Chapitre 55

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Après que Sean soit parti de chez moi, j'ai eu l'impression que j'allais mourir tellement je souffrais. Je n'arrive pas à croire qu'il m'ait fait ça, je ne réalise pas.
Il était tellement en colère contre moi. Il m'a accusé d'avoir fait des choses que jamais, au grand jamais je n'aurais fait de ma vie. Je ne l'ai pas poussé, je l'ai juste gifler, je ne suis pas folle. Mais il a préféré la croire elle plutôt que moi.

La façon dont il s'est acharné sur moi sans aucune pitié, comme s'il ne s'était jamais rien passé entre nous. Comme s'il ne m'avait jamais aimé. Comme si je n'étais qu'une vulgaire traînée. Je n'y croyais pas.

J'ai mal de partout. Je crois d'ailleurs que je n'ai jamais eu aussi mal de toute ma vie. Il a frapper tellement fort, il m'a fait tellement mal. Je n'arrive pas à accepter que tout ce qui s'est passer il y a un peu plus d'une heure à présent est vrai.

J'ai dû me traîner au sol pour réussir à monter les escaliers. Mon être entier était douloureux, c'était quelque chose d'insoutenable. Jamais au grand jamais je ne m'étais senti aussi mal. Merde.

J'ai enfilé des vêtements et je me suis allongée dans mon lit, pleurant toutes les larmes de mon corps. Sean avait osé me faire ça. Il m'avait battue sans le moindre scrupule. Il m'avait insulté comme si je n'étais rien pour lui. Il avait parler de ma mère comme si il la connaissait auparavant. Il m'avait blessé, dans tous les sens du terme.

Je crois que je n'ai jamais autant pleurer. Les larmes coulaient toutes seules et mon oreillers en était remplis. J'avais extrêmement mal à la tête, j'avais hyper froid, et j'avais envie de vomir tellement mon ventre était douloureux.

Il me dégoûte. Il me dégoûte parce qu'il m'a cru capable de faire quelque chose du genre alors que j'en suis totalement incapable. Si j'avais su, je l'aurais niquer cette salope. Mais au lieu de ça, j'ai eu pitié d'elle et elle a raconté de la merde sur moi.

Mais le pire dans cette histoire, c'est que malgré tout ce qu'il m'a fait, mon coeur n'arrive pas à le rejeter parce que je l'aime. Je le déteste peut être, mais je l'aime de tout mon âme. C'est absurde, c'est fou, mais c'est comme ça.

J'ai entendu du bruit, c'était surement les autres qui rentraient. Farah et Anwar étaient allés au cinéma pour voir le dernier film de la saga qu'ils aiment bien. Brad était absent pour la soirée, il m'avait dit qu'il sortait avec la fille qu'il avait rencontré et qu'il passerait surement la nuit avec elle. Et mon père, il n'était pas là comme d'habitude. Encore une de ces multiples missions.

La porte de ma chambre s'est ouverte en furie. Je n'osais pas me retourner parce que j'avais peur. Je tremblais comme jamais je n'avais trembler auparavant. J'avais peur que ce soit lui, et qu'il soit revenu pour me faire encore plus mal.

... : Naya, tout va bien ?

Un soupir de soulagement s'emparait de moi tandis que ma soeur se plaçait devant moi. J'étais dans le noir, elle ne pouvait donc pas bien me voir. Seule la lumière de la lune éclairait la pièce.

Farah : il y a du sang dans le hall, et le vase de maman a été cassé. Qu'est-ce qui se passe ?

Elle s'est approché de moi sur le lit, et quand elle a posé sa main sur mon épaule, j'ai gémis de douleur.

Farah : Naya...

Sa voix devenait saccadée.

Moi : ne...ne me touche pas.

Farah : mais qu'est-ce qui se passe ? C'est moi, ta soeur.

Moi : s'il te plaît ne me touche pas.

Farah : pourquoi ? Dit moi ce qui ne va pas.

Elle a commencé à pleuré.
Elle s'est ensuite lever pour allumer la lumière, et quand elle a vu dans quel état j'étais, elle a placé ses mains sur sa bouche et à hurler.

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