Althaia (Terminée)

Chapitre 22

• ALTHAIA •

Nous arrivons aux Labos, lorsque j'ai émergé du sédatif qu'un de ces foutus Testeurs m'a injecté toute à l'heure. Heureusement qu'il me l'a injecté, d'ailleurs, parce que ma colère et ma capacité spéciale ne font pas un très bon mélange. Ce mélange pourrait même être nommé 'bombe', en fait.

Dans les Labos, tout est d'un blanc uniforme, les murs, le sol, les combinaisons des Testeurs... Nous entrons dans une grande salle, avec des escaliers blancs partout, des ascenseurs et des bureaux. Il y a des Testeurs, en combinaisons de soldat blanches, certains hommes sont en costumes blancs et des femmes sont habillées d'une robe de la même couleur. Pas un blanc cassé, presque beige, doux, mais un blanc vif, presque agressif. En général, le blanc est la couleur que les personnes pures et innocentes portent, mais là, sur les Testeurs, c'est tout le contraire. Enfin... Peut-être que pour eux, ils sont purs. Non modifiés, non dotés de capacités spéciales extraordinaires...
Tout est comme je l'avais imaginé en cauchemars. Une fois à l'intérieur du premier bâtiment, le Testeur qui me tenait enleva son casque, et c'est avec surprise que je découvris qu'il s'agissait d'une fille. Il y a sûrement des espèces de micro amplificateurs dans leurs casques, pour que leur voix devienne plus grave et plus dangereuse.

« On va t'emmener dans une cellule. » Fit-elle.

Je la regarde, mais je baisse les yeux aussitôt, honteuse.
Honteuse de quoi ? Je n'ai rien fais de mal. À leurs yeux, je suis une erreur. Une personne totalement anormale. Je ne devrais pas réagir comme ça, comme une victime incapable de se défendre, soumise aux ordres des scientifiques. Je devrais être arrogante, regarder les Testeurs dans les yeux et ne pas me montrer coopérante. J'aimerais être comme ça. Courageuse.

Cependant, j'ai l'impression d'être une petite fille dans ces lieux...

La Testeuse – et j'ai réussis à connaître son prénom ! Elle s'appelle Cassie – me conduit jusqu'à une pièce qui, cette fois, était grise. J'avance, et elle referme la porte derrière moi. Je me retourne, et constate que je suis dans une cellule de prison.

Il y a trois lits, un petit frigo, une table, une petite télé, un petit canapé. Au fond, il y a une porte. Je m'avance jusqu'à elle et je tente de l'ouvrir, mais la porte était fermée à clé.

« Hé ! C'est quoi votre problème, bande de gros pervers ? » Fait une voix féminine à l'intérieur.

Perplexe, je ne réponds rien. J'entends un bruit de serrure, et une fille apparaît. Elle ouvre la bouche, l'air énervée, mais se ravise quand elle voit qui se trouve en face d'elle. Son air se radoucit.

« T'es qui ? Fit-elle.

_ Heu... Je crois que je suis ta camarade de cellule.

_ Ah ! Et moi qui croyais que c'était ces maudits Testeurs. J'étais en train de prendre ma douche. Ouais, c'est une salle de bain derrière moi. »

Elle se pousse un peu pour que je puisse voir à quoi ressemble cette deuxième pièce. C'était très petit, vraiment très petit. Une douche, un lavabo, des toilettes. Le sol et les murs étaient encore de cette couleur grise un peu brillante.

« Tu t'appelles comment ? Demande la fille.

_ Althaia. Et toi ?

_ Heu... Je ne sais pas. Ici, on m'appelle sujet 200.

_ Quoi, tu veux dire que tu n'as pas un autre prénom ? Celui que t'ont donné tes parents, quand tu es née ? Je m'étonne.

_ Hum... Je ne me souviens pas de mon enfance, j'ai tout oublié à cause d'un sérum qu'on m'a injecté à l'âge de... de... 10 ans, je crois », hésite la fille. « Merde, je ne sais plus quel âge ils m'ont dit de dire, murmure-t-elle, sûrement parce qu'elle pensait que je n'entendrais pas.