♚⚛ Le destin d'une Princesse.✴♔

Retour dans le passé 7 : Remorts.

La princesse Henriette se réveilla , avec un mal de tête qu'elle décrivait d'atroce.
Elle avait passé la soirée de la veille avec ses demoiselles d'honneur , et avait dormi très tard , après s'être soûlé de plusieurs verres d'alcool.

Cela faisait deux semaines que son mari s'était rendu sur le champ de bataille. En Hollande qu'il était chargé d'envahir de troupes françaises.

Henriette détestait la guerre. Elle détestait le carnage , et elle détestait le fait que son mari et son beau frère aimaient cela.

Tous ces morts , toutes ces tueries inutiles... Tous ces odieux crimes commis au nom de la nation. Au nom de la France...

Elle savait bien que son roi ne se souciait pas de son peuple qui se sacrifiait pour ses guerres , et elle en était écœurée.

Il l'avait obligée à venir à Versailles après le départ de Philippe.
Peut être espérait-il la reconquérir ? Ou peut être voulait-il lui montrer qu'il était le seul maître. Ou bien.. peut être ne voulait-il seulement la protéger ?
Toutes ces questions qu'elle n'osera jamais lui poser , elle ne faisaient que l'obnubiler , et la tourmenter...

- Bonjour Henriette ! Prononce soudain une voix masculine en ouvrant vivement la porte
- Louis... Ne pouvais-tu pas attendre que je me présente au déjeuner ?
- J'ai déjeuné il ya une heure et demi de cela , ma chère. Et tu as raté le lever royale. Dit-il fermement
- Oh.. Quel dommage... Dit-elle ironiquement
- Mais comme je suis gentil et TRÈS indulgent , je vais te laisser une chance de te rattraper. Déclare le roi en souriant légèrement
- C'est à dire ? Demande Henriette troublée
- J'aimerais que tu assiste à la chasse de cet après midi.
- Sir , vous savez bien que je ne supporte pas la vue du sang...
- Ah oui ? Je pensais que tu aimais bien cela.
- Je n'aime pas les meurtres. Je penses que vous me confondez avec la marquise de Montespan...
- Les animaux ont été créés dans l'unique but de nourrir les hommes , ne l'oublie pas.
- À titre limité. Vous savez , le fait de manger trop de viande risque de vous nuire.
- Qu'en sais tu ?
- Je sais qu'Élizabeth Ière en mangeait rarement car elle savait que cela provoquait diverses maladies. Des rapports ont été établis et ont prouvé qu'elle avait raison.
- Évites d'aurenavent de me citer votre "sauveuse" Élizabeth. Dit fermement le roi
- Pourquoi donc ?
- Nous ne sommes plus à la renaissance.
- Justement , nous vivons dans une nouvelle époque. Tu sais que les femmes ont toujours été écarté du pouvoir , mis à part quelques exceptions...
- Et pourquoi cela devrait-il si subitement changer ?
- Parce que le monde évolue. Pourquoi ne pas aussi faire évoluer les esprits ?
- Parce que les femmes causeront notre perte.
- Alors pourquoi sont-elles vos uniques faiblesses..? Provoque t-elle hésitante
- Il suffit Henriette. Dois-je te rappeler que la reine Élizabeth était une hérétique ? Qui plus , a combattu contre notre pays.
- Elle est née en pleine guerre de cent ans. Et puis , elle n'était pas hérétique.
- Ah oui ? Alors éclaire moi. Qu'était-elle ?
- Elle était protestante , elle est née protestante Louis. Votre Athenaïs est hérétique , le chevalier est hérétique. Mais Élizabeth était bien croyante.
- J'ai du mal à être convaincu.
- Son père était fou , il s'est écarté du Vatican et s'est converti au protestantisme. Tout cela par simple caprice.
- Je le sais bien , je suis le roi soleil. Ne crois pas pouvoir m'apprendre l'histoire. Lance le roi agacé
- Elle avait la foi , c'est juste qu'elle la pratiquait différemment de nous... Ajoute t-elle

Le monarque pousse un long soupir , sans doute en manque. Puis s'asseoit.

- Que t'arrive t-il Henriette ? Avant , tu illuminait la cour ! Mais là... Tu as perdu de ta joie de vivre.
- Peut être est-ce parce que mon époux me manque. Dit-elle doucement
- Il me manque aussi. Je sais qu'il est rare de trouver plus brave et plus courageux que Philippe.
- Louis ?
- Oui ?
- Tu sais à quel point mon enfance fut difficile. Et nous savons tous deux que ta mère ne me portait pas dans son coeur.
- Oui.
- Tu m'as offert la chance de vivre heureuse , de devenir un personnage de premier plan à ta cour , d'aimer...
- C'était bien normal...
- Je ne t'en ai jamais remercié comme il le fallait. Je tenais à le faire. Prononce t-elle en souriant