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Avril 2016, Paris





Je pose le gant de toilette sur son front et lui caresse tout doucement la barbe, il me souri et posa sa main sur ma joue en la caressant à son tour. Ramy c'est à nouveau fait opérer il y à deux semaines, le médecin nous à prévenu qu'il y avait un risque de constipation ou de fièvre, heureusement pour nous, c'est tomber sur la fièvre. Mais son état empire de jour en jour, je le vois maigrir et souffrir à longueur de journée.


- Je vais aller à la pharmacie, tu fais attention.

- Ramy: Il pleut, reste j'irais demain.

- Non, je vais y aller.





J'enfile mon manteau et attache mon voile prend un parapluie et sort de la maison, il pleuvait très fort pour un mois d'avril, le temps était aussi gris et maussade que ma vie en ce moment-même, je ne supportais plus de voir mon mari dans cette état, je ne supportais plus de le voir se réveiller toutes les nuits pour aller vomir, je ne supporte plus de le voir pâlir chaque jour à peu plus, il à perdu sa joie de vivre, son éclat, il est en train de sombrer et je sombre avec lui.


[...]

La pharmacie était pleine à craquer, je stressais beaucoup, je n'aimais pas laisser Ramy trop longtemps seule à la maison, la dernière fois que je l'ai laisser seule, à mon retour, il avait vomis du sang partout, j'était presser et en colère et le mauvais temps n'arrangeait rien, j'avais l'impression que toutes les personnes autour de moi étaient elles aussi de mauvaise humeur. Heureusement, mon tour arriva plus vite que prévu. La pharmacienne était une jeune femme à peine plus âgée que moi, compréhensible et patiente elle à su répondre à ma demande, je suis sortie en vitesse avec la sachet, il fallait que je me dépêches pour ne pas rater le bus du retour, je marchais sans faire attention à personne, il m'arrivait même de bousculer quelques personnes, mais à ce moment présent, seule l'état de Ramy comptait.


Mais, j'était tellement presser et sur les nerfs que je n'ai pas fait attention, lorsque je suis arriver sur le passage piéton, j'ai directement traverser sans vérifier si le feu était rouge ou vert, j'ai entendu le klaxon d'une voiture puis je me suis senti projeter dans les airs, le sachet toujours dans les mains. Le choc n'a pas été aussi fort que je l'imaginais, je me suis relever tremper de la tête au pied et avec une douleur à la hanche, mais je pouvais encore marcher un attroupement c'était former autour de moi, la femme qui conduisait la voiture à insisté pour appeler les pompiers mais j'ai réussi à la dissuader, je n'ai pas le temps de penser à moi, il faut que je rentres le plus vite possible pour être au côté de Ramy.


J'ai alors repris mon chemin, dans la rue, quelques regards se posaient sur moi, j'était tremper, j'avais froid et j'avais mal à la hanche mais malgré cela je continuais d'avancer, je continuais d'avancer car je n'avais pas le choix, cela fait vingt trois ans que lui se bat contre tout cela, moi je n'ai pas le droit de m'apitoyer sur mon sort. J'ai réussi à rentrer saine et sauve, Ramy c'est endormit paisiblement après la prise de ses médicaments, je suis rester toute la nuit, à veiller sur lui. 


[...]


- Ramy: T'es là ?


Je pose mon livre et relève la tête, il était dans l'encadrement de la porte un bol dans les mains, il s'approche tout doucement de moi et m'embrasse sur le front avant de me tendre le bol.


Sûria- Les amants MauditsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant