♚⚛ Le destin d'une Princesse.✴♔

29. Rumeur destructrice. (2ème partie)

Le lendemain.

J'entends un bruit étrange alors que je suis toujours endormie. Une puissante lumière traverse soudain la pièce.

Argh !

- Victor , ferme ces putains de volets... Marmonnai-je à moitié endormie

Aucune réponse. J'ai dû omir de préciser que j'étais de très mauvaise humeur quand on me réveillait aussi brutalement.

- Diantre Victor , tu sais bien que je ne supporte pas la lumière ! Pourquoi m'aveugles-tu ainsi de bon matin ?!

J'entends une voix féminine toussoter et ouvre enfin les yeux. J'aperçois une femme de chambre ouvrir la fenêtre.

Elle me fait une révérence.

- Bonjour mademoiselle.
- Oh , excusez moi. J'ai cru que c'était..

Elle me lance un regard interrogateur.

- Cela n'a guère d'importance... Dis-je en me levant doucement du lit

Je constate alors que je ne suis pas dans la chambre de Victor , mais bien dans la mienne.
Étrange...

La femme de chambre va faire mon lit , et une autre vient vers moi.
- Voulez vous que je vous aide à vous vêtir votre altesse?
- Non merci , ça va aller. Dis-je en baillant

Il doit être 10 heures. Je suis prête à me rendre déjeuner.
Je me dirige vers la grande salle à manger où la plupart des courtisans déjeunent.

J'entre , et vois TOUS les visages se tourner vers moi.
Ils me dévisagent , comme si je n'étais qu'une vulgaire malpropre .
Ils me regardent de façon déplaisante et même malpolie , puis se mettent à chuchoter , et je jurerais qu'ils ont l'air de parler de moi.
Certains rient , tandis que d'autres me lancent des regards haineux.

Je me sens limite humiliée... Pour la première fois de ma vie , je me sens rabaissée.

Je mange rapidement , et sors presque en courant de cette horrible ambiance.
Il m'ont vraiment mise dans une situation inconfortable...

J'entre dans ma chambre et m'affale sur un canapé pourpre et doré.
Je reprend peu à peu mon souffle.

Une femme de chambre entre alors dans mes appartements.

- Je vous en prie , ouvrez la fenêtre. Je manque d'air. Prononçai-je en secouant un éventail devant mon visage

Elle s'exécute sans dire un mot.
- Excusez moi ?
- Oui , votre altesse ?
- Savez vous pourquoi les nobles se comportent ainsi à mon égard?

Elle semble mal à l'aise , puisque elle baisse le regard.

- Non , mademoiselle...

Je souffle de désespoir , et décide alors de me rendre chez Victor.

En passant le seuil de la porte , quelque chose attire mon regard ; une lettre qui ressemble à une espèce de journal se trouve près de ma porte... Je la lirais plus tard.

En allant frapper chez Victor , personne ne m'ouvre.
Je décide alors d'aller dans un salon de divertissement où je pense trouver mes amis.

J'entre , mais ne trouve pas mes amis. J'aperçois par contre madame de Montespan éclater grossièrement de rire en me voyant. Je lui lance un regard dédaigneux et décide de lire la lettre :

Victor Amédée II propageait un parfum de scandale partout où il allait ! Ce jeune libertin de 17 ans et demi n'était que provocateur , capricieux , vaniteux , insouciant , sulfureux , insolent , orgueilleux , excessif en tout ! Mais également très mystérieux et bien plus encore , sans oublier le fait qu'il soit remarquablement charmant. Ce beau prince se fiche totalement de l'avis public et des convenance et ose se livrer à des débauches en tout genre ! Comme par exemple pousser son éventuelle promise du haut d'une terrasse à Versailles , ou alors rentrer trempé en pleine salle de bal pendant un banquet royale...
D'ailleurs , parlons en de sa nouvelle conquête ; la princesse Anne Marie d'Orléans. Bientôt toute la cour ne parlerait que d'elle. Elle est déjà la sujette de toutes les rumeurs et de tous les ragots qui circulent à la cour. Sa réputation n'est plus à faire d'après certains , et elle se fout royalement des dires des courtisans.
Cette princesse frivole et pourrie gâtée par son père n'a pas fini de faire parler d'elle , assurément une fille volage au coeur léger et à l'esprit vide . Une dame à la cour l'aurait même aperçu entrer dans les appartements du prince Victor en pleine nuit , et qui sait les folies qui s'y sont passées...