Retour dans le passé 12 : Un festin pour madame la duchesse.

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~ 28 juin 1670 , Saint-Cloud :

Henriette d'Angleterre avait eu la joie de retrouver ses enfants bien aimés à son retour au château familial.
Elle s'en occupait avec le plus grand des soins , elle les couvait et les protégeait de tout ce qui était susceptible de leur porter atteinte.

Quand au duc d'Orléans , il passait son temps à se prélasser , jouer , boire , et s'abandonner outre mesure à la dépravation avec ses favoris.

Les poisons de Saint-Cloud. C'est ainsi qu'étaient surnommés le chevalier et sa bande de profiteurs.
Ils était tous plus éméchés les uns que les autres. Et ils avaient rendu Philippe de leur semblables , sombrant dans une infinie dérision...

Le temps où Philippe d'Orléans était dévot à son épouse était désormais révolu. Au plus grand désespoir de la jeune duchesse.
Et le moins que l'on pouvait en dire , est qu'il n'était pas aisé pour elle de camoufler son ressenti quand à cela.

Il était indéniable que la princesse Henriette ne portait guère les favoris de son mari dans son cœur. Elle rêvait depuis de longues années de les disloquer un à un.
Elle ne supportait plus leur pingrerie , leur sournoiserie , et leur perfidie étouffante qui pourrissait l'atmosphère. Sans oublier leur bassesse omniprésente qui l'horripilait.

Ils n'étaient pour elle que de misérables moins que rien. Des enflures emplis d'hypocrisie.
Ils représentait depuis leur arrivée le prélude de la dégradation de son couple.

S'ils n'étaient pas là , tout irait bien entre elle et son mari. S'ils n'étaient pas là , elle se sentirait bien plus en sécurité. Et s'ils n'étaient pas là , elle pourrait véritablement se sentir chez elle quand elle était dans sa résidence de Saint-Cloud.

La duchesse avait acquit au fil des années un aplomb qui lui avait permit de s'endurcir. Tout ce qui lui fallait , était de sauver les apparences.

Il était évident que ces vipères qui entouraient son mari étaient sans cœur et dépourvus de scrupules. Il dépouillaient le duc sans le moindre ménagement. Et ils étaient en plus si ingrats , se plaignant sans cesse pour de vulgaires futilités.
Ils voulaient nuire à la duchesse par l'intermédiaire de son mari. Et le moins que l'on puisse dire , est qu'ils le faisaient avec brio.

Il était déjà difficile pour Henriette de tolérer leur présence et de partager son époux avec eux.
Mais en revanche , elle ne supportait inexorablement pas le fait qu'ils soient si intrusifs dans sa vie familiale.
Ses enfants étaient les siens , et Henriette ne pouvait accepter que l'un des minions de Philippe , quel qu'il soit , s'implique dans leur éducation.
Elle pensait particulièrement à ce rustre de chevalier de lorraine qui se plaisait à faire la misère à ses deux enfants les plus âgés , Marie Louise et Philippe Charles.
Elle craignait pour eux qu'il ne leur inculque le vice dont il était atteint.

La princesse se sentait si seule ces derniers temps.
Elle avait perdu son goût de vivre , sombrant depuis peu dans une mélancolie dominante.

Ce sentiment de mal-être avait prit possession de son esprit. C'en était devenu toxique...

Entre les commérages de la cour à son sujet , et son couple qui vacillait de plus en plus. Cela allait de mal en pi.
Elle ne trouvait plus sa place. Elle était tout simplement épuisée moralement.

Mais comme l'étiquette le lui imposait , elle s'efforçait de rester digne pour cacher ses faiblesses.

Elle était à l'instant dans ses appartements , en train de lire un ouvrage philosophique datant d'il y'a une décennie.

Portant un habit d'intérieur brodé de doré , qui ne pouvait seoir aussi bien à quelqu'un d'autre que la princesse.

Portant un habit d'intérieur brodé de doré , qui ne pouvait seoir aussi bien à quelqu'un d'autre que la princesse

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