♚⚛ Le destin d'une Princesse.✴♔

Retour dans le passé 3 : Discordes quotidiennes.

~18 novembre 1669 - Versailles :

Il était tard le soir.
La princesse Henriette était assise sur un canapé dans ses appartements , et lisait un livre pour s'occuper en attendant patiemment.

Elle avait ignoré le roi les deux derniers jours durant . Mais même de cette façon elle ne faisait que songer à ce qu'il lui avait dit la veille. C'était plus fort qu'elle ; les paroles de son souverain repassaient en boucle dans sa tête.
Et s'il disait vrai? C'était la question qu'elle se posait depuis qu'elle l'avait vu , cela la hantait...

Épuisée , Henriette decida d'aller au lit. Elle avait assez attendu à son goût.

Elle se dirigea vers le lit qu'elle partageait avec son conjoint et s'allongea dessus.

Elle était sur le point de fermer les yeux , quand la poignée de la porte fût tournée doucement.

Henriette comprit par la délicatesse de ce geste , que la personne derrière la porte ne voulait pas la déranger.

Elle se redressa et vu la porte s'ouvrir devant elle.

Son époux entra accompagné de son amant le Chevalier.

Henriette se leva brusquement et se précipita aux bras du duc.
Le chevalier la regardait d'un regard envieux quand il vit la façon dont le duc accueilla sa femme. Il comprit par ailleurs qu'il devait s'en aller , et quitta alors la pièce.

- Philippe !
- Bonsoir ma chérie.
- Raconte moi tout , comment vas Marie Louise ? Et Philippe Charles ? Et Émilie , comment va t-elle ? Demande t-elle excitée
- Nos enfants vont bien , ne t'en fais pas. Dit-il

Il prit les mains de sa femme dans les siennes.

- En es-tu sûr ? Est ce que les nourrices s'occupent bien deux ? Je suis inquiète.
- Pourquoi donc ? Il n'y a pas de quoi.
- Je ne suis pas rassurée tant que je les sais loin de moi...
- Ils vont très bien. Ils étaient contents de me voir , et m'ont dit que tu leurs manquait. Je les ferais amenés à Versailles si tu le désires.
- Oui ! Ils me manquent cruellement. Et puis , notre benjamine n'est encore qu'un nourrisson , elle a besoin de la présence de sa mère.

Philippe sourit à l'entente de ces tendres mots.

- Allons nous coucher , il se fait tard.
- Tu as raison , allons y. Dit-elle d'un hochement de tête

Henriette alla au lit , et attendit que Philippe ne se mette en robe de chambre lui aussi.

Une fois prêt à dormir , le duc d'Orléans s'avança vers le lit et s'allongea dessus.
Ul se mit à regarder son épouse dans les yeux , et commença à lui caresser les cheveux.

- Philippe?
- Hmm ?
- J'ai à te parler.
- Cela ne peut-il pas attendre demain ? Demande t-il d'un air innocent
- Non.
- Qu'y a t-il ? Demande t-il inquiet
- Il y a quelque chose qui me tracasse depuis un moment...
- Qu'est ce donc ?
- C'est ton frère...
- Je savais que ça le concernait . Dit le duc exaspéré
- Non , je l'ai ignoré rassures toi. Dit-elle en mettant sa main sur la joue de son mari
- Alors , quel est le problème ?
- Il m'a dit des choses qui m'ont.. troublée.
- Que t'a t-il encore dit ? Qu'il fera de toi sa maîtresse officielle ? Tu sais très bien que cette place ne te reviendra jamais.
- Philippe , es tu amoureux de moi ? Dit-elle sans s'en rendre compte

Le prince se figea un instant à l'entente de cette question. Il se demandait ce qu'il allait bien pouvoir répondre.

- Quoi ? Mais la question ne se pose même pas ! Lâcha t-il enfin
- Alors dis le.
- Dire quoi?
- Que tu m'aime. Je n'ai pas souvent entendu ces mots sortir de ta bouche.
- Je pensais que tu le savais .
- J'ai besoin de l'entendre.
- Henriette , je t'aime. Assura Philippe