en parler. Tu as fuis, comme un lâche au lieu de te battre.

Bim. Allez prend ça Harry. Une boule s'installe dans ma gorge, ça je l'ai en travers.

- Si. Au contraire, je me suis déjà battu avec l'un d'eux pour me défendre quand tu as osé m'humilier en plein couloir du lycée. En disant que comme j'étais pédé et muet, je risquais pas de gémir beaucoup lorsque l'on me baisait.

Louis se pince ses lèvres. Jusqu'à là, il avait raison. J'étais en tort. C'est vrai que ce n'est pas facile à dire... Mais il s'est égaré, maintenant, il est en tort.

- Alors tu sais quoi ? La tarlouse, le pédé, le lâche, Charli Chaplin, l'homme qui a perdu sa télécommande pour remettre le son, il va gentiment te demander d'aller te faire voir. Et il va te laisser réfléchir à ce que tu viens de me dire.
- Harry, s'il te plaît je...

Il tent: de prendre mon bras, mais je l'esquive. Je prends ma veste, mes clés.

- Bonsoir William.

Je sors en claquant la porter. Une fois dehors, je souffle. Première dispute, ça fait mal. Je descends rapidement les escaliers et prends un taxi pour rentrer chez moi. Louis, tu t'es mis dans la merde.

Muet. { Terminée }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant